Incroyable mais vrai, l’hôpital régional de Ourossogui fonctionne depuis plus d’un an sans ligne téléphonique, à cause d’une dette d’environ 13 millions de francs CFA. Interpellé sur ce fait, le chef de service des soins infirmiers, Amadou Lamine Sano a expliqué à nos confrères de l’Aps que, pendant tout ce temps, les usagers ou patients appelaient directement sur les téléphones mobiles des agents en poste à l’hôpital pour obtenir des informations.
‘’On a partagé tous les numéros des responsables des services dans un répertoire remis à tous les postes de santé’’, a-t-il expliqué aux autorités de la mission conjointe des Nations Unies en visite dans cet établissement sanitaire. Dans le cadre de sa contribution au PIC III (SN/027) financé par la coopération luxembourgeoise, la mission conjointe de suivi des agences du Système du Nations Unies (OMS, UNFPA, UNICEF) effectue une tournée de cinq jours dans les régions de Louga, Saint-Louis et Matam. Elle permet de s’enquérir des possibilités liées à la complémentarité des interventions des trois agences et de la partie bilatérale, mais aussi d’avoir une approche commune pour la programmation, le suivi de la mise en œuvre, la gouvernance et le plaidoyer.
Interrogé par l’APS, le directeur de l’hôpital de Ourossogui, Mamadou Ndiaye en poste depuis février, souligne avoir hérité de cette situation qu’il a pris à bras le corps dans l’optique de lui trouver une solution rapide.‘’On va vite rétablir la ligne téléphonique, parce que c’est impératif dans un hôpital, mais vu que c’était une dette lourde de plus de 13 millions, on a, de concert avec la Sonatel, mis en place un plan d’épurement et la ligne sera incessamment rétablie’’. Selon Mamadou Ndiaye, la Sonatel demande d’éponger au moins 50 % de la somme due avant le rétablissement de la ligne. ‘’Nous comptons la rétablir tout au plus dans un mois’’ a-t-il promis.