Les acteurs de la filière avicole au Sénégal, venus de plusieurs régions du pays, se sont penchés sur la problématique du secteur. Renchérissement des coûts des intrants qui sont parfois de mauvaise qualité, sérieuses difficultés de commercialisation des produits finis, concurrence déloyale imposée par les industriels, tels sont les maux diagnostiqués à cette occasion. D’où une grosse menace qui pèse sur ce secteur porteur de plus de 60 000 emplois directs et indirects.
Pour Fallou Samb Président AAVIS, la filière est à genou et seule la détermination des acteurs peuvent la relever, pour la mettre sur le chemin de la croissance. Et c’est pourquoi ils se sont retrouvés, en partenariat avec la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Thiès, dans le cadre du programme Archi Pélago. Il s’est agi de procéder à un diagnostic de la filière, en listant les points forts, en décelant toutes les faiblesses, pour ensuite trouver les causes et décliner les solutions à mettre en œuvre.
C’est ainsi que le président a lancé un appel à l’Etat du Sénégal à se retrouver autour d’une table avec les acteurs de la filière avicole, qui sont prêts à poser sur la table les bonnes solutions que l’Etat pourrait accompagner dans leur mise en œuvre. Comme beaucoup d’autres secteurs économiques, l’aviculture paie un lourd tribut de l’environnement économique mondial.
Le prix du sac d’aliment pour les poulets de chair qui était de 14 500 Fcfa se situe aujourd’hui entre 20 et 22 000 Fcfa, tandis que le prix pour l’aliment des pondeuses est passé de 12 500 à 18 000 Fcfa. Il s’y ajoute qu’il y a fréquemment des pénuries sur le marché et une telle situation s’est également répercutée sur le panier de la ménagère. Pour toutes ces raisons, les consommateurs ont maintenant toutes les peines du monde à avoir le poulet car les poulets qui coûtaient 2 000 Fcfa sont cédés maintenant à pas moins de 3 000 Fcfa.
C’est dire aux yeux de Fallou SAMB que la problématique du secteur avicole touche tous les segments de la société et c’est ainsi qu’il ne reste plus 1/3 des 60 000 emplois générés par le secteur. C’est parce que beaucoup de producteurs sont découragés à cause du renchérissement des coûts des intrants et la concurrence imposée par les industriels. Il s’y ajoute la prolifération des produits importés comme les cuisses de poulets. Et dans ce cadre, l’Etat est interpellé sur la nécessité de surveiller le marché et les frontières et de procéder à la saisie de tous les produits avicoles importés.
Dr Isma Ndiaye, vétérinaire, souligne qu’il ressort pourtant des travaux que la filière contribue au développement économique du pays et à la sécurité alimentaire. Pour lui, la particularité du Sénégal est qu’il y a un ministère qui s’occupe uniquement de l’élevage, ce qui constitue un point fort qui devait être mis à profit.
Il s’y ajoute l’existence d’associations de producteurs, un laboratoire qui s’occupe de recherches vétérinaires et qui est capable de mettre au point certains vaccins. Mais selon lui, les points faibles l’emportent largement avec notamment l’aliment de volaille qui coûte cher et parfois des pénuries sont notées sur le marché, mais aussi le déficit de qualité de cet aliment et des autres intrants comme le poussin. Ce qui se répercute très négativement dans la filière. C’est d’ailleurs cette mauvaise qualité de l’aliment et de certains intrants, note Fallou Samb, qui fait qu’il faut maintenant plus de 50 jours, aux poussins qui arrivaient à terme à 32 jours.
Sur les points faibles, Dr Isma Ndiaye liste également le manque de fédération des organisations, le déficit d’encadrement, le sérieux problème de commercialisation des produits finis. Et parmi les solutions proposées, il cite la responsabilité de l’autorité quant au contrôle des intrants, mais aussi à la régularisation des prix, la nécessité d’aller dans le sens de regrouper toutes les organisations professionnelles en coopérative, ce qui pourrait permettre un meilleur accès aux intrants, et une telle situation pourrait engendrer une baisse du prix du poulet.
Pour lui, il urge aussi d’assainir le secteur, car il y a certains prestataires qui ne répondent pas aux exigences. « Dans le court terme, le nœud de la guerre c’est le contrôle des intrants et la régulation de leurs prix », souligne Dr Isma Ndiaye. Mme Sangharé Oumy, Secrétaire Générale de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Thiès, Administratrice du programme Archi Pélago, renseigne que dans le cadre de la composante « environnement des affaires » du programme Archi Pélago, un dialogue des parties prenantes a été initié et c’est ainsi que la problématique de la filière avicole a été passée au peigne fin.
C’est parce que l’aviculture est un pilier important dans le secteur de l’élevage et participe au développement économique du pays, à l’autosuffisance alimentaire et à l’amélioration des revenus des populations. Sa résistance et sa relance peuvent jouer un rôle essentiel dans le processus de création d’emplois, pour palier le chômage endémique des jeunes.
L’As
Pour Fallou Samb Président AAVIS, la filière est à genou et seule la détermination des acteurs peuvent la relever, pour la mettre sur le chemin de la croissance. Et c’est pourquoi ils se sont retrouvés, en partenariat avec la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Thiès, dans le cadre du programme Archi Pélago. Il s’est agi de procéder à un diagnostic de la filière, en listant les points forts, en décelant toutes les faiblesses, pour ensuite trouver les causes et décliner les solutions à mettre en œuvre.
C’est ainsi que le président a lancé un appel à l’Etat du Sénégal à se retrouver autour d’une table avec les acteurs de la filière avicole, qui sont prêts à poser sur la table les bonnes solutions que l’Etat pourrait accompagner dans leur mise en œuvre. Comme beaucoup d’autres secteurs économiques, l’aviculture paie un lourd tribut de l’environnement économique mondial.
Le prix du sac d’aliment pour les poulets de chair qui était de 14 500 Fcfa se situe aujourd’hui entre 20 et 22 000 Fcfa, tandis que le prix pour l’aliment des pondeuses est passé de 12 500 à 18 000 Fcfa. Il s’y ajoute qu’il y a fréquemment des pénuries sur le marché et une telle situation s’est également répercutée sur le panier de la ménagère. Pour toutes ces raisons, les consommateurs ont maintenant toutes les peines du monde à avoir le poulet car les poulets qui coûtaient 2 000 Fcfa sont cédés maintenant à pas moins de 3 000 Fcfa.
C’est dire aux yeux de Fallou SAMB que la problématique du secteur avicole touche tous les segments de la société et c’est ainsi qu’il ne reste plus 1/3 des 60 000 emplois générés par le secteur. C’est parce que beaucoup de producteurs sont découragés à cause du renchérissement des coûts des intrants et la concurrence imposée par les industriels. Il s’y ajoute la prolifération des produits importés comme les cuisses de poulets. Et dans ce cadre, l’Etat est interpellé sur la nécessité de surveiller le marché et les frontières et de procéder à la saisie de tous les produits avicoles importés.
Dr Isma Ndiaye, vétérinaire, souligne qu’il ressort pourtant des travaux que la filière contribue au développement économique du pays et à la sécurité alimentaire. Pour lui, la particularité du Sénégal est qu’il y a un ministère qui s’occupe uniquement de l’élevage, ce qui constitue un point fort qui devait être mis à profit.
Il s’y ajoute l’existence d’associations de producteurs, un laboratoire qui s’occupe de recherches vétérinaires et qui est capable de mettre au point certains vaccins. Mais selon lui, les points faibles l’emportent largement avec notamment l’aliment de volaille qui coûte cher et parfois des pénuries sont notées sur le marché, mais aussi le déficit de qualité de cet aliment et des autres intrants comme le poussin. Ce qui se répercute très négativement dans la filière. C’est d’ailleurs cette mauvaise qualité de l’aliment et de certains intrants, note Fallou Samb, qui fait qu’il faut maintenant plus de 50 jours, aux poussins qui arrivaient à terme à 32 jours.
Sur les points faibles, Dr Isma Ndiaye liste également le manque de fédération des organisations, le déficit d’encadrement, le sérieux problème de commercialisation des produits finis. Et parmi les solutions proposées, il cite la responsabilité de l’autorité quant au contrôle des intrants, mais aussi à la régularisation des prix, la nécessité d’aller dans le sens de regrouper toutes les organisations professionnelles en coopérative, ce qui pourrait permettre un meilleur accès aux intrants, et une telle situation pourrait engendrer une baisse du prix du poulet.
Pour lui, il urge aussi d’assainir le secteur, car il y a certains prestataires qui ne répondent pas aux exigences. « Dans le court terme, le nœud de la guerre c’est le contrôle des intrants et la régulation de leurs prix », souligne Dr Isma Ndiaye. Mme Sangharé Oumy, Secrétaire Générale de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Thiès, Administratrice du programme Archi Pélago, renseigne que dans le cadre de la composante « environnement des affaires » du programme Archi Pélago, un dialogue des parties prenantes a été initié et c’est ainsi que la problématique de la filière avicole a été passée au peigne fin.
C’est parce que l’aviculture est un pilier important dans le secteur de l’élevage et participe au développement économique du pays, à l’autosuffisance alimentaire et à l’amélioration des revenus des populations. Sa résistance et sa relance peuvent jouer un rôle essentiel dans le processus de création d’emplois, pour palier le chômage endémique des jeunes.
L’As