À Kolda comme partout dans le pays, les pluies continuent de tomber en ce mois d’octobre. Et ceci peut causer d’énormes dégâts aux récoltes car toutes les spéculations sont en maturation depuis quelques temps. Et cette continuité de pluies inquiète les producteurs du Fouladou aussi. Aujourd’hui, les rizières sont remplies d’eau avec du riz en maturation de même que l’arachide, le mil, le maïs entre autres. Et si les producteurs ne récoltent pas leurs productions à temps, les récoltes risquent de se gâter ou de germer à nouveau.
Au village de Namo dans la commune de Dioulacolon, les femmes ont récolté une partie de leur riz car les rizières sont remplies d’eau. Et cette situation crée un accès difficile dans les rizières avec parfois des risques de morsure de reptiles, nous ont confié ces braves femmes. Récemment dans le village de Saré Gardi (commune Médina Elhadji), une vieille femme a failli se faire emporter par un boa dans sa rizière lors de la récolte.
Pour Mame Mor Fall producteur à Dinguiraye (commune Mbourouco/département MYF), « actuellement, nous sommes très inquiets avec ces pluies d’octobre car elles commencent à nous causer des pertes. À l’heure actuelle, le mil, le sorgho que nous avons coupé et exposé dans les champs commencent à se gâter. D’ailleurs, certaines tiges commencent à faire sortir des boutures. » Dans la foulée, il précise : « c’est l’arachide qui nous inquiète le plus, car elle risque de pousser à nouveau. Et les premières arachides déterrées commencent à se régénérer dans certains champs. C’est pourquoi, nous voulons que l’État nous appuie beaucoup en matériel post-récolte pour éviter ces pertes… »
Et la dernière pluie de ce lundi 24 octobre qui a arrosé toute la région n’arrange pas la situation. Dans le même sillage, le village champion du coton Wadiyatoulaye de la commune de Linkéring (Vélingara) tourmenté par les insectes piqueurs-suceurs s’inquiètent aussi pour les autres spéculations.
D’habitude au mois d’octobre dans la région, les producteurs sont en train de récolter dans la quiétude. Mais cette année avec ces pluies de dernière heure, l’inquiétude commence à s’installer...