En arpentant les ruelles de ce quartier populaire de Dakar, on peut déjà remarquer que la pluie d’avant-hier (mardi) a laissé ses marques. Des rues pleines d’eau, d’autres à moitié, Medina ressent déjà l’hivernage. Dans ce quartier très ancien de Dakar, avec des maisons qui ont été construites depuis des années et qui n’ont pas été rénovées pour certaines, les habitants ne sont pas très enchantés de voir ne serait-ce qu’une seule goutte de pluie.
Dado Tall est une ancienne résidente de la Medina à la rue 6, vivant dans ce quartier depuis toujours. Elle explique : « ma famille vit ici depuis toujours, notre maison fait partie des plus anciennes de ce quartier. Comme c’est une construction très ancienne, j’ai souvent peur qu’elle s’effondre sur nous quand il pleut. L’année dernière, le balcon de la maison voisine est tombée en pleine nuit pendant de fortes pluies. C’est aussi une ancienne maison. Heureusement qu’il n’y a pas eu de morts mais ça fait très peur », nous informe-t-elle.
Un peu plus loin dans le même quartier, une charrette de sable attire notre attention. Elle est immobilisée devant la maison de Mbayang Diop. Des jeunes aident le charretier à verser le sable devant la porte.
«À chaque hivernage, c’est le même épisode qui reprend. Je suis obligé de demander à des charretiers de me mettre du sable devant la porte pour que l’eau que vous voyez là -bas (elle nous montre la ruelle en face-ndlr) n’entre pas dans la maison. J’ai des locataires qui s’étaient plaints de l’eau qui s’infiltrait au niveau du rez-de-chaussée parce que la devanture de la maison est mal faite. J’ai déjà réparé ça mais ça ne s’arrange pas et ça va perdurer tant que cette ruelle sera inondée », avance Madame Diop.
Pour ce Djiboutien qui loue une chambre dans la maison de Madame Mbayang Diop, « le problème n’est pas seulement au niveau de la devanture de la porte, cet immeuble est très vieux et il y a des fissures partout. Moi je prie pour que la pluie ne vienne pas ou que ce soit juste de petites gouttes, quitte à souffrir de la chaleur car c’est mieux que le risque d’effondrement de l’immeuble puisque qu’il n’y a pas de rénovations prévues », assène-t-il.
Pendant que certains s’inquiètent pour les risques d’effondrement, d’autres sont préoccupés par contre par les inondations dans les rues et peut-être dans leurs maisons. Communément appelé vieux Sané par les locataires de l’immeuble, ce bailleur nous expose sa peur de vivre encore une fois le spectre des inondations.
« L’année dernière, tout le rez-de-chaussée de l’immeuble à été inondé de même que le dernier étage qui est en bois (tôle). J’ai dû dépenser beaucoup d’argent pour régler le problème. Cette année-ci, je prie pour qu’il ne pleuve pas, ou que ce soit de faibles pluies car avec la diminution du loyer, les travaux vont me coûter cher et je ne veux pas me ruiner encore une fois », exprime-t-il.
Monsieur Sané n’est pas le seul à s’inquiéter des inondations, Jeffrey, un Centrafricain vivant dans le quartier depuis trois ans s’inquiète plutôt pour sa part de l’inondation dans les rues.
« Je ne m’inquiète pas pour mon immeuble parce qu’il n’est pas si vieux comme d’autres, mais ce qui me dérange, c’est plutôt les rues et routes pleines d’eau. À la moindre petite goutte de pluie, pour sortir c’est tout un problème. Il y a de l’eau partout, les rues qui sont déjà en mauvais état sont remplies d’eau et pour passer si tu ne fais pas un long détour, tu dois marcher dans l’eau-là qui est très sale, de surcroît ce qui peut être très dangereux sur le plan sanitaire. C’est toujours durant la saison-là que l’envie de quitter le Sénégal me traverse l’esprit », martèle-t-il.
Sud quotidien
Dado Tall est une ancienne résidente de la Medina à la rue 6, vivant dans ce quartier depuis toujours. Elle explique : « ma famille vit ici depuis toujours, notre maison fait partie des plus anciennes de ce quartier. Comme c’est une construction très ancienne, j’ai souvent peur qu’elle s’effondre sur nous quand il pleut. L’année dernière, le balcon de la maison voisine est tombée en pleine nuit pendant de fortes pluies. C’est aussi une ancienne maison. Heureusement qu’il n’y a pas eu de morts mais ça fait très peur », nous informe-t-elle.
Un peu plus loin dans le même quartier, une charrette de sable attire notre attention. Elle est immobilisée devant la maison de Mbayang Diop. Des jeunes aident le charretier à verser le sable devant la porte.
«À chaque hivernage, c’est le même épisode qui reprend. Je suis obligé de demander à des charretiers de me mettre du sable devant la porte pour que l’eau que vous voyez là -bas (elle nous montre la ruelle en face-ndlr) n’entre pas dans la maison. J’ai des locataires qui s’étaient plaints de l’eau qui s’infiltrait au niveau du rez-de-chaussée parce que la devanture de la maison est mal faite. J’ai déjà réparé ça mais ça ne s’arrange pas et ça va perdurer tant que cette ruelle sera inondée », avance Madame Diop.
Pour ce Djiboutien qui loue une chambre dans la maison de Madame Mbayang Diop, « le problème n’est pas seulement au niveau de la devanture de la porte, cet immeuble est très vieux et il y a des fissures partout. Moi je prie pour que la pluie ne vienne pas ou que ce soit juste de petites gouttes, quitte à souffrir de la chaleur car c’est mieux que le risque d’effondrement de l’immeuble puisque qu’il n’y a pas de rénovations prévues », assène-t-il.
Pendant que certains s’inquiètent pour les risques d’effondrement, d’autres sont préoccupés par contre par les inondations dans les rues et peut-être dans leurs maisons. Communément appelé vieux Sané par les locataires de l’immeuble, ce bailleur nous expose sa peur de vivre encore une fois le spectre des inondations.
« L’année dernière, tout le rez-de-chaussée de l’immeuble à été inondé de même que le dernier étage qui est en bois (tôle). J’ai dû dépenser beaucoup d’argent pour régler le problème. Cette année-ci, je prie pour qu’il ne pleuve pas, ou que ce soit de faibles pluies car avec la diminution du loyer, les travaux vont me coûter cher et je ne veux pas me ruiner encore une fois », exprime-t-il.
Monsieur Sané n’est pas le seul à s’inquiéter des inondations, Jeffrey, un Centrafricain vivant dans le quartier depuis trois ans s’inquiète plutôt pour sa part de l’inondation dans les rues.
« Je ne m’inquiète pas pour mon immeuble parce qu’il n’est pas si vieux comme d’autres, mais ce qui me dérange, c’est plutôt les rues et routes pleines d’eau. À la moindre petite goutte de pluie, pour sortir c’est tout un problème. Il y a de l’eau partout, les rues qui sont déjà en mauvais état sont remplies d’eau et pour passer si tu ne fais pas un long détour, tu dois marcher dans l’eau-là qui est très sale, de surcroît ce qui peut être très dangereux sur le plan sanitaire. C’est toujours durant la saison-là que l’envie de quitter le Sénégal me traverse l’esprit », martèle-t-il.
Sud quotidien