Le Front national a bien perdu une des villes ou il avait remporté les municipales de 2014. Le Conseil d'Etat a confirmé mercredi 25 février l'annulation de l'élection de Joris Hébrard (FN) à la mairie du Pontet, dans le Vaucluse.
Une nouvelle élection va donc devoir se dérouler dans cette ville de dix-sept mille habitants, où M. Hébrard, 32 ans, avait créé la surprise en mars 2014, en remportant la mairie avec seulement sept voix d'avance au second tour, devant l'UMP Claude Toutain.
UNE ANNULATION « AU PRÉJUDICE DES PONTÉSIENS »
Le directeur de cabinet du maire, Xavier Magnin, a expliqué mercredi que « l'annulation portait sur des irrégularités de signature ». « C'est la conséquence de l'incompétence de l'équipe qui tenait les bureaux de vote, qui n'était pas celle du FN », a-t-il déclaré. Pour lui, cette annulation est « prononcée au préjudice des Pontésiens, car l'organisation d'élections coûte de l'argent ».
En octobre 2014, le tribunal administratif de Nîmes avait annulé le scrutin, jugeant que « dix-sept suffrages ne pouvaient être régulièrement comptabilisés à l'issue du second tour ». En cause : l'existence de différences « significatives » entre les signatures de ces dix-sept électeurs au premier tour et au second tour.
Parmi les onze élus en 2014 avec le soutien du Front national, un deuxième pourrait perdre sa mairie : Fabien Engelmann, le maire de Hayange, en Moselle, a été condamné à un an d'inéligibilité en décembre pour des irrégularités dans ses comptes de campagne. L'élu a fait appel au Conseil d'Etat de sa sanction, un recours qui est suspensif.