En détention préventive depuis 2015, Alaye Diouma Diallo a finalement fait face au juge de la Chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar. Âgé de 32 ans, il est accusé de meurtre. Mais l’accusé s’est fait remarquer par son comportement étrange. Tout souriant, il ne cessait de regarder dans tous les sens, tout en se grattant le corps.
Quand le juge lui a notifié la raison de son jugement, précisément le chef de meurtre, Alaye Diouma Diallo a plaidé coupable. Invité par le magistrat à revenir sur les circonstances du crime qu’il a commis sur Abdou Sow, l’accusé a souri de plus belle et lancé : “Je ne l’ai pas fait exprès. Ce sont les djinns qui m’ont mis en colère. Ils sont là-haut dans le ciel…”
Interrompu par le juge dans son récit fantastique, il a regardé son avocate, puis soulevé son boubou pour montrer des blessures qu’il s’est infligées dans le ventre tout seul.
“Un jour, Djiné Assamane m’a tellement mis en colère que je me suis infligé ces blessures. Après, j’ai été conduit à l’hôpital”, raconte-il.
“Comprends-tu les raisons de ton jugement ?”, lui a demandé le juge. Alaye Diouma Diallo s’est retourné vers son avocate et lui a demandé : “C’est quoi un jugement ?”
Selon l’économie des faits, le jour des faits, l’accusé avait acheté un couteau à la quincaillerie. Sans raison, il a attaqué Abdou Diallo et lui a asséné un coup de couteau à la nuque. La violence de l’attaque a fait que le manche de l’arme s’est détaché, laissant la partie tranchante plantée dans la partie visée. Comme si cela ne lui suffisait pas, il portait de violents coups de pied à celui qui gisait dans son sang. Finalement, il a été maîtrisé par les riverains qui ont appelé les policiers.
Sa mémoire rafraîchie, Alaye Diouma Diallo a raconté : “Ce jour-là, j’étais hystérique. Je ne voyais que la mort. Et Abdou Sow est venu me retrouver et on s’est disputé.”
Sur les causes de cette dispute qui a été fatale à Abdou Sow, Alaye n’a rien voulu dire. À la suite du maître des poursuites qui a requis 10 ans de réclusion criminelle contre son client, Me Ndèye Fatou Sarr a trouvé que la prison n’est pas l’endroit où celui-ci devrait être.
Il souffre de schizophrénie. Brandissant le certificat médical qui l’atteste, Me Sarr a plaidé l’acquittement d’Alaye Diouma Diallo, en vertu de l’article 50 du Code pénal. L’affaire a été mise en délibéré. Le jugement sera rendu le 15 mars
EnQuete
Quand le juge lui a notifié la raison de son jugement, précisément le chef de meurtre, Alaye Diouma Diallo a plaidé coupable. Invité par le magistrat à revenir sur les circonstances du crime qu’il a commis sur Abdou Sow, l’accusé a souri de plus belle et lancé : “Je ne l’ai pas fait exprès. Ce sont les djinns qui m’ont mis en colère. Ils sont là-haut dans le ciel…”
Interrompu par le juge dans son récit fantastique, il a regardé son avocate, puis soulevé son boubou pour montrer des blessures qu’il s’est infligées dans le ventre tout seul.
“Un jour, Djiné Assamane m’a tellement mis en colère que je me suis infligé ces blessures. Après, j’ai été conduit à l’hôpital”, raconte-il.
“Comprends-tu les raisons de ton jugement ?”, lui a demandé le juge. Alaye Diouma Diallo s’est retourné vers son avocate et lui a demandé : “C’est quoi un jugement ?”
Selon l’économie des faits, le jour des faits, l’accusé avait acheté un couteau à la quincaillerie. Sans raison, il a attaqué Abdou Diallo et lui a asséné un coup de couteau à la nuque. La violence de l’attaque a fait que le manche de l’arme s’est détaché, laissant la partie tranchante plantée dans la partie visée. Comme si cela ne lui suffisait pas, il portait de violents coups de pied à celui qui gisait dans son sang. Finalement, il a été maîtrisé par les riverains qui ont appelé les policiers.
Sa mémoire rafraîchie, Alaye Diouma Diallo a raconté : “Ce jour-là, j’étais hystérique. Je ne voyais que la mort. Et Abdou Sow est venu me retrouver et on s’est disputé.”
Sur les causes de cette dispute qui a été fatale à Abdou Sow, Alaye n’a rien voulu dire. À la suite du maître des poursuites qui a requis 10 ans de réclusion criminelle contre son client, Me Ndèye Fatou Sarr a trouvé que la prison n’est pas l’endroit où celui-ci devrait être.
Il souffre de schizophrénie. Brandissant le certificat médical qui l’atteste, Me Sarr a plaidé l’acquittement d’Alaye Diouma Diallo, en vertu de l’article 50 du Code pénal. L’affaire a été mise en délibéré. Le jugement sera rendu le 15 mars
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