Béchir Ben Yahmed, patron de Jeune Afrique
Jeune Afrique n'avait pas le droit d’ignorer les réalités africaines au point de blasphémer contre une des valeurs les plus sûres du continent. Même si Béchir Ben Yahmed et son équipe ont vite fait de rectifier cette bourde consciencieusement commise. Le mal est déjà fait. Leur triste dessin est d’un très mauvais goût. Eux aussi sont peut-être d’avis qu’il est interdit d’interdire. Pas besoin de leur rappeler que notre Cheikh, le vénéré Ahmadou Bamba Mbacké qu’ils essaient d’exposer si malencontreusement à la dérision, devrait plutôt leur servir de modèle inspirateur, au moment où l’Afrique est en panne de références crédibles. Le fondateur du Mouridisme est une incarnation achevée de la lutte contre l’oppression coloniale. Un grand Africain et un homme de Dieu au message pacifique. Il ne fallait pas toucher au Prophète (Psl), avions-nous écrit au lendemain des attaques meurtrières contre Charlie Hebdo, «journal irresponsable» qui s’assume. Il ne fallait pas toucher à Bamba qui ne mérite pas ce traitement dévalorisant et humiliant.
En s’adonnant à de tels gazouillis, ce magazine créé en 1960, ne donne-t-il pas raison à ceux qui pensent qu’ils ne sont que des «Sorciers blancs», «faux amis» de l’Afrique ? Gardons-nous, toutefois de les suivre dans leur irresponsabilité aveuglante.
Mame Gor Ngom
Rédacteur en chef de La Tribune
En s’adonnant à de tels gazouillis, ce magazine créé en 1960, ne donne-t-il pas raison à ceux qui pensent qu’ils ne sont que des «Sorciers blancs», «faux amis» de l’Afrique ? Gardons-nous, toutefois de les suivre dans leur irresponsabilité aveuglante.
Mame Gor Ngom
Rédacteur en chef de La Tribune