Dakar est assoiffée. Dans plusieurs quartiers, les robinets sont secs. L’eau n’est plus courante. Ce calvaire perdure depuis plus de 2 semaines. A Scat-Urbam, un groupe de jeunes femmes aux pagnes mal noués, portant sur la tête des bassines remplies d’eau, marche à petits pas en déversant des gouttes d’eau sur la terre sèche. A Khar Yalla dans la commune d’arrondissement de Grand-Yoff, des enfants tenant de grandes bouteilles vides sont à la recherche du liquide tant convoité. Au quartier Conachap dans la même circonscription géographique, des charrettes transportent des barils et des seaux, déversant l’eau qui ruisselle sur la route goudronnée. La scène se déroule à Grand-Yoff, un populeux quartier de Dakar frappé par la longue pénurie d’eau, en cette matinée. La même situation est vécue par les habitants des quartiers alentour de la grande commune de Grand-Yoff. Particulièrement ceux de Arafat, Hlm Grand-Yoff, Cité Keur Khadim, Cité Kérétou… La fourniture d’eau dans ces quartiers n’est plus revenue à la normale bien avant le début du ramadan. Mais le rationnement de l’eau s’est exacerbé ces derniers temps.
Difficile, dans pareilles conditions, d’approcher quelqu’un pour lui arracher un mot. La première tentative avec une charmante demoiselle, échoue. Puis, coup de chance, la deuxième sera la bonne ! Trouvée devant une maison avec cinq grosses bouteilles entre les mains, Fatou Diouf, mère de quatre enfants, accepte de raconter son calvaire. «Mon mari me donne 1500 francs pour la dépense quotidienne et c’est à partir de cet argent que j’achète cinq à six bassines d’eau par jour, à raison de 50 francs l’unité. Ce qui est très insuffisant», se désole notre interlocutrice. Elle revient à la charge : «Vouloir effectuer les tâches ménagères avec le peu d’eau que nous avons, est impossible. Nous n’avons pas de réserve dans nos immeubles et j’habite au deuxième étage, c’est vraiment dur de faire monter l’eau par les escaliers, nous sommes constamment obligées de requérir l’aide d’autrui. Depuis la semaine dernière, c’est la panique avec le début du mois de ramadan, la chaleur et la fatigue nous vivons vraiment la galère».
Difficile, dans pareilles conditions, d’approcher quelqu’un pour lui arracher un mot. La première tentative avec une charmante demoiselle, échoue. Puis, coup de chance, la deuxième sera la bonne ! Trouvée devant une maison avec cinq grosses bouteilles entre les mains, Fatou Diouf, mère de quatre enfants, accepte de raconter son calvaire. «Mon mari me donne 1500 francs pour la dépense quotidienne et c’est à partir de cet argent que j’achète cinq à six bassines d’eau par jour, à raison de 50 francs l’unité. Ce qui est très insuffisant», se désole notre interlocutrice. Elle revient à la charge : «Vouloir effectuer les tâches ménagères avec le peu d’eau que nous avons, est impossible. Nous n’avons pas de réserve dans nos immeubles et j’habite au deuxième étage, c’est vraiment dur de faire monter l’eau par les escaliers, nous sommes constamment obligées de requérir l’aide d’autrui. Depuis la semaine dernière, c’est la panique avec le début du mois de ramadan, la chaleur et la fatigue nous vivons vraiment la galère».