«Par un communiqué de presse daté du vendredi 3 mai 2019, vous prenez position, avec un empressement déconcertant, sur un débat que vous savez dévoyé de son essence, en mettant au banc des accusés l’institution Sainte Jeanne D’arc que, courageusement, vous ne citez pas.
En ce qui nous concerne, après avoir pris le temps d’obtenir la bonne information et d’examiner la situation avec responsabilité et discernement, nous vous répondons dans les mêmes formes, en vous interpellant directement", commence par écrire le Conseil national, qui rappelle à l'attention du ministre : "le jubilé des 200 ans de présence au Sénégal des sœurs de Saint Joseph de Cluny sera clôturé les 11 et 12 mai 2019. Une si longue période de service au profit des citoyens, explique la grande responsabilité dans la démarche de cette congrégation, qui a formé plusieurs générations de Sénégalais.
C’est pourquoi avant toute chose, nous laïcs de l’église catholique, tenons à remercier tous les Sénégalais de toute culture,religion, ethnie et condition sociale, pour leurs témoignages d’affection et de soutien. Ces remerciements sont renouvelés aux parents qui ont fait le choix de confier aux structures de l’enseignement privé catholique, ce qu’ils ont de plus cher, à savoir l’éducation de leurs enfants. A cet égard, nous avons été particulièrement touchés par l’élan de sympathie et de soutien des citoyens de tout bord à l’endroit de l’Institution sainte Jeanne D’arc (IsJa).
Ces réactions, en particulier celles des guides et personnalités religieux, ont permis de se rendre compte que ce qui a été présenté comme une mesure d’intolérance religieuse, n’est nullement établi ni perçu comme telle par nos concitoyens de toute obédience".
«Les responsables de l'Institution Sainte Jeanne d'Arc ont observé des comportements et des pratiques "sectaires" en déphasage avec le caractère laïc de l'Etat du Sénégal".
De quoi s’est-il agi concrètement ? Réponse du Conseil : « la congrégation des sœurs de Saint Joseph de Cluny gère plu-sieurs écoles et instituts avec une riche expérience et expertise dans le milieu scolaire. Elle obéit à un Projet éducatif adossé aux valeurs de l’église et conforme aux principes constitutionnels. Depuis un certain temps, les responsables de l’institution sainte Jeanne D’arc de Dakar ont observé des comportements et des pratiques « sectaires » en déphasage avec le caractère laïc de l’état du Sénégal et le vivre ensemble prôné en milieu scolaire.C’est ainsi qu’il a été relevé que certains élèves, identifiables à partir de leur port vestimentaire, se regroupent par affinité et se démarquent de leurs autres camarades.
Ces comportements remettent en cause l’impossibilité, jusque-là de mise, de distinguer, de manière visuelle comme comportementale, dans les écoles catholiques, les différences de culture, de religion et de condition sociale entre les élèves. De plus, au-delà du cas de l’Institution sainte Jeanne D’arc, il n’est pas admissible de permettre dans les écoles privées catholiques, les tendances comportementales de certains élèves consistant à refuser de serrer la main de leurs camarades et de leurs formateurs de sexe opposé; s’asseoir à côté et sur les mêmes tables-bancs que leurs camarades de sexe opposé ou sur les mêmes bancs dans la cour de récréation ;faire l’éducation physique dans la tenue réglementaire de l’école ; se faire suivre ou précéder immédiatement dans les rangs par des camarades de sexe opposé ; porter strictement la tenue de l’école conformément au règlement intérieur".
A partir de ces constats, "plusieurs mesures correctives ont été engagées parmi lesquelles l’uniformisation du port de l’uniforme de l’école. Par égards pour les parents, les responsables de l’isJa ont initié une démarche d’information et de dialogue pour les avertir des modifications qui interviendront à partir de l’année scolaire 2019- 2020. En réponse, un groupe réduit de parents d’élèves a cru devoir établir un rapport de force avec l’administration, à travers une campagne de désinformation. C’est dans ce contexte que l’inspectrice d’Académie de Dakar s’est présentée à l’isJa le jeudi 2 mai 2019, sans prévenir, ignorant que son interlocutrice directe devrait être la Direction diocésaine de l’enseignement catholique (DiDeC)", révèle le Conseil national qui étrangle de rage : «malgré l’attitude inacceptable de l’inspectrice d’Académie de Dakar, qui a démontré son incapacité à observer la neutralité, l’impartialité et surtout l’obligation de respect qui sont attachées à son rang, les responsables de l’Institution sainte Jeanne D’arc ont consenti à répondre à sa convocation, le vendredi 3 mai 2019.
Dans son propos liminaire, ce fonctionnaire a indiqué que la proportion majoritaire des musulmans au Sénégal fait que toutes les femmes devraient être voilées. ayant ainsi annoncé la couleur, l’ensemble de l’entretien fût mené, en compagnie de ses collaborateurs, avec un parti-pris surprenant pour des fonctionnaires d’un état laïc. Cette autorité académique a ainsi promis de faire céder l’isJa, comme elle a déjà réussi à le faire dans une situation similaire à Saint-Louis".
En ce qui nous concerne, après avoir pris le temps d’obtenir la bonne information et d’examiner la situation avec responsabilité et discernement, nous vous répondons dans les mêmes formes, en vous interpellant directement", commence par écrire le Conseil national, qui rappelle à l'attention du ministre : "le jubilé des 200 ans de présence au Sénégal des sœurs de Saint Joseph de Cluny sera clôturé les 11 et 12 mai 2019. Une si longue période de service au profit des citoyens, explique la grande responsabilité dans la démarche de cette congrégation, qui a formé plusieurs générations de Sénégalais.
C’est pourquoi avant toute chose, nous laïcs de l’église catholique, tenons à remercier tous les Sénégalais de toute culture,religion, ethnie et condition sociale, pour leurs témoignages d’affection et de soutien. Ces remerciements sont renouvelés aux parents qui ont fait le choix de confier aux structures de l’enseignement privé catholique, ce qu’ils ont de plus cher, à savoir l’éducation de leurs enfants. A cet égard, nous avons été particulièrement touchés par l’élan de sympathie et de soutien des citoyens de tout bord à l’endroit de l’Institution sainte Jeanne D’arc (IsJa).
Ces réactions, en particulier celles des guides et personnalités religieux, ont permis de se rendre compte que ce qui a été présenté comme une mesure d’intolérance religieuse, n’est nullement établi ni perçu comme telle par nos concitoyens de toute obédience".
«Les responsables de l'Institution Sainte Jeanne d'Arc ont observé des comportements et des pratiques "sectaires" en déphasage avec le caractère laïc de l'Etat du Sénégal".
De quoi s’est-il agi concrètement ? Réponse du Conseil : « la congrégation des sœurs de Saint Joseph de Cluny gère plu-sieurs écoles et instituts avec une riche expérience et expertise dans le milieu scolaire. Elle obéit à un Projet éducatif adossé aux valeurs de l’église et conforme aux principes constitutionnels. Depuis un certain temps, les responsables de l’institution sainte Jeanne D’arc de Dakar ont observé des comportements et des pratiques « sectaires » en déphasage avec le caractère laïc de l’état du Sénégal et le vivre ensemble prôné en milieu scolaire.C’est ainsi qu’il a été relevé que certains élèves, identifiables à partir de leur port vestimentaire, se regroupent par affinité et se démarquent de leurs autres camarades.
Ces comportements remettent en cause l’impossibilité, jusque-là de mise, de distinguer, de manière visuelle comme comportementale, dans les écoles catholiques, les différences de culture, de religion et de condition sociale entre les élèves. De plus, au-delà du cas de l’Institution sainte Jeanne D’arc, il n’est pas admissible de permettre dans les écoles privées catholiques, les tendances comportementales de certains élèves consistant à refuser de serrer la main de leurs camarades et de leurs formateurs de sexe opposé; s’asseoir à côté et sur les mêmes tables-bancs que leurs camarades de sexe opposé ou sur les mêmes bancs dans la cour de récréation ;faire l’éducation physique dans la tenue réglementaire de l’école ; se faire suivre ou précéder immédiatement dans les rangs par des camarades de sexe opposé ; porter strictement la tenue de l’école conformément au règlement intérieur".
A partir de ces constats, "plusieurs mesures correctives ont été engagées parmi lesquelles l’uniformisation du port de l’uniforme de l’école. Par égards pour les parents, les responsables de l’isJa ont initié une démarche d’information et de dialogue pour les avertir des modifications qui interviendront à partir de l’année scolaire 2019- 2020. En réponse, un groupe réduit de parents d’élèves a cru devoir établir un rapport de force avec l’administration, à travers une campagne de désinformation. C’est dans ce contexte que l’inspectrice d’Académie de Dakar s’est présentée à l’isJa le jeudi 2 mai 2019, sans prévenir, ignorant que son interlocutrice directe devrait être la Direction diocésaine de l’enseignement catholique (DiDeC)", révèle le Conseil national qui étrangle de rage : «malgré l’attitude inacceptable de l’inspectrice d’Académie de Dakar, qui a démontré son incapacité à observer la neutralité, l’impartialité et surtout l’obligation de respect qui sont attachées à son rang, les responsables de l’Institution sainte Jeanne D’arc ont consenti à répondre à sa convocation, le vendredi 3 mai 2019.
Dans son propos liminaire, ce fonctionnaire a indiqué que la proportion majoritaire des musulmans au Sénégal fait que toutes les femmes devraient être voilées. ayant ainsi annoncé la couleur, l’ensemble de l’entretien fût mené, en compagnie de ses collaborateurs, avec un parti-pris surprenant pour des fonctionnaires d’un état laïc. Cette autorité académique a ainsi promis de faire céder l’isJa, comme elle a déjà réussi à le faire dans une situation similaire à Saint-Louis".