Le président du centre Delossi sis à Rufisque, Hamet Daf, explique que l’objectif dudit centre est de ramener les déficients mentaux dans les maisons et faire de sorte qu'ils guérissent.
«Car, la rue n'est une demeure pour personne, surtout les individus atteints de déficit mental. Nous voulons aussi revendiquer leurs droits. C'est pourquoi nous privilégions les déficients mentaux qui sont dans la rue et dont les parents ne sont pas identifiés. Souvent ce sont des orphelins ou des personnes qu'on a abandonnés. La plupart de ces déficients mentaux, nous les avons récupérés à la police ou chez les sapeurs-pompiers. Il y a aussi ceux que nous avons récupérés dans la rue», dit-il.
« Des fois, ce sont les familles qui contactent le centre pour prendre en charge un malade. Dans ce cas de figure, nous essayons de voir l'intérêt supérieur de l'individu concerné. Car au début, nous étions capables de récupérer tout le monde. Mais depuis un certain temps, nos capacités d'accueil sont limitées. Car la prise en charge est volontaire, donc gratuite. Mais il ne sert à rien de regrouper des personnes dans un centre sans avoir les capacités de les prendre tous en charge», a-t-il fait savoir
Le centre qui prend en charge des jeunes, des femmes et des personnes d'un âge avancé, privilégie depuis un certain temps les femmes vivant avec un handicap mental et celles en état de grossesse.
«Si elles accouchent, nous plaçons l'enfant dans un orphelinat. Ce n'est pas une adoption brute. Nous faisons de sorte que l'enfant puisse souvent voir sa maman. La plupart des cas, ce sont des victimes de viol. Car il est difficile pour cette femme vivant avec un handicap mental de dire, avec certitude, le père de son enfant. Si le déficient mental arrive à recouvrer ses facultés mentales, nous essayons d'entrer en contact avec sa famille. Mais nous lui offrons aussi le choix de rester dans le centre ou de retrouver sa famille. Pour les mineurs, ils sont récupérés d'office», précise Hamet Daf.
Il invite la population à s’approcher des malades errants et non de les fuir car ils ne sont pas aussi dangereux qu’on le pense. Hamet Diouf lance une campagne de sensibilisation afin d’inciter les parents des malades à les amener à l’hôpital et non à les abandonner. Le centre Delossi travaille de façon bénévole sans une aide du ministère de la Santé et de l’Action Sociale.
«Pour l’instant, nous n’avons que l’accompagnement moral au niveau du ministère de la Santé et de l’Action Sociale. Les malades mentaux sont laissés en rade aussi bien par la population que par le ministère de tutelle», fustige le philanthrope. En cette journée mondiale de la santé mentale, une causerie avec le psychiatre Dr Coulibaly de Thiaroye et Serigne Thiam enseignant chercheur à l’université Cheikh Anta Diop est prévue ce jour, au centre Délossi de Rufisque. A noter qu’il y a 35 psychiatres pour 17 millions de Sénégalais
L’As
«Car, la rue n'est une demeure pour personne, surtout les individus atteints de déficit mental. Nous voulons aussi revendiquer leurs droits. C'est pourquoi nous privilégions les déficients mentaux qui sont dans la rue et dont les parents ne sont pas identifiés. Souvent ce sont des orphelins ou des personnes qu'on a abandonnés. La plupart de ces déficients mentaux, nous les avons récupérés à la police ou chez les sapeurs-pompiers. Il y a aussi ceux que nous avons récupérés dans la rue», dit-il.
« Des fois, ce sont les familles qui contactent le centre pour prendre en charge un malade. Dans ce cas de figure, nous essayons de voir l'intérêt supérieur de l'individu concerné. Car au début, nous étions capables de récupérer tout le monde. Mais depuis un certain temps, nos capacités d'accueil sont limitées. Car la prise en charge est volontaire, donc gratuite. Mais il ne sert à rien de regrouper des personnes dans un centre sans avoir les capacités de les prendre tous en charge», a-t-il fait savoir
Le centre qui prend en charge des jeunes, des femmes et des personnes d'un âge avancé, privilégie depuis un certain temps les femmes vivant avec un handicap mental et celles en état de grossesse.
«Si elles accouchent, nous plaçons l'enfant dans un orphelinat. Ce n'est pas une adoption brute. Nous faisons de sorte que l'enfant puisse souvent voir sa maman. La plupart des cas, ce sont des victimes de viol. Car il est difficile pour cette femme vivant avec un handicap mental de dire, avec certitude, le père de son enfant. Si le déficient mental arrive à recouvrer ses facultés mentales, nous essayons d'entrer en contact avec sa famille. Mais nous lui offrons aussi le choix de rester dans le centre ou de retrouver sa famille. Pour les mineurs, ils sont récupérés d'office», précise Hamet Daf.
Il invite la population à s’approcher des malades errants et non de les fuir car ils ne sont pas aussi dangereux qu’on le pense. Hamet Diouf lance une campagne de sensibilisation afin d’inciter les parents des malades à les amener à l’hôpital et non à les abandonner. Le centre Delossi travaille de façon bénévole sans une aide du ministère de la Santé et de l’Action Sociale.
«Pour l’instant, nous n’avons que l’accompagnement moral au niveau du ministère de la Santé et de l’Action Sociale. Les malades mentaux sont laissés en rade aussi bien par la population que par le ministère de tutelle», fustige le philanthrope. En cette journée mondiale de la santé mentale, une causerie avec le psychiatre Dr Coulibaly de Thiaroye et Serigne Thiam enseignant chercheur à l’université Cheikh Anta Diop est prévue ce jour, au centre Délossi de Rufisque. A noter qu’il y a 35 psychiatres pour 17 millions de Sénégalais
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