auteur-compositeur Ismaël Lô, une des figures phares de la scène musicale sénégalaise, a estimé que les jeunes musiciens sénégalais « font de belles choses sur le plan scénique et celui des compositions », lui faisant espérer qu’une « relève saine » est assurée.
« Je suis quelqu’un aux anges, parce qu’il y a une relève saine qui est assurée. Il y en a qui créent, mais il y en a aussi qui s’adonnent à la facilité, mais dans l’ensemble, ce sont des artistes très corrects. Ils font de belles choses, sur le plan scénique et celui des compositions », a-t-il dit dans un entretien avec l’APS.
Le musicien donnera un concert samedi prochain (20h 30) à l’Institut français de Dakar, un événement qui sera, selon lui, « un moment de retrouvailles » et « une façon de renouveler (ses) sentiments » pour ses fans qui ne le voient pas très souvent se produire au Sénégal.
Aujourd’hui, a-t-il indiqué, »’la musique se veut commerciale, mais il y a un aspect dont je me réjouis, c’est que les Sénégalais, nos artistes, nos interprètes, musicalement, commencent à s’ouvrir ».
« Notre génération, Baaba Maal, Youssou Ndour, moi-même, etc., a eu la chance d’avoir une certaine renommée. Quand nous nous produisons en Côte d’Ivoire, au Bénin…, le public se déplace et vient chanter nos chansons »,, a relevé le musicien.
Ismaël Lô ajoute : « Ce n’est pas le cas pour les artistes de ces pays, quand ils viennent au Sénégal. Le Sénégalais ne semble connaître que le mbàllax. Aujourd’hui, je constate que cette tendance à aller vers les autres commence à toucher les jeunes. C’est de l’ouverture, ça permettra aux autres de nous écouter, parce qu’ils le sentent », a expliqué Ismaël Lô.
Selon lui, « l’effort qu’il reste à faire, c’est de ne pas tomber dans la facilité qu’offrent les technologies. Il y a le risque de ne pas être plus créatif, de ne pas chercher une certaine perfection, et de privilégier la quantité par rapport à la qualité ».
Dakaractu