La plaie s’est gangrénée, on sait toujours où ça commence et jamais où ce processus s’arrêtera. Dieu seul sait.
Cependant il n’est jamais trop tard pour prodiguer les remèdes qui existent pour endiguer les sources de ce mal qui, aujourd’hui, nous envahit tous et après prier pour que Dieu nous en débarrasse définitivement, Lui, l’omnipotent. En attendant, les solutions sont là, entre nos mains, pourvu que chacun y mette du sien et avec foi d’abord puis par patriotisme. Que vit-on aujourd’hui et que vivra-t-on demain?
(Prenons pour motif cet exemple à l’approche des fêtes rien n’est important pour le Sénégalais que comment il passera sa fête).
De manière générale, la famille sénégalaise patauge dans la précarité et elle continue à entretenir cette pauvreté en quoi faisant : la maison familiale est le lieu où la source de notre mal s’implante et se développe.
On ne laisse pas sa progéniture prendre son envol on la couve d’invraisemblable, de fausseté, de mensonge récurrent.
L’enfant grandit auprès de ses parents, il surnage dans la débrouillardise, il s’accoutume et finit par croire que le monde se limite autour de sa concession. Il prend la relève sous l’assistance de ses parents vivant sous le même toit que lui parce que simplement, trouver un logement type social est devenu très difficile ou n’existe plus au Sénégal. Ensuite il se marie et fait des enfants qui vont vivre avec des cousins sous le toit paternel et il finit parfois par prendre une deuxième épouse. Ainsi de suite la cour déborde dans la rue et déverse le trop-plein de rejetons dans la nature sans éducation, ni formation. Le peu de chanceux échappent par le hasard ou par l’aide de Dieu ou la main tendue d’un neveu, d’un cousin, d’un frère, d’une sœur, d’un ami ou d’autres sortis du piège infernal de la cour dite « la maison de mon père » …
La famille élargie n’est-elle pas le mal de notre temps ?
Il est temps de s’attaquer à la source de ce mal et se regarder en face pour se dire vrai.
Une société ne peut pas vivre de consommation, elle ne peut pas vivre, les uns sur les autres. Elle doit produire pour prétendre vivre décemment surtout veiller à l’éducation de ses remplaçants et cela passe par l’enseignement, l’apprentissage, le savoir, la croyance.
(Pour étayer un peu le mal-vivre du moment, on a assisté pendant les dernières manifestations à une scène à la fois incroyable et ahurissante au moment où des envahisseurs s’affairaient à ouvrir les portes métalliques d’un supermarché avec acharnement, munis de cisailles, de pinces etc… d’autres personnes de toutes les tranches d’âge, avec impatience, attendaient en masse remplissant la rue comme si on assistait à la fin d’un match de « Navetane » l’ouverture par effraction pour s’emparer de la nourriture ne laissant rien jusqu’à emporter et « c’est le plus grave » les étagères métalliques, les faux- plafonds en un temps record.
Les conséquences: en légalisant malencontreusement le pillage, malheureusement, l’éthique, la morale, la foi, tout fout le camp. Les parents, les éducateurs, les enseignants et aussi l’Etat ont démissionné donc la rue a pris la relève et bonjour le désastre. A l’affût attend le nouveau parent : éducateur, prêcheur, l’enseignant qui se nomme les réseaux sociaux (Tip Tok, Facebook, Youtube, Instagram, Twitter etc…).
Si en plus la violence aveugle s’y mêle, tout devient catastrophe parce qu’au-delà des enjeux politiques, la pauvreté impose son diktat même si cela n’explique pas et ne justifie pas tout.
Aujourd’hui sauvons-nous parce que le monde change et avec ce qui se passe actuellement, le plus grave serait que la « vendetta » devienne une religion au-dessus tout. Revenons à nos croyances, le respect de l’autrui, le respect de la loi, surtout le respect de la MORALE. Regardons-nous devant un miroir avant de se regarder en face et se dire les vérités et comme dirait l’autre « la vérité serait bonne à dire si on la disait tous ensemble ». Arrêtons donc de procrastiner pendant qu’il est encore temps.
Nous retiendrons que le temple du savoir « UCAD » a été victime des actes d’une cruauté comparable au 11 Mars 2001 en Afghanistan. L’histoire retiendra le 1er Juin 2023 à L’UCAD
(Le 11 Mars 2001, les talibans filmaient l'explosion des deux bouddhas géants de la falaise de Bâmiyân, en Afghanistan. Des statues qui ont veillé pendant des siècles sur la vallée. Des images restées gravées dans les mémoires. "Si vous demandez à toute personne d'essayer de se rappeler les images les plus fortes de destruction du patrimoine, vous allez avoir la destruction de Bâmiyân, assure Ernesto Ottone, sous-directeur général pour la culture à l'Unesco. Et ça, c'est une réalité pour notre génération ou des générations futures.")
(VOULOIR ETRE PRESIDENT, VOULOIR ETRE CANDIDAT NE DEVRAIENT PAS ETRE LA RELIGION DE NOTRE DEVENIR, SEULE LA VIE DE NOTRE JEUNESSE DEVRAIT NOUS MOTIVER A SE BATTRE ET NON LA PERTE DE VIE NOTRE JEUNESSE POUR UN INTERET PERSONNEL OU COMMUN)
Malick Mbow Architecte