Selon Pierre-Olivier Gourinchas, de 6 % l’an dernier, la croissance réelle de l’économie mondiale devrait ainsi avoir ralenti de presque moitié cette année, à 3,2 %, prédit le FMI, avant de diminuer encore à 2,7 % l’an prochain, soit 0,2 point de pourcentage de moins qu’on l’emporte encore en juillet, et presque 1 point de moins qu’on l’espère en avril. Le FMI estime à 25% la probabilité que la croissance mondiale qui va tomber l’an prochain sous 2%, une situation qui n’a eu lieu qu’à 5 reprises depuis 1970, et à 10% celle d’une contraction du PIB mondiale.
Dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales publié en juin dernier, la Banque mondiale tirait déjà la sonnette d’alarme sur « la possibilité d’une inflation mondiale élevée, accompagnée d’une croissance atone, rappelant la stagflation des années 1970. » Les experts de la Banque mondiale concluaient alors leurs attentes en des termes clairs : « Cette situation pourrait entraîner une réduction brutale de la politique monétaire dans les économies avancées, ce qui risque de provoquer des tensions financières dans certaines économies émergentes et en développement. »
La Banque mondiale estime ainsi qu’après un rebond de 4,2% en 2021, la croissance en Afrique subsaharienne a ralenti cette année, justement à cause des tensions intérieures sur les prix. Des tensions que l’on doit essentiellement aux perturbations des circuits d’approvisionnement dues à la guerre que la Russie mène en Ukraine. Ce qui aura pour conséquence, le renchérissement des denrées alimentaires et une baisse du pouvoir d’achat, particulièrement, dans les pays à faible revenu.
En marge de cette réunion organisée à Washington, des manifestants munis de pancartes, ont demandé l’annulation de la dette.
Radio Sunuafrik