À l’arrivée de Faidherbe en tant que gouverneur, ce dernier était tellement rusé qu’il a vite compris que le meilleur moyen de freiner l’expansion de l’Islam au Sénégal, s’était d’annihiler les Daaras. Au fil des âges pas mal de restrictions furent mises en place dans le but d’empêcher une prolifération de Daaras.
D’abord les colons ont commencés avec des restrictions farfelues, en imposant aux disciples des Daaras de maîtriser la langue française, dans le cas contraire, le Daara serait tout simplement dissout.
Des descentes inopinées étaient exécutées par les colons dans les Daaras pour vérifier si les disciples qui y étudier pouvaient lire le Français. Des peines d’emprisonnements et des amendes qui atteignaient le montant de 18 franc de l’époque étaient prévues pour punir les Maitres coranique qui ne se conformaient pas au règlement. Entre 1857 et 1860, nul homme ne peut dénombrer le nombre d’arrêtés rédigés par l’administration coloniale pour ajouter des restrictions à la création d’une Daara.
Pour la petite histoire, c’est ce combat contre les Daaras qui a provoqué l’incendie de l’université de Pire fondé par Khaly Amar Fall par une expédition de Pinela Prade décédé 3 mois plus tard dans la même année en 1869; ainsi que l’incendie de l’école Coranique de El Hadji Abdoulaye Niasse, père de Cheikh Al Islam Baye Niasse; l’incendie de l’université de Niomré fondé par Serigne Makhtar Ndaam Lo, l’incendie de l’université de Ndodj Seye qui a participé à la formation de Seydi Hadji Malick Sy, Cheikh Ahmadou Bamba, El Hadji Abdoulaye Cissé Boroom Jamal, le célèbre grammairien de Saint Louis Serigne Ahmadou Ndiaye Maabey etc. Plusieurs Daaras furent incendiés par les colons du Fouta au Mbackol en passant par le Cayor et le Jolof. Parmi les maîtres coraniques assassinés par le Colon il y’avait Serigne Momar Mbaye de Longhor dans le Mbaackol qui était le professeur de Maba Diakhou Bâ ainsi que Serigne Malamine Sarr, il y avait aussi Serigne Makhtar Dramé de Ndramé Timb en 1725.
D’après l’ambassadeur Momar Diouf, les colons ont brûlés plus de 40.000 Daaras au Sénégal dans le but de freiner l’expansion de l’Islam dans la zone.
L’homme qui a réussi à enrayer la stratégie du colonisateur en misant sur l’humain principal vecteur des Daaras est le maître Seydi Hadji Malick Sy. Lorsque certains savants Sénégalais disent que c’est Seydi Hadji Malick qui a sauvé l’Islam au Sénégal c’est bel et bien une réalité.
La seule étude exhaustive sur les Daaras et les Maitre Coranique au Sénégal est le rapport de Paul Marty fait en 1920. Dans ce rapport, il est dit qu’il existe 1200 Daaras au Sénégal, et les 900 Daaras se réclament tous de l’obédience de Seydi Hadji Malick Sy. Toujours dans le rapport de Marty, il est dit que sur les 4741 mosquées que comptaient le Sénégal, les 4703 ont été ouverts par des disciples de Seydi Hadji Malick Sy pour vous dire l’ampleur du travail immense accompli par Maodo en son temps.
Pendant que le colon faisait son maximum pour détruire les Daaras, Seydi Hadji Malick a lui compris que la Daara est en realité composé d’hommes, il a donc misé sur le capital humain au nez et à la barbe du colon qui n’y a vu que du feu.
Une formation très accrue a été donnée par Seydi Hadji Malick à plus de 1000 disciples provenant des quatre coins du Sénégal. Après leur formation, ces disciples devaient retourner chez eux pour faire profiter de leur sciences les habitants de leurs contrées respectives grâce à l’implantation d’une Daara. À Dakar par exemple sur les 30 maîtres coraniques recensés dans le rapport Marty de 1920, les 28 étaient tous Tijanes et disciples de Seydi Hadji Malick Sy.
Tout naturellement, Seydi Hadji Malick n’a pas amené l’Islam au Sénégal. D’après des études l’Islam est venu au Sénégal depuis le début des années 1000 après JC. Le premier roi musulman connu était Wardiaby décédé en 1040; des études prouvent que ce dernier était un habitant de Podor. Les commerçants Maures aussi ont réussi à faire entrée l’Islam dans notre pays il y’a plus d’un millénaire mais en ces temps nous étions vraiment loin d’une islamisation profonde. Cependant celui qui a mis en déroute tout le génie du colonisateur en réussissant là où beaucoup ont échoués c’est à dire en implantant une islamisation de masse très profonde au Sénégal c’est bel et bien Seydi Hadji Malick Sy. N’eut été son action axée sur le développement du capital humain alors peut être même nous n’aurions pas connu la richesse de l’Islam.
Selon l’ouvrage intitulé Études Sénégalaises Numéro 3 de P. Mercier et G. Balandier, il est dit à la page 123 de l’ouvrage que la première islamisation du Sénégal était antérieure au XVe siècle, s'est, tout comme chez les Wolof, à peu près effacée. L'Islam ne s'est implanté de façon durable que durant la seconde moitié du XIX• siècle. Dans les villages de Mbao par exemple, la conversion générale ne date que du temps de Wasur Sèk, aux environs de 1900. La première tournée de conversion a été faite par Seydi Hadji Malick Sy. On raconte qu'une première fois, il fut chassé à coups de pierres depuis Mbao jusqu'au cap des Biches; il s'arrêta là pour prier et le village coupable s'enflamma instantanément. Une seconde tournée de la part du Maître Seydi Hadji Malick eut raison des Mbao alors que jusque-là il n'y avait eu que des ralliements Individuels ; le plus célèbre étant celui de Makumba Mmak, « l'aîné».
Le savant Ahmed Iyane Thiam porte-parole de Thierno Mountaga Tall avait plus que raison dans ce témoignage paru dans le Soleil du mardi 24 février 1998 à la page 16:
"Seydi Hadji Malick a été le premier à mettre en oeuvre une vaste décentralisation des actions religieuses de même son enseignement, son éducation et son oeuvre spirituel ont permis de façonner les vertus des Sénégalais et ont fait émerger les meilleurs érudits de tous les temps".
L’état Sénégalais gagnerait à davantage vulgariser l’enseignement coranique, car c’est la clé pour préserver l’âme de notre peuple.
Si le Sénégal est aujourd’hui cité comme l’un des pays les plus stables au monde, c’est bel et bien grâce aux Daaras. Même si; faut le reconnaître les Daaras ne jouissent d’aucune reconnaissance de la part de nos autorités etatiques. Ce n’est pas normal qu’au Sénégal qu’il n’existe que 3 thèses de doctorat sur les Daaras (une thèse sur l’université de Pire, une sur celle de Diamal et une autre sur celle de Bamba Modou) au vu de tous ce que les Daaras nous ont apportés pour encrer la religion musulmane dans nos consciences.
Après plusieurs tentatives d’enrayer la machine de l’expansion de L’Islam, le colon avait fini par comprendre que le noyau de cette expansion était les Daaras et il a tout tenté pour les annihiler complètement.
Dans un Daara tout est gratuit pour le Talibé et ce depuis toujours; en principe ce qui expose les maîtres coraniques à une précarité indescriptible et une pauvreté hors norme. L’âme de ce pays a été forgé par les Daaras, si nous voulons un retour à nos valeurs ancestrales, la voie royale c’est la réhabilitation des Daaras qui est notre patrimoine génétique. Comme on le dis si bien en Wolof : « Kou waathieu seu andeu, andeu Bo yègg fékk tcha boroom ! »
Par Alphahim Mayoro
D’abord les colons ont commencés avec des restrictions farfelues, en imposant aux disciples des Daaras de maîtriser la langue française, dans le cas contraire, le Daara serait tout simplement dissout.
Des descentes inopinées étaient exécutées par les colons dans les Daaras pour vérifier si les disciples qui y étudier pouvaient lire le Français. Des peines d’emprisonnements et des amendes qui atteignaient le montant de 18 franc de l’époque étaient prévues pour punir les Maitres coranique qui ne se conformaient pas au règlement. Entre 1857 et 1860, nul homme ne peut dénombrer le nombre d’arrêtés rédigés par l’administration coloniale pour ajouter des restrictions à la création d’une Daara.
Pour la petite histoire, c’est ce combat contre les Daaras qui a provoqué l’incendie de l’université de Pire fondé par Khaly Amar Fall par une expédition de Pinela Prade décédé 3 mois plus tard dans la même année en 1869; ainsi que l’incendie de l’école Coranique de El Hadji Abdoulaye Niasse, père de Cheikh Al Islam Baye Niasse; l’incendie de l’université de Niomré fondé par Serigne Makhtar Ndaam Lo, l’incendie de l’université de Ndodj Seye qui a participé à la formation de Seydi Hadji Malick Sy, Cheikh Ahmadou Bamba, El Hadji Abdoulaye Cissé Boroom Jamal, le célèbre grammairien de Saint Louis Serigne Ahmadou Ndiaye Maabey etc. Plusieurs Daaras furent incendiés par les colons du Fouta au Mbackol en passant par le Cayor et le Jolof. Parmi les maîtres coraniques assassinés par le Colon il y’avait Serigne Momar Mbaye de Longhor dans le Mbaackol qui était le professeur de Maba Diakhou Bâ ainsi que Serigne Malamine Sarr, il y avait aussi Serigne Makhtar Dramé de Ndramé Timb en 1725.
D’après l’ambassadeur Momar Diouf, les colons ont brûlés plus de 40.000 Daaras au Sénégal dans le but de freiner l’expansion de l’Islam dans la zone.
L’homme qui a réussi à enrayer la stratégie du colonisateur en misant sur l’humain principal vecteur des Daaras est le maître Seydi Hadji Malick Sy. Lorsque certains savants Sénégalais disent que c’est Seydi Hadji Malick qui a sauvé l’Islam au Sénégal c’est bel et bien une réalité.
La seule étude exhaustive sur les Daaras et les Maitre Coranique au Sénégal est le rapport de Paul Marty fait en 1920. Dans ce rapport, il est dit qu’il existe 1200 Daaras au Sénégal, et les 900 Daaras se réclament tous de l’obédience de Seydi Hadji Malick Sy. Toujours dans le rapport de Marty, il est dit que sur les 4741 mosquées que comptaient le Sénégal, les 4703 ont été ouverts par des disciples de Seydi Hadji Malick Sy pour vous dire l’ampleur du travail immense accompli par Maodo en son temps.
Pendant que le colon faisait son maximum pour détruire les Daaras, Seydi Hadji Malick a lui compris que la Daara est en realité composé d’hommes, il a donc misé sur le capital humain au nez et à la barbe du colon qui n’y a vu que du feu.
Une formation très accrue a été donnée par Seydi Hadji Malick à plus de 1000 disciples provenant des quatre coins du Sénégal. Après leur formation, ces disciples devaient retourner chez eux pour faire profiter de leur sciences les habitants de leurs contrées respectives grâce à l’implantation d’une Daara. À Dakar par exemple sur les 30 maîtres coraniques recensés dans le rapport Marty de 1920, les 28 étaient tous Tijanes et disciples de Seydi Hadji Malick Sy.
Tout naturellement, Seydi Hadji Malick n’a pas amené l’Islam au Sénégal. D’après des études l’Islam est venu au Sénégal depuis le début des années 1000 après JC. Le premier roi musulman connu était Wardiaby décédé en 1040; des études prouvent que ce dernier était un habitant de Podor. Les commerçants Maures aussi ont réussi à faire entrée l’Islam dans notre pays il y’a plus d’un millénaire mais en ces temps nous étions vraiment loin d’une islamisation profonde. Cependant celui qui a mis en déroute tout le génie du colonisateur en réussissant là où beaucoup ont échoués c’est à dire en implantant une islamisation de masse très profonde au Sénégal c’est bel et bien Seydi Hadji Malick Sy. N’eut été son action axée sur le développement du capital humain alors peut être même nous n’aurions pas connu la richesse de l’Islam.
Selon l’ouvrage intitulé Études Sénégalaises Numéro 3 de P. Mercier et G. Balandier, il est dit à la page 123 de l’ouvrage que la première islamisation du Sénégal était antérieure au XVe siècle, s'est, tout comme chez les Wolof, à peu près effacée. L'Islam ne s'est implanté de façon durable que durant la seconde moitié du XIX• siècle. Dans les villages de Mbao par exemple, la conversion générale ne date que du temps de Wasur Sèk, aux environs de 1900. La première tournée de conversion a été faite par Seydi Hadji Malick Sy. On raconte qu'une première fois, il fut chassé à coups de pierres depuis Mbao jusqu'au cap des Biches; il s'arrêta là pour prier et le village coupable s'enflamma instantanément. Une seconde tournée de la part du Maître Seydi Hadji Malick eut raison des Mbao alors que jusque-là il n'y avait eu que des ralliements Individuels ; le plus célèbre étant celui de Makumba Mmak, « l'aîné».
Le savant Ahmed Iyane Thiam porte-parole de Thierno Mountaga Tall avait plus que raison dans ce témoignage paru dans le Soleil du mardi 24 février 1998 à la page 16:
"Seydi Hadji Malick a été le premier à mettre en oeuvre une vaste décentralisation des actions religieuses de même son enseignement, son éducation et son oeuvre spirituel ont permis de façonner les vertus des Sénégalais et ont fait émerger les meilleurs érudits de tous les temps".
L’état Sénégalais gagnerait à davantage vulgariser l’enseignement coranique, car c’est la clé pour préserver l’âme de notre peuple.
Si le Sénégal est aujourd’hui cité comme l’un des pays les plus stables au monde, c’est bel et bien grâce aux Daaras. Même si; faut le reconnaître les Daaras ne jouissent d’aucune reconnaissance de la part de nos autorités etatiques. Ce n’est pas normal qu’au Sénégal qu’il n’existe que 3 thèses de doctorat sur les Daaras (une thèse sur l’université de Pire, une sur celle de Diamal et une autre sur celle de Bamba Modou) au vu de tous ce que les Daaras nous ont apportés pour encrer la religion musulmane dans nos consciences.
Après plusieurs tentatives d’enrayer la machine de l’expansion de L’Islam, le colon avait fini par comprendre que le noyau de cette expansion était les Daaras et il a tout tenté pour les annihiler complètement.
Dans un Daara tout est gratuit pour le Talibé et ce depuis toujours; en principe ce qui expose les maîtres coraniques à une précarité indescriptible et une pauvreté hors norme. L’âme de ce pays a été forgé par les Daaras, si nous voulons un retour à nos valeurs ancestrales, la voie royale c’est la réhabilitation des Daaras qui est notre patrimoine génétique. Comme on le dis si bien en Wolof : « Kou waathieu seu andeu, andeu Bo yègg fékk tcha boroom ! »
Par Alphahim Mayoro