"Vous avez déclaré, hier, avoir été violée quatre fois lors de votre détention. Pouvez-vous nous dire dans quelles circonstances cela s’est passé ?", interroge Me Delphine Djiraïbé, avocate de la Partie civile. "C’était à la Présidence, lors de ma détention. C'est Brahim Djidda (ancien directeur de la Sûreté nationale) qui est venu me chercher. Il m’a conduite dans une pièce où il y a trois chaises. Après m’avoir posé une série de questions, Hissein Habré a demandé à tout le monde de sortir. Il m'a prise par les cheveux avant de me pousser par terre. J’ai essayé de résister, mais fatiguée, j'ai fini par lâcher. C'est ainsi qu'il a abusé de moi. Il a répété ce stratagème quatre fois de suite. A la quatrième fois, il m’a forcée à avaler son sperme", raconte Khadija Hassan Zidane devant la barre, soulignant que les sévices sexuels qu’elle a subis lui auraient empêché d’avoir des enfants.
"Pourquoi vous avez voulu vous déshabiller en public ? Qu’est-ce qui vous a poussé à perdre cette pudeur ?", lui demande Me Assane Dioma Ndiaye, un autre avocat de la Partie civile. "Pour moi, il n’y a rien à cacher. J’étais torturée et abusée sexuellement par Hissein et ses proches", répond-elle. "Êtes-vous consciente de la gravité des accusations que vous portez contre l’accusé (Habré) ?", lui demande l’un de ses avocats, Me Yaré Fall. La réponse de Khadija Hassan Zidane ne s'est pas fait attendre. "S’il ne m’a rien fait, pourquoi devais-je effectuer un déplacement jusqu’ici et porter de telles accusations contre lui ? Va-t-on me décerner une médaille ? Je suis une musulmane, je sais qu'il y a le jour du jugement dernier", lance-t-elle.
La défense s’interroge sur l’état psychologique du témoin et fâche la Cour
A l’interrogatoire du témoin, les avocats de la défense se sont interrogés sur son état psychologique. C’est Me Mounir Balal qui ouvre la foire aux questions. "Vous êtes née en quelle année ?", interroge l’avocat, histoire de savoir si la dame Khadija Hassan Zidane n’a pas perdu la mémoire. "Je ne sais pas", lui répond cette dernière. "Vous ne savez pas votre date de naissance et pourtant vous savez celle de votre sœur", interpelle encore l’avocat. Réponse du témoin : "Elle a un extrait d’Etat civil, moi, non". Loin de lâcher prise, Me Mounir Balal revient et lui demande : "À quelle année sommes-nous ?" Là également, elle a servi une réponse négative. Prenant la parole à son tour, Me Abdou Gning a aussi surfé sur la même vague avant de souligner que le témoin raconte des "contrevérités". La remarque n’a vraisemblablement pas plu au Président de la Cour, Gustave Kam, qui n’a pas tardé à recadrer la robe noire. Il s’en est suivi un vif échange verbal qui a entraîné la suspension de l’audience.
"Pourquoi vous avez voulu vous déshabiller en public ? Qu’est-ce qui vous a poussé à perdre cette pudeur ?", lui demande Me Assane Dioma Ndiaye, un autre avocat de la Partie civile. "Pour moi, il n’y a rien à cacher. J’étais torturée et abusée sexuellement par Hissein et ses proches", répond-elle. "Êtes-vous consciente de la gravité des accusations que vous portez contre l’accusé (Habré) ?", lui demande l’un de ses avocats, Me Yaré Fall. La réponse de Khadija Hassan Zidane ne s'est pas fait attendre. "S’il ne m’a rien fait, pourquoi devais-je effectuer un déplacement jusqu’ici et porter de telles accusations contre lui ? Va-t-on me décerner une médaille ? Je suis une musulmane, je sais qu'il y a le jour du jugement dernier", lance-t-elle.
La défense s’interroge sur l’état psychologique du témoin et fâche la Cour
A l’interrogatoire du témoin, les avocats de la défense se sont interrogés sur son état psychologique. C’est Me Mounir Balal qui ouvre la foire aux questions. "Vous êtes née en quelle année ?", interroge l’avocat, histoire de savoir si la dame Khadija Hassan Zidane n’a pas perdu la mémoire. "Je ne sais pas", lui répond cette dernière. "Vous ne savez pas votre date de naissance et pourtant vous savez celle de votre sœur", interpelle encore l’avocat. Réponse du témoin : "Elle a un extrait d’Etat civil, moi, non". Loin de lâcher prise, Me Mounir Balal revient et lui demande : "À quelle année sommes-nous ?" Là également, elle a servi une réponse négative. Prenant la parole à son tour, Me Abdou Gning a aussi surfé sur la même vague avant de souligner que le témoin raconte des "contrevérités". La remarque n’a vraisemblablement pas plu au Président de la Cour, Gustave Kam, qui n’a pas tardé à recadrer la robe noire. Il s’en est suivi un vif échange verbal qui a entraîné la suspension de l’audience.