Des esprits captifs qui se plaignent de la recrudescence de l'insécurité devenue inouïe et cruelle qui règne sur leur territoire. Les habitants qui parlent de monter des brigades de surveillance avec les jeunes, confient qu'ils sont régulièrement victimes d’agressions à tous les coins de rue sur le chemin du retour de boulot le soir, ou tôt le matin, à l'heure de se rendre au service, à la mosquée ou au marché aux poissons.
«Dès l’appel du muezzin pour la prière du Timis (prière de la fin de journée pour les musulmans), certains ne sortent plus. Les bandits investissent les lieux et y dictent leur loi. Souvent même des agressions meurtrières se passent», confie un des habitants.
Trouvé en train de faire ses ablutions devant le portail de sa maison, Moussa T., artisan de son état, bien drapé dans un grand boubou kaftan de couleur bleue, assorti d’un bonnet carré qui couvre sa petite tête, crie son désarroi.
«La localité de Guinaw Rail est laissé à elle-même, comme si nous étions des citoyens à part entière. Personne ne se soucie de notre situation. En plus des inondations, les agresseurs sèment le trouble dans ce quartier. Il n’y pas de lampes pour éclairer les zones. À partir de certaines heures, seules les téméraires osent flairer le nez au dehors».
Abondant dans le même sens, Tidiane fait savoir que leur quartier est le lieu de convergence des agresseurs de Dakar.
«On ne peut pas rester deux jours sans qu'il n'y ait un cas d’agression ici. Les malfrats se dissimulent dans les maisons abandonnés, scrutant ainsi une proie. Pas plus tard que la semaine dernière, une jeune fille a été agressée dans le quartier par deux hommes. Ils lui ont arraché son sac avant de vouloir la violer. Mais, ce sont ses cris qui l’ont tirée des griffes de ses bourreaux. Sinon elle allait subir le plus mauvais moment de sa vie».
Même cri de cœur chez Atou Sène. Physique de lutteur, la tête complètement rasée, il explique qu’emprunter les ruelles et raccourcis du quartier à certaines heures c'est la croix et la bannière. Il faut vraiment être un guerrier pour le faire, affirme-t-il.
«C’est à l’aube que les agresseurs commettent le plus souvent leur forfait. Ils profitent de l’obscurité pour se jeter sur leur proie». Assise devant son étal, la dame Fatou Sarr raconte qu'à certaines heures de la soirée personne n’ose envoyer son enfant à la boutique. Car s’il n’est pas agressé, il risque d’être violé. «Nous accomplissons tous nos besoins avant la tombée de la nuit. La recrudescence des agressions prend de l’ampleur dans la banlieue», confirme-t-elle
Tribune
«Dès l’appel du muezzin pour la prière du Timis (prière de la fin de journée pour les musulmans), certains ne sortent plus. Les bandits investissent les lieux et y dictent leur loi. Souvent même des agressions meurtrières se passent», confie un des habitants.
Trouvé en train de faire ses ablutions devant le portail de sa maison, Moussa T., artisan de son état, bien drapé dans un grand boubou kaftan de couleur bleue, assorti d’un bonnet carré qui couvre sa petite tête, crie son désarroi.
«La localité de Guinaw Rail est laissé à elle-même, comme si nous étions des citoyens à part entière. Personne ne se soucie de notre situation. En plus des inondations, les agresseurs sèment le trouble dans ce quartier. Il n’y pas de lampes pour éclairer les zones. À partir de certaines heures, seules les téméraires osent flairer le nez au dehors».
Abondant dans le même sens, Tidiane fait savoir que leur quartier est le lieu de convergence des agresseurs de Dakar.
«On ne peut pas rester deux jours sans qu'il n'y ait un cas d’agression ici. Les malfrats se dissimulent dans les maisons abandonnés, scrutant ainsi une proie. Pas plus tard que la semaine dernière, une jeune fille a été agressée dans le quartier par deux hommes. Ils lui ont arraché son sac avant de vouloir la violer. Mais, ce sont ses cris qui l’ont tirée des griffes de ses bourreaux. Sinon elle allait subir le plus mauvais moment de sa vie».
Même cri de cœur chez Atou Sène. Physique de lutteur, la tête complètement rasée, il explique qu’emprunter les ruelles et raccourcis du quartier à certaines heures c'est la croix et la bannière. Il faut vraiment être un guerrier pour le faire, affirme-t-il.
«C’est à l’aube que les agresseurs commettent le plus souvent leur forfait. Ils profitent de l’obscurité pour se jeter sur leur proie». Assise devant son étal, la dame Fatou Sarr raconte qu'à certaines heures de la soirée personne n’ose envoyer son enfant à la boutique. Car s’il n’est pas agressé, il risque d’être violé. «Nous accomplissons tous nos besoins avant la tombée de la nuit. La recrudescence des agressions prend de l’ampleur dans la banlieue», confirme-t-elle
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