Front Patriotique pour la Défense de la République
Conférence de presse du 17 août 2014
Texte liminaire
25 mars 2012, 17 aout 2014, environ 29 mois que Macky Sall est à la tête du Sénégal, et l’espoir des 65% de sénégalais qui l’avaient porté à la magistrature suprême a fondu comme beurre sous le soleil.
De la « gouvernance de rupture, sobre, vertueuse et efficace », en passant par « la patrie avant le parti », le « nouvel ordre de priorités », « l’accélération de la cadence » et enfin « au travail », les Sénégalais de tous bords, de toutes couches sociales, reconnaissent aujourd’hui sans ambigüité que les engagements de Macky Sall n’étaient en réalité que des promesses de campagne mirobolantes, des discours démagogiques et des slogans creux.
Sa gouvernance est faite de tâtonnement et de tergiversations sans aucune vision claire et prospective du développement économique et social d’une nation qui ambitionne d’être émergente et surtout pas en 2035, car comme disait l’autre, « A long terme nous serons tous morts ».
Après deux ans et demi d’exercice du pouvoir par Macky Sall et son régime, l’eau, source de vie est devenue rare, les prix des denrées de première nécessité flambent, les coupures d’électricité perdurent à un rythme insoutenable et l’insécurité grimpe au moment où la police, la gendarmerie et même l’armée garantes de notre sécurité pataugent dans le déballage et les scandales.
Les marchés de gré à gré pullulent, la corruption s’intensifie, les entreprises ferment, le taux de chômage inquiète et l’avenir s’assombrit.
C’est dans ce registre qu’il faut inscrire l’instrumentalisation de notre justice par la réactivation de la CREI pour casser de l’opposant.
En effet, les juristes et démocrates de bonne foi, les Organisations de la société civile telles que la Raddho, la LSDH, Amnistie Internationale, sont unanimes à dire que <>.
Quid du « Yonu Yokuté », de la Stratégie Nationale de Développement Economique et Social et de la dernière trouvaille pompeusement dénommée Plan Sénégal Emergent ? maints programmes énoncés puis rangés aux oubliettes tandis que le pays piétine.
-les paysans, éleveurs, pêcheurs sont aujourd’hui, désorientés faute de politiques sectorielles pertinentes ;
-la jeunesse est désemparée devant une promesse de 500.000 emplois/an au moment où nombre d’entreprises du secteur privé créateur de richesses et pourvoyeur d’emplois ferment ou tournent au ralenti du fait d’un environnement des affaires morose qui n’attire plus d’investisseurs ;
-les marchands ambulants, mécaniciens et milieux informels sont tous déguerpis et laissés à eux mêmes à la recherche de sites de recasement incertains ;
-les chefs religieux qui jadis, étaient les régulateurs de notre société, ont fini s’emmurer dans un silence assourdissant après avoir prodigué leurs conseils urbi et orbi, en vain.
-Les travailleurs et le patronat voient nombre de leurs acquis confisqués ou remis en cause au nom d’intérêts inavoués et de motivations suspectes ;
-L’école Sénégalaise est soumises à des réformes hâtives et inappropriées entraînant la présente situation désastreuse que nous vivons. En lieu et place d’une politique d’éducation, de formation et d’insertion viable, le pouvoir impose ses politiques par la violence, les provocations, le harcèlement, et l’assassinat d’étudiants comme à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar il y a quelques jours.
Le FPDR condamne avec la dernière énergie ce banditisme d’Etat, l’ignominie et la barbarie dont font montre les forces de police dans l’espace universitaire, causant morts, blessés et désolation dans les familles. Le front patriotique pour la défense de la République exige une enquête indépendante et rigoureuse pour élucider les circonstances de la mort de l’étudiant Bassirou FAYE et situer les responsabilités et les auteurs de ce crime odieux de façon que les sanctions idoines soient appliquées. le dédommagement du préjudice matériel et moral des étudiants, la satisfaction de leur plateforme revendicative sont d’ores et déjà un impératif catégorique.
Le FPDR présente ces condoléances les plus attristées aux familles éplorées.
La terreur plane sur le pays, la constitution est violée, l’ Etat de Droit est bafoué, les libertés démocratiques sont restreintes, la stabilité du pays est dangereusement menacée par une dynastie perdue dans le népotisme et le clanisme.
C’est sur la base de tout ce qui précède que nous interpellons toutes les Sénégalaises et tous les Sénégalais pour faire face et sauver la République.
Il est venu le temps de l’action pour nous politiques ayant choisi de nous engager non pas pour nos intérêts propres, mais pour servir le PEUPLE.
A ce titre, partis politiques que nous sommes, organisations sociales et syndicales, sociétés civiles, défenseurs des droits humains, Etudiants, Marchands ambulants, Transporteurs, Paysans, Eleveurs, Artisans, Ouvriers, Mécaniciens, Travailleurs, tous réunis autour du Front, nous avons décidé d’unir toutes nos forces pour mettre terme au régime de Macky Sall.
Par conséquent, le front propose la création d’un comité national de salut public crédible, capable de proposer des solutions de redressement économique viables et de restauration démocratique.