Des larmes ont coulé à flots, hier, à la barre du tribunal d’instance de Dakar. Alors que Thiaba Niang suppliait en pleurs sa mère, Fatoumata Ndiaye “Fouta Tampi” de lui pardonner, celle-ci, en larmes, a préféré détourner son regard. Son cœur de mère “déchiré”, dit-elle, par le manque de respect de sa fille, Fatoumata Ndiaye a refusé de lui pardonner. Du moins, a déclaré la dame, “tant qu’elle aura d’autres mères, je ne suis plus sa maman”.
Elle a traduit sa fille à la barre de cette juridiction pénale, pour violences et voie de fait et injures sur les réseaux sociaux. Très meurtrie par l’attitude de sa fille aînée, l’activiste, devenue politicienne, a demandé au tribunal de lui interdire de prononcer à nouveau son nom.
“Je suis fatiguée, Monsieur le Président. Je suis fatiguée des injures. Elle m'a traitée de tout et de rien. C'est sur un plateau télé qu'elle a dit que son père n'est pas celui de sa petite sœur. Elle est allée même jusqu'à lui demander de faire un test ADN pour prouver la paternité. C'est la première fois, dans l'histoire du Sénégal, qu'un enfant dénigre sa mère. Même si je suis une mauvaise mère, je l'ai portée neuf mois dans mon ventre. C'est à cause de mon nom qu'elle ne cesse de prononcer, qu'elle est suivie. Et je lui demande de ne plus prononcer mon nom dans ses lives”, a-t-elle débité.
Âgée de 20 ans, la prévenue, mère d’un enfant, a contesté les faits. “Je n’ai jamais injurié ma mère. Je voulais juste attirer son attention. Pendant qu’elle dilapidait son argent dans des concerts, moi, sa fille, je vivais dans des conditions désastreuses. Parfois, pour manger ou pour avoir un endroit où dormir avec mon enfant, j’étais obligée de coucher avec des hommes. Je voulais qu’elle me vienne en aide. C’est la raison pour laquelle j’ai investi les plateaux de télévision et les réseaux sociaux”, a soutenu Thiaba.
Ne cautionnant pas son comportement à l’endroit de sa génitrice, la représentante du ministère public n’a pas raté la prévenue. “Quel genre de fille es-tu ? Comment peut-on tenir de tels propos à l’égard de sa propre mère ? Toutes ces personnes qui prétendaient te soutenir vénèrent leur génitrice. Elles sont toutes avec celle-ci. Par contre, toi, tu t’es retrouvée toute seule en prison. Un jour, tu vas vivre la même situation avec ton enfant. On ne récolte que ce qu’on a semé”, lui a asséné la déléguée du procureur de la République. D’ailleurs, celle-ci, qui s’attendait à une réconciliation des parties, a fait part de sa déception. Elle s’est ainsi rapportée à la sagesse du tribunal, en ce qui concerne la peine.
L’avocat de la défense, Me Abdy Nar Ndiaye, a sollicité la relaxe de sa cliente Thiaba Niang. “Je ne suis pas là pour la mettre en mal avec sa mère. C'est une tierce personne qui m'a saisi et informé de son cas. Je n'ai reçu aucun franc pour la défendre”, a déclaré la robe noire, qui a offert 100 mille francs Cfa à sa cliente, pour qu’elle puisse s’occuper de son enfant, dès sa sortie de prison.
C’est le 23 janvier que le tribunal rendra sa décision. En attendant, Thiaba Niang retourne à la citadelle du silence, car la demande de liberté provisoire prononcée par son avocat, a été rejetée.
EnQuête
Elle a traduit sa fille à la barre de cette juridiction pénale, pour violences et voie de fait et injures sur les réseaux sociaux. Très meurtrie par l’attitude de sa fille aînée, l’activiste, devenue politicienne, a demandé au tribunal de lui interdire de prononcer à nouveau son nom.
“Je suis fatiguée, Monsieur le Président. Je suis fatiguée des injures. Elle m'a traitée de tout et de rien. C'est sur un plateau télé qu'elle a dit que son père n'est pas celui de sa petite sœur. Elle est allée même jusqu'à lui demander de faire un test ADN pour prouver la paternité. C'est la première fois, dans l'histoire du Sénégal, qu'un enfant dénigre sa mère. Même si je suis une mauvaise mère, je l'ai portée neuf mois dans mon ventre. C'est à cause de mon nom qu'elle ne cesse de prononcer, qu'elle est suivie. Et je lui demande de ne plus prononcer mon nom dans ses lives”, a-t-elle débité.
Âgée de 20 ans, la prévenue, mère d’un enfant, a contesté les faits. “Je n’ai jamais injurié ma mère. Je voulais juste attirer son attention. Pendant qu’elle dilapidait son argent dans des concerts, moi, sa fille, je vivais dans des conditions désastreuses. Parfois, pour manger ou pour avoir un endroit où dormir avec mon enfant, j’étais obligée de coucher avec des hommes. Je voulais qu’elle me vienne en aide. C’est la raison pour laquelle j’ai investi les plateaux de télévision et les réseaux sociaux”, a soutenu Thiaba.
Ne cautionnant pas son comportement à l’endroit de sa génitrice, la représentante du ministère public n’a pas raté la prévenue. “Quel genre de fille es-tu ? Comment peut-on tenir de tels propos à l’égard de sa propre mère ? Toutes ces personnes qui prétendaient te soutenir vénèrent leur génitrice. Elles sont toutes avec celle-ci. Par contre, toi, tu t’es retrouvée toute seule en prison. Un jour, tu vas vivre la même situation avec ton enfant. On ne récolte que ce qu’on a semé”, lui a asséné la déléguée du procureur de la République. D’ailleurs, celle-ci, qui s’attendait à une réconciliation des parties, a fait part de sa déception. Elle s’est ainsi rapportée à la sagesse du tribunal, en ce qui concerne la peine.
L’avocat de la défense, Me Abdy Nar Ndiaye, a sollicité la relaxe de sa cliente Thiaba Niang. “Je ne suis pas là pour la mettre en mal avec sa mère. C'est une tierce personne qui m'a saisi et informé de son cas. Je n'ai reçu aucun franc pour la défendre”, a déclaré la robe noire, qui a offert 100 mille francs Cfa à sa cliente, pour qu’elle puisse s’occuper de son enfant, dès sa sortie de prison.
C’est le 23 janvier que le tribunal rendra sa décision. En attendant, Thiaba Niang retourne à la citadelle du silence, car la demande de liberté provisoire prononcée par son avocat, a été rejetée.
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