Selon les informations du journal sénégalais "Libération", le prévenu a assumé les propos qu'il a tenus dans son sermon du 3 avril 2015, au cours duquel il aurait traité le président Macky Sall et ses pairs qui avaient pris part à la marche de Paris pour Charlie Hebdo de "mécréants" et exprimé son désaccord par rapport à "l’envoi de troupes sénégalaises au Mali et au Yémen". L'Imam Sèye a, en effet, affirmé que les auteurs des attentats de Charlie Hebdo ont bien fait car les journalistes de cet hebdomadaire satirique français méritaient la mort. Pire, il a encore estimé devant les juges que Ben Laden valait plus que Georges Bush. Des propos qui ont failli faire sortir le Procureur de ses gonds. Mais c'était mal connaitre l'Imam qui a même fait un réquisitoire contre le football. Selon ses dires, jouer au foot est "haram" du moment où le joueur porte un short qui laisse apparaitre ses cuisses. Le professeur s'est même permis d'attaquer la religion islamique telle que pratiquée au Sénégal. Il a expliqué qu'il était Tidjane avant de quitter cette confrérie. Il assure avoir appris la "vraie" religion après avoir rencontré un Cheikh, lors d'une quête spirituelle en Mauritanie.
L'un des témoins, interrogé devant la barre a confirmé la radicalisation de l'Imam, soulignant qu'il a même failli diviser la mosquée en tentant d'imposer ses propres règles : "Il n'acceptait jamais de se mettre derrière un autre imam lors des prières".
Si l'incitation à la désobéissance militaire, a été retenu contre lui, c'est parce que dans son sermon incriminé, il s'est montré contre l'envoi des soldats sénégalais au Yemen et au Mali. Il avait aussi traité les présidents sénégalais, français et même américain de "mécréants" dénonçant au passage l'hommage rendu aux agents de Charlie Hebdo, tués dans un attentat à Paris.
Pourtant d'après Libération, l'Imam Sèye a tenté de se rattraper lors de l'instruction en affirmant que ses propos ont été mal interprétés et qu'il n'avait aucun lien dans le milieux terroriste. Le doyen des juges de Kolda lui a d'ailleurs accordé la liberté provisoire à la suite de son audition dans le fond. Le parquet avait fait appel pour obtenir son maintien dans les liens de la détention.
Sollicité pour arbitrage, la Chambre d'accusation a tranché en faveur du ministère public qui avait transmis au magistrat instructeur.
L'un des témoins, interrogé devant la barre a confirmé la radicalisation de l'Imam, soulignant qu'il a même failli diviser la mosquée en tentant d'imposer ses propres règles : "Il n'acceptait jamais de se mettre derrière un autre imam lors des prières".
Si l'incitation à la désobéissance militaire, a été retenu contre lui, c'est parce que dans son sermon incriminé, il s'est montré contre l'envoi des soldats sénégalais au Yemen et au Mali. Il avait aussi traité les présidents sénégalais, français et même américain de "mécréants" dénonçant au passage l'hommage rendu aux agents de Charlie Hebdo, tués dans un attentat à Paris.
Pourtant d'après Libération, l'Imam Sèye a tenté de se rattraper lors de l'instruction en affirmant que ses propos ont été mal interprétés et qu'il n'avait aucun lien dans le milieux terroriste. Le doyen des juges de Kolda lui a d'ailleurs accordé la liberté provisoire à la suite de son audition dans le fond. Le parquet avait fait appel pour obtenir son maintien dans les liens de la détention.
Sollicité pour arbitrage, la Chambre d'accusation a tranché en faveur du ministère public qui avait transmis au magistrat instructeur.