En effet, certains s’en offusquent et manifestent leur gêne pour le motif que cette vidéosurveillance procéderait d’un flicage ou d’un mouchardage qui ne dit pas son nom. Des caméras sont disposées à l’entrée du Palais de Justice et dans les devantures de bureaux de nombreux magistrats, notamment dans les couloirs de la zone réservée au pool de substituts du procureur de la République. L’installation de ce système de vidéosurveillance intervient dans un contexte où on déplore de plus en plus de mauvaises pratiques de corruption et de concussion dans les milieux judiciaires.
La ministre de la Justice, Aminata Touré, aurait trouvé en la personne du nouveau procureur de Dakar, Serigne Bassirou Guèye, un chevalier de vertu pour la moralisation de grands pans de la famille judiciaire. D’ailleurs, il y a quelques jours de cela, un reportage réalisé par le journal Le Quotidien consacré aux pratiques des rabatteurs au Palais de Justice, avait suscité de nombreuses réactions. Il s’y ajoute que l’installation des caméras de surveillance est doublée d’une autre mesure qui consiste à donner, au nouveau procureur de Dakar, le double des clefs de tous les bureaux de ses collaborateurs. Le même Serigne Bassirou Guèye aurait également accès à temps réel aux images tournées par les caméras et aux enregistrements vidéo stockés auprès du responsable de la sécurité du Palais de Justice.
Dès lors, se demande-t-on, à quoi serviront les images ? De toute façon, les autorités judiciaires semblent tenir à ce nouveau système de surveillance. On ne connaît encore le coût mais il devrait aider à la transparence même si transparence pour transparence, et sécurité pour sécurité, pourquoi l’Etat du Sénégal n’a-t-il pas pris les mêmes dispositions dans d’autres lieux publics comme le Building administratif siège du gouvernement ou à la présidence de la République ?
Le système de vidéosurveillance commence à se généraliser et des villes sont même équipées de ce système à chaque coin de rue. En Suisse, la loi fédérale sur la protection des données et le droit du travail, protège d’un usage abusif des caméras. Par exemple, il est interdit de diriger une caméra d’un lieu public vers les employés y travaillant. En France, l’association «Souriez, vous êtes filmés» milite contre les caméras de surveillance. Les détracteurs des politiques de vidéosurveillance reprochent à celles-ci d’atteindre à la vie privée et de nuire aux libertés publiques. Ils rappellent que les caméras de surveillance ne font que déplacer la délinquance vers les zones non-équipées, plutôt que de réduire le crime.
Les critiques associent souvent la vidéosurveillance à «Big Brother» du roman «1984» de George Orwell. Ce roman de 1948 décrivait un équipement de surveillance présent dans chaque maison, avec lequel le «parti» pouvait contrôler les esprits. C’est comme qui dirait qu’avec les caméras qui truffent le Palais de Justice, la Garde des Sceaux, une véritable «Big Sister», regarderait les magistrats dans leurs œuvres. Sans doute Mimi Touré pourrait être nominée parmi les récipiendaires des «Big Brother Awards» décernés chaque année par l’Ong Privacy International aux institutions, sociétés ou personnes s’étant distinguées par leur mépris du droit fondamental à la vie privée ou par leur promotion de la surveillance et du contrôle des individus.
De façon générale, la pratique de la vidéosurveillance pose de nombreux problèmes juridiques et sociaux. Deux questions concentrent les critiques : l’efficacité des politiques de vidéosurveillance et leur coût en termes de destruction du droit à la vie privée. Des organisations comme «Souriez, vous êtes filmés» formulent contre la vidéosurveillance trois catégories d’objections : Le fichage généralisé résultant de l’extension des moyens de contrôle ; la perte de convivialité dont la vidéosurveillance serait le symbole ; la possibilité de croisement des images avec d’autres fichiers. L’expérience montre que les équipements de vidéosurveillance éveillent un malaise chez les travailleurs concernés et altèrent l’ambiance générale au travail.
Ces appareils peuvent porter atteinte au bien-être, à la santé psychique et, par conséquent, à l’aptitude au travail du personnel. La vidéosurveillance pour des motifs d’organisation, de sécurité ou de contrôle de la production est autorisée. Dans ce contexte, le travailleur ne doit pas être filmé, sauf exception ; en effet, dans le cas contraire, sa santé et sa liberté de mouvement en seraient affectées. On peut également envisager d’installer des caméras vidéo pour surveiller les alentours de bâtiments, les parkings, les accès d’immeubles, les couloirs, les machines et les installations dangereuses, les chambres fortes, les installations gazières situées à l’extérieur, les entrepôts contenant des produits dangereux ou de valeur, les guichets des banques, etc. Les systèmes vidéo ayant pour but une surveillance ciblée du comportement d’un travailleur sont interdits.
En effet, il n’est pas permis à l’employeur de surveiller le comportement de ses employés, car plusieurs aspects de la personnalité du travailleur en seraient affectés. Cela toucherait notamment à la sphère privée, voire à l’intimité. Une telle surveillance pourrait en outre nuire à la santé d’un travailleur si elle était permanente, car ce dernier se sentirait constamment sous pression. Enfin, surveiller le comportement sans prévenir les intéressés serait contraire au principe de la bonne foi. C’est pour cela que certains préconisent de mettre en exergue une enseigne qui indiquerait : «Ce lieu est sous vidéosurveillance.»
La ministre de la Justice, Aminata Touré, aurait trouvé en la personne du nouveau procureur de Dakar, Serigne Bassirou Guèye, un chevalier de vertu pour la moralisation de grands pans de la famille judiciaire. D’ailleurs, il y a quelques jours de cela, un reportage réalisé par le journal Le Quotidien consacré aux pratiques des rabatteurs au Palais de Justice, avait suscité de nombreuses réactions. Il s’y ajoute que l’installation des caméras de surveillance est doublée d’une autre mesure qui consiste à donner, au nouveau procureur de Dakar, le double des clefs de tous les bureaux de ses collaborateurs. Le même Serigne Bassirou Guèye aurait également accès à temps réel aux images tournées par les caméras et aux enregistrements vidéo stockés auprès du responsable de la sécurité du Palais de Justice.
Dès lors, se demande-t-on, à quoi serviront les images ? De toute façon, les autorités judiciaires semblent tenir à ce nouveau système de surveillance. On ne connaît encore le coût mais il devrait aider à la transparence même si transparence pour transparence, et sécurité pour sécurité, pourquoi l’Etat du Sénégal n’a-t-il pas pris les mêmes dispositions dans d’autres lieux publics comme le Building administratif siège du gouvernement ou à la présidence de la République ?
Le système de vidéosurveillance commence à se généraliser et des villes sont même équipées de ce système à chaque coin de rue. En Suisse, la loi fédérale sur la protection des données et le droit du travail, protège d’un usage abusif des caméras. Par exemple, il est interdit de diriger une caméra d’un lieu public vers les employés y travaillant. En France, l’association «Souriez, vous êtes filmés» milite contre les caméras de surveillance. Les détracteurs des politiques de vidéosurveillance reprochent à celles-ci d’atteindre à la vie privée et de nuire aux libertés publiques. Ils rappellent que les caméras de surveillance ne font que déplacer la délinquance vers les zones non-équipées, plutôt que de réduire le crime.
Les critiques associent souvent la vidéosurveillance à «Big Brother» du roman «1984» de George Orwell. Ce roman de 1948 décrivait un équipement de surveillance présent dans chaque maison, avec lequel le «parti» pouvait contrôler les esprits. C’est comme qui dirait qu’avec les caméras qui truffent le Palais de Justice, la Garde des Sceaux, une véritable «Big Sister», regarderait les magistrats dans leurs œuvres. Sans doute Mimi Touré pourrait être nominée parmi les récipiendaires des «Big Brother Awards» décernés chaque année par l’Ong Privacy International aux institutions, sociétés ou personnes s’étant distinguées par leur mépris du droit fondamental à la vie privée ou par leur promotion de la surveillance et du contrôle des individus.
De façon générale, la pratique de la vidéosurveillance pose de nombreux problèmes juridiques et sociaux. Deux questions concentrent les critiques : l’efficacité des politiques de vidéosurveillance et leur coût en termes de destruction du droit à la vie privée. Des organisations comme «Souriez, vous êtes filmés» formulent contre la vidéosurveillance trois catégories d’objections : Le fichage généralisé résultant de l’extension des moyens de contrôle ; la perte de convivialité dont la vidéosurveillance serait le symbole ; la possibilité de croisement des images avec d’autres fichiers. L’expérience montre que les équipements de vidéosurveillance éveillent un malaise chez les travailleurs concernés et altèrent l’ambiance générale au travail.
Ces appareils peuvent porter atteinte au bien-être, à la santé psychique et, par conséquent, à l’aptitude au travail du personnel. La vidéosurveillance pour des motifs d’organisation, de sécurité ou de contrôle de la production est autorisée. Dans ce contexte, le travailleur ne doit pas être filmé, sauf exception ; en effet, dans le cas contraire, sa santé et sa liberté de mouvement en seraient affectées. On peut également envisager d’installer des caméras vidéo pour surveiller les alentours de bâtiments, les parkings, les accès d’immeubles, les couloirs, les machines et les installations dangereuses, les chambres fortes, les installations gazières situées à l’extérieur, les entrepôts contenant des produits dangereux ou de valeur, les guichets des banques, etc. Les systèmes vidéo ayant pour but une surveillance ciblée du comportement d’un travailleur sont interdits.
En effet, il n’est pas permis à l’employeur de surveiller le comportement de ses employés, car plusieurs aspects de la personnalité du travailleur en seraient affectés. Cela toucherait notamment à la sphère privée, voire à l’intimité. Une telle surveillance pourrait en outre nuire à la santé d’un travailleur si elle était permanente, car ce dernier se sentirait constamment sous pression. Enfin, surveiller le comportement sans prévenir les intéressés serait contraire au principe de la bonne foi. C’est pour cela que certains préconisent de mettre en exergue une enseigne qui indiquerait : «Ce lieu est sous vidéosurveillance.»