Omar Sall et Moustapha Sall ont des liens de sang. Des liens qui ont été brisés par la conduite incommodante de la femme de Omar Sall qui a eu la folle idée d’avoir une liaison adultérine avec son cousin Moustapha Sall. Une liaison qui a conduit Omar Sall à la barre de la Chambre criminelle de Kaolack. Il a été condamné à 5 ans de travaux forcés. 5 ans durant lesquelles, Omar Sall ne verra pas les beaux yeux de son épouse pour qui il a atterri en prison.
Les faits remontent au 23 juin 2016, quand Moustapha Sall s’est rendu à la Brigade de gendarmerie de Koungheul, région de Kaffrine, pour déposer une plainte contre Omar Sall, pour incendie volontaire de lieu d’habitation. Dans sa déposition, Moustapha Sall détaille les raisons qui ont poussé son cousin à vouloir lui faire la peau. Pour le plaignant, le différend qui l’oppose à Omar Sall remonte au jour où il a été réveillé au petit matin par l’accusé Omar Sall qui le rappelle son voyage prévu le même jour à Missira. Après la prière de l’aube, Omar Sall, à bord de sa charrette, se rend à Missira comme prévu.
Mais en cours de route, il se rend compte qu’il a oublié son porte-monnaie. Alors il revient sur ses pas. A l’aide de la lampe torche de son téléphone, il éclaire la maison à la recherche de son porte-monnaie. Mais sa découverte est surprenante. Son épouse et son cousin étaient en plains ébats sur son lit. Surpris, il crie au secours, réveillant ainsi toute la contrée. Après les faits, le cocu Omar Sall quitte le village pour se réfugier à Touba. Quelques jours plus tard, son épouse quitte, à son tour, le domicile conjugal. Une situation délicate qui a obligé Omar Sall à se cacher.
Mais son retour au village coïncide avec le jour de l’incendie criminel de la case de Moustapha Sall. Interpellé par les gendarmes alors qu’il tentait de fuir, Omar Sall reconnaît être l’auteur de l’incendie. Mais devant le magistrat instructeur et jusqu’à la barre de la Chambre criminelle de Kaolack, Omar Sall varie dans ses déclarations. Ses dénégations servies à la barre ont fini par convaincre le Procureur de l’innocence de l’accusé. Dans son réquisitoire, il a demandé son acquittement au bénéfice du doute. Une plaidoirie qu’il partage avec la défense qui a usé de tous les subterfuges pour sauver son client. Et pourtant, dans son délibéré, la Chambre criminelle du tribunal de grande instance de Kaolack a condamné l’accusé à 5 ans de travaux forcés.
MARIE BERNADETTE SENE
IGFM