Les faits présumés remontent à une nuit d’octobre 2008 dans un hôtel genevois. La plaignante, une femme convertie à l’islam âgée de 57 ans, affirme avoir été séquestrée, victime de violences sexuelles et d’insultes de la part de Tariq Ramadan. Le procureur genevois a lui accusé Tariq Ramadan de s’être rendu coupable de « viol à trois reprises » dans la même nuit et de « contrainte sexuelle ». La plaignante a demandé le remboursement des frais d’avocats et une indemnisation à hauteur de 50 000 francs suisses (51 300 euros).
Tariq Ramadan a toujours nié les accusations, affirmant qu’il s’agissait d’un complot visant à le diffamer. Il a déclaré devant les juges qu’il n’était pas violent et a reconnu seulement avoir commis une erreur en n’admettant pas immédiatement ses relations extraconjugales. Sa défense avait plaidé en faveur de son acquittement.
Tariq Ramadan, âgé de 60 ans aujourd’hui, était présent dans la salle d’audience à la lecture du jugement. Il était pour la première fois jugé pour viol, mais il est menacé d’un procès en France pour des faits similaires. En effet, en France, Tariq Ramadan est soupçonné de viols commis entre 2009 et 2016 sur quatre femmes, une affaire qui a déclenché sa chute