En 2011, cet américain d’origine sénégalaise, né à Bambey mais qui a émigré très jeune aux Etats-Unis où il a brillamment obtenu un diplôme de physique nucléaire, décide de rentre au bercail. Objectif : proposer à l’Etat du Sénégal, avec deux autres associés, le plan technique d’un véhicule électrique hybride (EHV) et le projet de le produire localement. Sa ville natale de Bambey est retenue pour abriter l’implantation de l‘entreprise mais les autorités lui font comprendre que le pays n’était pas encore prêt pour ce type de projet mais manifestent en revanche leur intérêt pour la production d’énergie, leur principale préoccupation à l’époque avec les nombreux délestages. Qu’à cela ne tienne, le très entreprenant J.C. Sam Webé créé une société dédiée à la création d’énergie renouvelable, Senergy suarl (N.I.N.E.A. 004462214). Après beaucoup de péripéties, Senergy obtient le 31 octobre 2012, un agrément du ministre de l'Energie, Aly Ngouille Ndiaye (document n°02718), pour produire de l'énergie renouvelable et être autorisé à la vendre à la Senelec.
Matam et le faux gouverneur
Reste alors pour l’homme d’affaires à trouver 100 hectares de terres pouvant abriter son entreprise. Après avoir prospecté sans succès à Ndangalma, Ndondol, Pout, Tasset, Thiachar, Wehbe, avec l’aide de l’APIX, trouve alors un accord de principe avec le conseil régional de Matam dirigé à l’époque par Abdoulaye Dramé. Ce dernier, après avoir encaissé près de 27.000 dollars de la part de l’homme d’affaires, au titre de diverses dépenses pour l’obtention des 100 hectares lui organisera une visite de terrain en présence du gouverneur de région, du préfet et d’autres notables de la localité qui se révéleront tous être des imposteurs ! Evidemment, les papiers fournis à cette occasion se révéleront tout aussi faux, après vérification avec l’APIX et le président du Conseil régional de se fondre dans la nature.
Le Fonsis entre en jeu
Ne se décourageant pas pour un sou après cette mésaventure, J.C. Sam Webé finit par trouver 64 hectares de terres à Méouane (dans la région de Thiès) pour implanter son projet. Ayant entendu parler du projet du président Macky Sall de créer un Fonds d’investissement souverain, le "Fonsis", pour aider les entreprises sénégalaises à financer leurs projets, Sam Webé rencontre alors son Dg Amadou Hott et son collaborateur Ibrahima Kane et, quelques jours plus tard, signe un NDA (« Non Disclosure Agreement ») et commence à transmettre les informations du projet au Fonsis pour qu’il puisse l’étudier. Le 28 mars 2014, Fonsis et Senergy signent une lettre d'Intention (LOI) et la structure parvient à décrocher un partenaire stratégique dénommé Meridiam pour accompagner le projet. C’est là où les choses commencent à se gâter pour l’homme d’affaires qui, propriétaire au départ de 100% de son business, après des montages complexes, se voit dépouillé de ses actions jusqu’à se retrouver actionnaire minoritaire de 15% avec la complicité du Fonsis qui a flairé la bonne affaire et veut faire main basse sur son projet. Aujourd’hui, Sam Webé n’a que ses yeux pour pleurer et demande justice : « Il y avait déjà un compromis et je ne n’étais déjà pas très satisfait depuis que Fonsis se retrouvait avec plus du double de parts que moi, 32% de mon entreprise, alors que j'avais fait tout le travail et investi beaucoup d’argent pendant qu’ils n’ont seulement investi que 32 million FCfa pour les impôts sur la terre. Ils ont réussi à convaincre Meridiam de ne pas me donner le premier million d'euros afin de m’affamer et m’empêcher ainsi de pouvoir racheter mes parts. L'injustice ici est que je faisais totalement confiance au Fonsis, que je pensais être un allié dans la négociation de ce projet pour notre pays, le Sénégal. Leur comportement de prédation montre qu'ils ont un autre objectif que la promotion des intérêts de leur pays. Le Fonsis montre ici par son action qu’il est allé au-delà de ses attributions et son objectif auraient dû rester dans l'aide au financement et non dans la prise de contrôle de projets, car le Fonsis représente le gouvernement. Il donne ainsi une très mauvaise image de notre pays et risque de faire peur à d’autres investisseurs potentiels. »
Aujourd’hui pour rentrer dans ses fonds et être rétabli dans ses droits, Jean Claude Sam Wébé, qui dispose la nationalité américaine, va saisir l’ambassade des Usa au Sénégal. Une affaire à suivre…
Afriquemidi.com
Matam et le faux gouverneur
Reste alors pour l’homme d’affaires à trouver 100 hectares de terres pouvant abriter son entreprise. Après avoir prospecté sans succès à Ndangalma, Ndondol, Pout, Tasset, Thiachar, Wehbe, avec l’aide de l’APIX, trouve alors un accord de principe avec le conseil régional de Matam dirigé à l’époque par Abdoulaye Dramé. Ce dernier, après avoir encaissé près de 27.000 dollars de la part de l’homme d’affaires, au titre de diverses dépenses pour l’obtention des 100 hectares lui organisera une visite de terrain en présence du gouverneur de région, du préfet et d’autres notables de la localité qui se révéleront tous être des imposteurs ! Evidemment, les papiers fournis à cette occasion se révéleront tout aussi faux, après vérification avec l’APIX et le président du Conseil régional de se fondre dans la nature.
Le Fonsis entre en jeu
Ne se décourageant pas pour un sou après cette mésaventure, J.C. Sam Webé finit par trouver 64 hectares de terres à Méouane (dans la région de Thiès) pour implanter son projet. Ayant entendu parler du projet du président Macky Sall de créer un Fonds d’investissement souverain, le "Fonsis", pour aider les entreprises sénégalaises à financer leurs projets, Sam Webé rencontre alors son Dg Amadou Hott et son collaborateur Ibrahima Kane et, quelques jours plus tard, signe un NDA (« Non Disclosure Agreement ») et commence à transmettre les informations du projet au Fonsis pour qu’il puisse l’étudier. Le 28 mars 2014, Fonsis et Senergy signent une lettre d'Intention (LOI) et la structure parvient à décrocher un partenaire stratégique dénommé Meridiam pour accompagner le projet. C’est là où les choses commencent à se gâter pour l’homme d’affaires qui, propriétaire au départ de 100% de son business, après des montages complexes, se voit dépouillé de ses actions jusqu’à se retrouver actionnaire minoritaire de 15% avec la complicité du Fonsis qui a flairé la bonne affaire et veut faire main basse sur son projet. Aujourd’hui, Sam Webé n’a que ses yeux pour pleurer et demande justice : « Il y avait déjà un compromis et je ne n’étais déjà pas très satisfait depuis que Fonsis se retrouvait avec plus du double de parts que moi, 32% de mon entreprise, alors que j'avais fait tout le travail et investi beaucoup d’argent pendant qu’ils n’ont seulement investi que 32 million FCfa pour les impôts sur la terre. Ils ont réussi à convaincre Meridiam de ne pas me donner le premier million d'euros afin de m’affamer et m’empêcher ainsi de pouvoir racheter mes parts. L'injustice ici est que je faisais totalement confiance au Fonsis, que je pensais être un allié dans la négociation de ce projet pour notre pays, le Sénégal. Leur comportement de prédation montre qu'ils ont un autre objectif que la promotion des intérêts de leur pays. Le Fonsis montre ici par son action qu’il est allé au-delà de ses attributions et son objectif auraient dû rester dans l'aide au financement et non dans la prise de contrôle de projets, car le Fonsis représente le gouvernement. Il donne ainsi une très mauvaise image de notre pays et risque de faire peur à d’autres investisseurs potentiels. »
Aujourd’hui pour rentrer dans ses fonds et être rétabli dans ses droits, Jean Claude Sam Wébé, qui dispose la nationalité américaine, va saisir l’ambassade des Usa au Sénégal. Une affaire à suivre…
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