« Les efforts de l’État, en ce sens, datent de bien longtemps »
Aujourd’hui, les préoccupations environnementales sont une priorité absolue dans la plupart des Etats démocratiques. Par exemple, au Sénégal, le Sociologue Aly Khoudia Diaw, nous confesse que : « bien avant la loi sur l’interdiction des sachets en plastique, le Sénégal, avait, depuis 2011, créé l’unité de coordination et de gestion des déchets solides (UCG) pour justement prendre en charge la question de la salubrité sur le territoire national. Vous voyez donc que les efforts de l’État, en ce sens, datent de bien longtemps ».
En effet, l’UCG, qui est un démembrement du ministère de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du territoire, a pour mission d’accompagner les collectivités locales dans la prise en charge des déchets solides. À ce titre, « elle participe activement à l’amélioration du cadre de vie de tous les Sénégalais. Autrement dit, elle est chargée de déployer dans l’espace public des équipes de nettoyage, de balayage, de collecte et de transport des déchets solides », ajoute-t-il.
Du reste, il faut aussi indiquer que la politique de gestion des déchets mise en place par le gouvernement sénégalais est loin d’être exempte de reproches. « Depuis 1968, les déchets collectés dans le territoire national sont déversés dans la décharge de Mbeubeuss. Aujourd’hui, selon une étude de l’Institut africain de gestion urbaine, cette décharge recevrait plus de 500 000 tonnes d’ordures chaque année », nous apprend M. Diaw.
Au Sénégal, les préoccupations de la classe politique pour une meilleure prise en charge de l’environnement ne suscitent que trop peu de passion de la part des citoyens. Car force est de constater qu’en dépit des appels de la société civile « à l’émergence d’un nouveau type de sénégalais (NTS) », et du président Macky Sall, lui-même, dans son discours d’investiture du 2 avril 2019, « a une mobilisation générale pour forger l’image d’un nouveau Sénégal : un Sénégal plus propre dans ses quartiers, plus propre dans ses villages, plus propre dans ses villes », les populations, continuent de transformer l’espace public, en une poubelle à ciel ouvert.
« Culturellement, nous Sénégalais comprenons l’espace public comme une zone de plein exercice des libertés individuelles. D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle nous aimons dire que : Mbedd Alalou Mbolala, Lou Nekh Waay Deff (la rue est l’affaire de tous, chacun peut y faire ce qu’il veut) » se désole M.Diaw.
C’est un problème de santé publique majeure, très compliqué à résoudre. Car, même si d’évidence, c’est l’incivilité des populations qui est pointée du doigt, ces derniers continuent de s’en justifier par l’insuffisance des poubelles dans les rues de Dakar.
« Pour trancher ce dilemme, le chemin des aveux me semble être le plus efficace à emprunter. Cela revient à dire que d’abord, les citoyens doivent admettre que c’est eux qui traitent l’espace public tel un déversoir. Et cela, quelles que soient les excuses qu’ils invoquent, doit cesser au plus vite. Ensuite, c’est à l’État de reconnaitre l’inefficacité de sa politique de gestion des déchets publics qui constituent une menace pour la santé. » préconise M. Diaw.
Que ce soit, du point de vue sanitaire ou environnemental, l’insalubrité qui règne dans les rues de Dakar, constitue un danger à l’échelle nationale. Dès lors, il est capital que le pouvoir public et les citoyens travaillent de concert pour mieux la prendre en charge.
Sud Quotidien
Aujourd’hui, les préoccupations environnementales sont une priorité absolue dans la plupart des Etats démocratiques. Par exemple, au Sénégal, le Sociologue Aly Khoudia Diaw, nous confesse que : « bien avant la loi sur l’interdiction des sachets en plastique, le Sénégal, avait, depuis 2011, créé l’unité de coordination et de gestion des déchets solides (UCG) pour justement prendre en charge la question de la salubrité sur le territoire national. Vous voyez donc que les efforts de l’État, en ce sens, datent de bien longtemps ».
En effet, l’UCG, qui est un démembrement du ministère de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du territoire, a pour mission d’accompagner les collectivités locales dans la prise en charge des déchets solides. À ce titre, « elle participe activement à l’amélioration du cadre de vie de tous les Sénégalais. Autrement dit, elle est chargée de déployer dans l’espace public des équipes de nettoyage, de balayage, de collecte et de transport des déchets solides », ajoute-t-il.
Du reste, il faut aussi indiquer que la politique de gestion des déchets mise en place par le gouvernement sénégalais est loin d’être exempte de reproches. « Depuis 1968, les déchets collectés dans le territoire national sont déversés dans la décharge de Mbeubeuss. Aujourd’hui, selon une étude de l’Institut africain de gestion urbaine, cette décharge recevrait plus de 500 000 tonnes d’ordures chaque année », nous apprend M. Diaw.
Au Sénégal, les préoccupations de la classe politique pour une meilleure prise en charge de l’environnement ne suscitent que trop peu de passion de la part des citoyens. Car force est de constater qu’en dépit des appels de la société civile « à l’émergence d’un nouveau type de sénégalais (NTS) », et du président Macky Sall, lui-même, dans son discours d’investiture du 2 avril 2019, « a une mobilisation générale pour forger l’image d’un nouveau Sénégal : un Sénégal plus propre dans ses quartiers, plus propre dans ses villages, plus propre dans ses villes », les populations, continuent de transformer l’espace public, en une poubelle à ciel ouvert.
« Culturellement, nous Sénégalais comprenons l’espace public comme une zone de plein exercice des libertés individuelles. D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle nous aimons dire que : Mbedd Alalou Mbolala, Lou Nekh Waay Deff (la rue est l’affaire de tous, chacun peut y faire ce qu’il veut) » se désole M.Diaw.
C’est un problème de santé publique majeure, très compliqué à résoudre. Car, même si d’évidence, c’est l’incivilité des populations qui est pointée du doigt, ces derniers continuent de s’en justifier par l’insuffisance des poubelles dans les rues de Dakar.
« Pour trancher ce dilemme, le chemin des aveux me semble être le plus efficace à emprunter. Cela revient à dire que d’abord, les citoyens doivent admettre que c’est eux qui traitent l’espace public tel un déversoir. Et cela, quelles que soient les excuses qu’ils invoquent, doit cesser au plus vite. Ensuite, c’est à l’État de reconnaitre l’inefficacité de sa politique de gestion des déchets publics qui constituent une menace pour la santé. » préconise M. Diaw.
Que ce soit, du point de vue sanitaire ou environnemental, l’insalubrité qui règne dans les rues de Dakar, constitue un danger à l’échelle nationale. Dès lors, il est capital que le pouvoir public et les citoyens travaillent de concert pour mieux la prendre en charge.
Sud Quotidien