Si ce procès en appel rouvre un dossier en hibernation depuis une décennie (!), il fera remonter à la surface des affaires plus scabreuses les unes que les autres. Pour résumer, Kabirou Mbodje est accusé d’avoir floué ses anciens associés, en modifiant le capital de l’entreprise pour les en exclure. Kabirou Mbodje avait été inculpé par le juge d’instruction du deuxième cabinet pour les faits d’abus de confiance et d’augmentation illégale de capitaux. Malick Fall, Seyni Camara et Cheikh Tague avaient porté plainte avec constitution de partie civile.
Il y a eu une première plainte déposée par Malick Fall et Seyni Camara, le 18 décembre 2014, au niveau du parquet de Dakar. Une deuxième plainte avait suivi. Dans ces affaires, les plaignants évoquent des sommes exorbitantes de 100 milliards FCfa de flux financiers, pour 2,5 milliards de commissions.
Dans leur plainte originelle, ils demandaient des “mesures conservatoires énergiques”, notamment “une interdiction de sortie du territoire à M. Mbodje qui a un passeport étranger, un gel de tout transfert de sommes d’argent qui ne sont pas liées aux opérations Wari, relativement aux sociétés CSI SA, Inter-active SARL, Interlink et Interlinq SUARL”. Entre-temps, Kabirou Mbodje a développé Wari, l’a transféré au Togo, avant de connaître des difficultés qui l’ont mis à terre.
D’ailleurs, dans une déclaration commune, Malick Fall, Seyni Camara et Cheikh Tague soutenaient que l’homme d’affaires n’est pas le propriétaire exclusif de la société de transfert. Ils l’accusent d’avoir déroulé “un plan de détournement et d’accaparement” de leur société, “sans état d’âme et en toute illégalité”, source de leur conflit en cours devant les tribunaux depuis toutes ces années.
Hier, le trio a soulevé une autre affaire dans l’affaire, car ils ont tenu à informer que “le magistrat Ahmed Fall, Président de la deuxième chambre civile de la Cour d'appel de Dakar, cité en objet, a eu déjà à prendre des décisions incompréhensibles”. Les actionnaires plaignants en première instance, Seyni Camara, Malick Fall et Cheikh Tagué, ont assigné à comparaître en tant que témoin, l’avocat de la société devenu deuxième actionnaire par les soins de Kabirou Mbodje qu’il défend contre les autres associés et payé par ladite société.
“Cette nouvelle position entachée de conflit d’intérêt et de faute de déontologie lui a permis de voter en toute impunité, les conventions réglementées en faveur de son généreux donateur”, accusent-ils.
Autre citation demandée, celle du commissaire aux comptes Louis Guary qui, “de par son silence, a contribué volontairement à faciliter à Kabirou de procéder à l’extinction de notre société de réseau Interactive qui faisait 80 % de l’activité de Wari au bénéfice d’Interlinq, la société unipersonnelle de K. Mbodj créée à cet effet. Il n’a ni averti les autres associés ni alerté le procureur. Ce qui représente une faute professionnelle gravissime”, selon leurs dires.
Les deux témoins étaient présents hier matin, suite à leur convocation. Maitre Ababacar Kamara a fait sourire l’assemblée, quand il a dit : “Monsieur le Président, j’ai perdu mon dossier. Je ne sais pas qui l’a pris dans mon cabinet. Je demande un renvoi pour le reconstituer”.
Les actionnaires plaignants avaient aussi saisi le ministre de la Justice d’une plainte contre le juge Amed Fall de la cour d’appel, pour “un acte de corruption venant de Kabirou Mbodj qui lui avait attribué les clés de l’appartement de Seyni Camara issu d’un programme immobilier des membres et personnel de Wari”.
Le dossier est transmis à l’Inspection générale de la justice chargée de diligenter une enquête. Selon des sources d”’EnQuête”, le Bâtonnat et l’Ordre des experts comptables, ont entendu les plaignants la semaine dernière. Kabirou Mbodje, en plus de sa condamnation actuelle en première instance, est aussi épinglé par l'Ofnac, qui a demandé sa traduction devant les juridictions pénales et par la Centif (Cellule nationale de traitement de l’information financière), pour corruption et blanchiment d'argent.
EnQuête
Il y a eu une première plainte déposée par Malick Fall et Seyni Camara, le 18 décembre 2014, au niveau du parquet de Dakar. Une deuxième plainte avait suivi. Dans ces affaires, les plaignants évoquent des sommes exorbitantes de 100 milliards FCfa de flux financiers, pour 2,5 milliards de commissions.
Dans leur plainte originelle, ils demandaient des “mesures conservatoires énergiques”, notamment “une interdiction de sortie du territoire à M. Mbodje qui a un passeport étranger, un gel de tout transfert de sommes d’argent qui ne sont pas liées aux opérations Wari, relativement aux sociétés CSI SA, Inter-active SARL, Interlink et Interlinq SUARL”. Entre-temps, Kabirou Mbodje a développé Wari, l’a transféré au Togo, avant de connaître des difficultés qui l’ont mis à terre.
D’ailleurs, dans une déclaration commune, Malick Fall, Seyni Camara et Cheikh Tague soutenaient que l’homme d’affaires n’est pas le propriétaire exclusif de la société de transfert. Ils l’accusent d’avoir déroulé “un plan de détournement et d’accaparement” de leur société, “sans état d’âme et en toute illégalité”, source de leur conflit en cours devant les tribunaux depuis toutes ces années.
Hier, le trio a soulevé une autre affaire dans l’affaire, car ils ont tenu à informer que “le magistrat Ahmed Fall, Président de la deuxième chambre civile de la Cour d'appel de Dakar, cité en objet, a eu déjà à prendre des décisions incompréhensibles”. Les actionnaires plaignants en première instance, Seyni Camara, Malick Fall et Cheikh Tagué, ont assigné à comparaître en tant que témoin, l’avocat de la société devenu deuxième actionnaire par les soins de Kabirou Mbodje qu’il défend contre les autres associés et payé par ladite société.
“Cette nouvelle position entachée de conflit d’intérêt et de faute de déontologie lui a permis de voter en toute impunité, les conventions réglementées en faveur de son généreux donateur”, accusent-ils.
Autre citation demandée, celle du commissaire aux comptes Louis Guary qui, “de par son silence, a contribué volontairement à faciliter à Kabirou de procéder à l’extinction de notre société de réseau Interactive qui faisait 80 % de l’activité de Wari au bénéfice d’Interlinq, la société unipersonnelle de K. Mbodj créée à cet effet. Il n’a ni averti les autres associés ni alerté le procureur. Ce qui représente une faute professionnelle gravissime”, selon leurs dires.
Les deux témoins étaient présents hier matin, suite à leur convocation. Maitre Ababacar Kamara a fait sourire l’assemblée, quand il a dit : “Monsieur le Président, j’ai perdu mon dossier. Je ne sais pas qui l’a pris dans mon cabinet. Je demande un renvoi pour le reconstituer”.
Les actionnaires plaignants avaient aussi saisi le ministre de la Justice d’une plainte contre le juge Amed Fall de la cour d’appel, pour “un acte de corruption venant de Kabirou Mbodj qui lui avait attribué les clés de l’appartement de Seyni Camara issu d’un programme immobilier des membres et personnel de Wari”.
Le dossier est transmis à l’Inspection générale de la justice chargée de diligenter une enquête. Selon des sources d”’EnQuête”, le Bâtonnat et l’Ordre des experts comptables, ont entendu les plaignants la semaine dernière. Kabirou Mbodje, en plus de sa condamnation actuelle en première instance, est aussi épinglé par l'Ofnac, qui a demandé sa traduction devant les juridictions pénales et par la Centif (Cellule nationale de traitement de l’information financière), pour corruption et blanchiment d'argent.
EnQuête