LE M23 TANCE LE REGIME DE MACKY


Rédigé le Samedi 14 Septembre 2013 à 09:58 | Lu 86 fois | 0 commentaire(s)



Le recours à la médiation pénale, dans le cadre de la traque des biens supposés mal acquis, est en passe de faire sortir de ses gonds le M23. Au cours d’une conférence de presse organisée hier, vendredi 13 septembre, à Dakar, Mamadou Mbodji et cie ont réitéré leur ferme condamnation de cette procédure qui conduirait à « l’expropriation-restitution d’une partie des avoirs illicitement acquis par les concussionnaires qui verraient, ce faisant, leur dossier classé sans suite ». Avant de sommer le gouvernement, dans le cadre de la gouvernance de l’Etat, à revoir tous les contrats léonins antérieurement signés au détriment des populations : Suneor, King Fahd, Mdl, Autoroute à péage…


LE M23 TANCE LE REGIME DE MACKY
L’affaire Tahibou Ndiaye, du nom de l’ancien directeur du Cadastre déféré par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) pour une fortune estimée à quelque 07 milliards de F Cfa, mais finalement élargi après avoir bénéficié d’une médiation pénale, n’a pas encore fini de soulever des vagues dans le landerneau politique et social.
Après les diverses réactions d’incompréhension, voire de déni, du Sénégalais lambda aussi bien que de certains mouvements citoyens et formations politiques comme Taxaw Temm d’Ibrahima Fall, candidat malheureux à la dernière présidentielle et ancien ministre sous Abdou Diouf, c’est au tour du Mouvement des forces vives du 23 juin (M23) de sonner la charge contre le recours à la médiation pénale. C’est ainsi qu’au cours d’une conférence de presse organisée hier, vendredi 13 septembre 2013, l’actuel coordonnateur Mamadou Mbodji et ses compagnons ont fait part de leur condamnation ferme de la procédure en question.


Pour les membres de ce mouvement qui a été au four et au moulin, durant la précampagne électorale comme électorale, dans la contestation du régime d’Abdoulaye Wade, Président sortant du Sénégal, la médiation pénale ne conduit en fait qu’à une sorte d’ «expropriation-restitution d’une partie des avoirs illicitement acquis par les concussionnaires qui verraient, ce faisant, leur dossier classé sans suite Â».
Le cas de Tahibou Ndiaye qui jouit actuellement d’une liberté pleine et entière après avoir déboursé, dans le cadre d’une médiation pénale, quelque 03 milliards en contrepartie des 07 milliards qu’on lui exigeait de justifier, comme biens mal acquis, est significatif aux yeux des membres du M23. Lesquels n’en ont pas moins continué de réaffirmer leur soutien à la justice dans cette lutte contre l’enrichissement illicite qui doit se poursuivre « sans répit, mais aussi sans compromission non plus Â», ont dit Mamadou Mbodji et cie.


DEPUTES ET DECIDEURS POLITIQUES «EPINGLES»
Se prononçant toujours sur les questions de gouvernance, le M 23 a instruit le régime en place de se faire plus regardant sur certains dysfonctionnements qui contribuent, à la limite, à précariser davantage les citoyens sénégalais. A ce titre, le M23 a demandé au gouvernement d’ouvrir une enquête sur les modalités et les montants des indemnisations des paysans à Diogo (département de Tivaouane). Et cela , en rapport avec la concession d’exploitation minière dont bénéficie dans la zone la Mdl (Mineral deposits limited).
Et Mamadou Mbodji et cie de faire remarquer que «le gouvernement qui a l’obligation de défendre les intérêts des Sénégalais doit dénoncer et/ou renégocier tous les contrats antérieurement signés et ayant pour conséquence spoliation du patrimoine national», comme cela semble être le cas avec la Suneor, l’Autoroute à péage, le King Fadh et la plupart des exploitants miniers.

 
Dans cette sortie du M23 qui décline sa démarche comme étant celle de l’alerte dans le cadre de l’expression de son devoir de critique publique, les députés qui « continuent de poser des actes (sukaru koor…) contraires à la volonté populaire de rupture» n’ont pas été épargnés.
Le Mouvement des forces vives du 23 juin exhorte de fait les parlementaires à favoriser le vote de tous les projets de lois consolidant l’Etat de droit et «notamment ceux qui ne viendraient pas de l’exécutif ou du camp de la majorité au pouvoir».
Dans cette mouvance, l’Assemblée nationale est sommée de légiférer pour élargir la déclaration de patrimoine à tous ceux qui sont chargés de collecter les deniers publics. Les décideurs politiques étant susceptibles, selon le M23, de corruption et d’enrichissement illicite au détriment de la collectivité nationale.
Sud quotidien


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