Pikine, comme plusieurs localités de Dakar, est sous les eaux après la forte pluie de la nuit du mercredi au jeudi. À Poste Thiaroye, il est difficile, voire compliqué de se frayer un chemin pour aller vers les quartiers tels que Lansar, Tivaouane, Diacksao, etc. De jeunes charretiers profitant de la moindre opportunité proposent d’assurer le trajet moyennant la somme de 200 FCfa. Pendant ce temps, des habitants, munis de seaux se mobilisent pour secourir certaines familles inondées. Celles qui ont les moyens, par contre, sollicitent les camions vidanges.
Devant une maison en terrasse, un véhicule de couleur bleue marche en plein régime. Deux hommes aux gros bras déploient les tuyaux. L’un d’eux Ass Ndao travaille dans le secteur de la vidange depuis bientôt huit ans. Avec deux camions à leur disposition, ces hommes de son groupe ratissent large. Certains assurent les trajets entre Rufisque et Guediawaye, d’autres couvrent le département de Pikine.
Riche d’une expérience de plusieurs années, il décrit un secteur d’activité très intéressant. « Le problème est la cherté des camions. Pour quelqu’un qui a les moyens, c’est facile de se faire de l’argent. En temps normal, le voyage est facturé à 20 000 ou 25 000 FCfa. Nous pouvons faire dix voyages ou plus en une journée. Ce qui fait une recette de 200 000 ou 250 000 francs Cfa », dit-il, le tee-shirt bleu couvert de taches noires. Son compagnon et camarade, lui, a fait plus de dix ans de service entre Pikine, Guediawaye et Diourbel. Son désir est de disposer de son propre outil de travail. S’il y arrive, il pourra se constituer un parc auto bien fourni en moins de cinq ans.
En saison sèche, nous nous occupons des fosses septiques. « Le business est intéressant. Le vidange d’une fosse, c’est au minimum 20 000 FCfa. Donc on peut avoir près de 200 000 FCFA en une journée. Si j’avais un seul camion en ce moment, je pourrais en moins de cinq ans, en avoir cinq », jure-t-il, le visage masqué.
Pas de répit en période d’hivernage
D'après Clic Afrique, en saison sèche, les camions hydro cureurs sont sollicités pour la vidange des fosses septiques. Et durant l’hivernage, ils constatent avec bonheur un regain d’activité. Ce qui signifie également des revenus beaucoup plus importants. L’eau se rapproche de ses genoux. Mais Hamidou n’a aucune inquiétude à se faire. Il se précipite car il est attendu ailleurs. L’activité marche en ce moment, au grand bonheur de son équipe. « Les propriétaires des camions se frottent les mains. Le voyage se fait actuellement à 30 000 FCfa. Il est midi, je suis à mon quatrième passage. Donc l’hivernage et les fortes pluies font l’affaire des propriétaires de camions vidange », explique-t-il.
À l’entrée de Poste Thiaroye, les artères pataugent, obligeant les automobilistes à faire demi-tour. Devant une maison R+2, un camion de couleur jaune, a fini d’étaler ses tuyaux. Et c’est pour baisser la nappe phréatique suite aux précipitations. Le chauffeur s’appelle Ousmane. Il est en compagnie de deux bonhommes, qui assurent le travail technique et le propriétaire du véhicule Amadou Faye, qui capitalise 11 ans d’activité. « Avec les canalisations, plusieurs acteurs nourrissaient des craintes. Mais nous résistons toujours. Mieux nous créons des emplois. Et en période d’hivernage, on peut gagner plus de 250 000 FCfa en une journée », se réjouit-il, vêtu d’une combinaison bleue.
Les employeurs réclament de meilleurs salaires
Visages suant, mains trempées, Abdou Dia profite d’un petit temps d’arrêt pour souffler. Tout comme ses camarades, il dépeint un secteur mouvant et plein de bénéfices. Des avantages, qui souligne-t-il, devaient leur assurer de meilleures conditions de vie et de travail. « Les patrons gagnent des centaines de mille. Ce sont eux qui profitent des retombées économiques au moment où nous nous contentons des maigres salaires qu’ils nous paient », dit-il, tout évitant de dévoiler son revenu mensuel.
Moussa Faye fait le même plaidoyer. Il veut un revenu à la hauteur de ses efforts et des gains journaliers qu’il constate. « On tourne constamment. L’équipe est tout le temps en mouvement. Donc, c’est sûr que c’est un marché intéressant pour les propriétaires des camions. Raison pour laquelle, nos collaborateurs doivent revoir les conditions de travail des agents. On ne peut rien faire avec 75 000 ou 100 000 FCfa par mois », ajoute-t-il.
A Touba, les petits-fils s’en donnent à cœur joie
Confrontée à un sérieux problème d’assainissement, la ville sainte de Touba aiguise l’appétit des camions vidanges. Ici, la particularité, c’est que l’écrasante majorité des camions sont la priorité de gens très proches du cercle “maraboutique”. « C’est un puissant lobby. Quand l’hivernage coïncide avec un événement religieux, le khalife sort les gros moyens. C’est là qu’interviennent les groupes de pression. L’année dernière, plusieurs dizaines de millions de FCfa avaient été dépensés à cet effet. Et, ces millions ont été captés par les entreprises proches du cercle », souffle une source, jadis proche du comité d’hygiène.
Devant une maison en terrasse, un véhicule de couleur bleue marche en plein régime. Deux hommes aux gros bras déploient les tuyaux. L’un d’eux Ass Ndao travaille dans le secteur de la vidange depuis bientôt huit ans. Avec deux camions à leur disposition, ces hommes de son groupe ratissent large. Certains assurent les trajets entre Rufisque et Guediawaye, d’autres couvrent le département de Pikine.
Riche d’une expérience de plusieurs années, il décrit un secteur d’activité très intéressant. « Le problème est la cherté des camions. Pour quelqu’un qui a les moyens, c’est facile de se faire de l’argent. En temps normal, le voyage est facturé à 20 000 ou 25 000 FCfa. Nous pouvons faire dix voyages ou plus en une journée. Ce qui fait une recette de 200 000 ou 250 000 francs Cfa », dit-il, le tee-shirt bleu couvert de taches noires. Son compagnon et camarade, lui, a fait plus de dix ans de service entre Pikine, Guediawaye et Diourbel. Son désir est de disposer de son propre outil de travail. S’il y arrive, il pourra se constituer un parc auto bien fourni en moins de cinq ans.
En saison sèche, nous nous occupons des fosses septiques. « Le business est intéressant. Le vidange d’une fosse, c’est au minimum 20 000 FCfa. Donc on peut avoir près de 200 000 FCFA en une journée. Si j’avais un seul camion en ce moment, je pourrais en moins de cinq ans, en avoir cinq », jure-t-il, le visage masqué.
Pas de répit en période d’hivernage
D'après Clic Afrique, en saison sèche, les camions hydro cureurs sont sollicités pour la vidange des fosses septiques. Et durant l’hivernage, ils constatent avec bonheur un regain d’activité. Ce qui signifie également des revenus beaucoup plus importants. L’eau se rapproche de ses genoux. Mais Hamidou n’a aucune inquiétude à se faire. Il se précipite car il est attendu ailleurs. L’activité marche en ce moment, au grand bonheur de son équipe. « Les propriétaires des camions se frottent les mains. Le voyage se fait actuellement à 30 000 FCfa. Il est midi, je suis à mon quatrième passage. Donc l’hivernage et les fortes pluies font l’affaire des propriétaires de camions vidange », explique-t-il.
À l’entrée de Poste Thiaroye, les artères pataugent, obligeant les automobilistes à faire demi-tour. Devant une maison R+2, un camion de couleur jaune, a fini d’étaler ses tuyaux. Et c’est pour baisser la nappe phréatique suite aux précipitations. Le chauffeur s’appelle Ousmane. Il est en compagnie de deux bonhommes, qui assurent le travail technique et le propriétaire du véhicule Amadou Faye, qui capitalise 11 ans d’activité. « Avec les canalisations, plusieurs acteurs nourrissaient des craintes. Mais nous résistons toujours. Mieux nous créons des emplois. Et en période d’hivernage, on peut gagner plus de 250 000 FCfa en une journée », se réjouit-il, vêtu d’une combinaison bleue.
Les employeurs réclament de meilleurs salaires
Visages suant, mains trempées, Abdou Dia profite d’un petit temps d’arrêt pour souffler. Tout comme ses camarades, il dépeint un secteur mouvant et plein de bénéfices. Des avantages, qui souligne-t-il, devaient leur assurer de meilleures conditions de vie et de travail. « Les patrons gagnent des centaines de mille. Ce sont eux qui profitent des retombées économiques au moment où nous nous contentons des maigres salaires qu’ils nous paient », dit-il, tout évitant de dévoiler son revenu mensuel.
Moussa Faye fait le même plaidoyer. Il veut un revenu à la hauteur de ses efforts et des gains journaliers qu’il constate. « On tourne constamment. L’équipe est tout le temps en mouvement. Donc, c’est sûr que c’est un marché intéressant pour les propriétaires des camions. Raison pour laquelle, nos collaborateurs doivent revoir les conditions de travail des agents. On ne peut rien faire avec 75 000 ou 100 000 FCfa par mois », ajoute-t-il.
A Touba, les petits-fils s’en donnent à cœur joie
Confrontée à un sérieux problème d’assainissement, la ville sainte de Touba aiguise l’appétit des camions vidanges. Ici, la particularité, c’est que l’écrasante majorité des camions sont la priorité de gens très proches du cercle “maraboutique”. « C’est un puissant lobby. Quand l’hivernage coïncide avec un événement religieux, le khalife sort les gros moyens. C’est là qu’interviennent les groupes de pression. L’année dernière, plusieurs dizaines de millions de FCfa avaient été dépensés à cet effet. Et, ces millions ont été captés par les entreprises proches du cercle », souffle une source, jadis proche du comité d’hygiène.