Le ministre des Transports terrestres et du Désenclavement n’a sans doute pas dit au chef de l’Etat, qu’au moment de fêter la fin des travaux de la section 3 de la VDN, plusieurs propriétaires de maisons et terrains impactés par le tracé de cette portion de route et expropriés, n’auront certainement pas la tête à la fête. Et pour cause, ces derniers qui sont surtout dans la zone de Malika, courent toujours derrière leurs indemnisations ou leur recasement (pour les propriétaires de terrains nus) depuis belle lurette.
Des impactés non indemnisés dont la secrétaire générale du collectif, considérée comme l’empêcheur de tourner en rond
«Au fait, le 1/3 des impactés n’a pas été payé, dont entre autres, Mr Dacosta, Madame Diop Ababacar, Seynabou Diop, son auberge, Jules Coly, des propriétaires de terrains non bâtis et moi-même. Moi j’attends depuis plus de 2 années (du 14/06/2014 à ce jour). Pourquoi ces gens font ce qu’ils veulent et restent impunis ?», a martelé la secrétaire générale du collectif des impactés, Fatou Cisse Ndiaye, actuellement en séjour en France pour assister sa fille malade. Poursuivant, elle affirme : «maintenant on me presse de revenir, car ils veulent casser mon restaurant et me proposer 5 millions; mais j’ai refusé les 5 millions». En effet, en plus de sa maison en étage, la responsable du collectif possède un restaurant, du côté opposé.
Mme Ndiaye par ailleurs, présidente du Forum Civil de Malika, souligne qu’alors que les personnes non encore indemnisées et qui n’ont même pas «pas de notification d’expropriation», sont sur les lieux, ils subissent toutes sortes de pressions pour les pousser à partir. «Ma gardienne et les riverains m’ont informé que nous n’avons plus d’électricité, sans doute pour nous décourager. Et nous sommes maintenant la proie des voleurs et des agresseurs».
Les propriétaires de terrains nus, « les plus lésés »
Les propriétaires de terrains nus dûment achetés à la mairie, sont «les plus lésés», selon Mme Ndiaye. Ils ont été dépossédés et non indemnisés, parce qu’ils ont acheté des terrains appartenant au domaine public et maritime. Et la responsable du collectif ne peut pas comprendre que les autorités municipales qui les ont vendus les terrains en toute connaissance de cause, «ne soient pas inquiétées». Pire, ces dernières se sont permis de faire vendre encore des terrains, sur le site destiné au recasement des propriétaires de terrains nus, en vertus d’une promesse de l’Etat.
Le maire de Malika se sert dans l’assiette des 6 ha destinés à leur recasement
En effet, les 6ha prévus pour recaser les propriétaires de terrains nus, font aujourd’hui l’objet de lotissement. Et le collectif mouille le maire. « Le maire a déjà lotissé 1319 parcelles (le plan de lotissement est fait par le cabinet TOPO PLUS) et les a affectés à deux promoteurs privés, Oumar Sall et Birane Sylla », affirment les plaignants, avec preuves à l’appui.
L’un des promoteurs, Oumar Sall a reconnu sur procès-verbal de constat d’huissier, dont nous avons copie, être un simple prête-nom pour le maire de Malika. « Le lotissement est en mon nom, mais il appartient à monsieur Talla Gadiaga, maire », a révélé M Sall, le 17 juin 2015, à l’huissier Me Basile Diouf, mandaté pour venir faire un constater ses activités sur le site.
L’autre promoteur, Birane Sylla a reçu un lot de 44 parcelles. L’attestation de déclaration de propriété a été signée le 25 octobre 2013, par le maire, devant des témoins dont le délégué de quartier.
Bizarreries sur la liste des impactés : 30 «inconnus» et un numéro blanc qui a reçu près de 33 millions
Le plus cocasse est à trouver dans le décret portant expropriation et fixant les montants des indemnisations. Dans ce décret signé par le chef de l’Etat et l’ancien premier ministre Aminata Touré le 17 février 2014 et publié dans le Journal officiel le 21 juin 2014, on note plusieurs bizarreries. En effet, sur la liste passé curieusement selon le collectif, à plus de 100 impactés, il y a trente « inconnus » qui ont reçu des sommes importantes et un numéro blanc (le N°7 sur la liste). Il n’y a ni nom, ni la mention «inconnu». Or on a alloué à ce n° 7, la belle somme de 32 927 400 F cfa. Dès lors, les impactés se demandent à qui on a remis cette somme, et à qui on a remis les indemnités des 30 inconnus.
21 millions proposés aux héritiers de M Bâ, alors que le décret présidentiel leur alloue plus de 35 millions
Le cas le plus outrant pour les impactés, est celui des héritiers de M Boubacar Bâ. Le défunt a laissé deux parcelles. Dans le décret, l’une est indemnisée à 10 560 000 Fcfa et l’autre, à 24 735 000 Fcaf, soit un montant global de 35 295 000 F cfa. Or, la commission des impenses n’a proposé que 21 120 000, soit plus de 14 millions de moins. Et c’est d’ailleurs cette somme qui est consigné à la Caisse des dépôts et consignation, puisque la veuve de M Bâ a contesté le montant, refusant de la prendre et de quitter sa maison. L’Ageroute pour poursuivre ses travaux, a dû porter l’affaire en justice pour obtenir son expulsion. Elle c’est sous fortes présence policière, qu’elle a été finalement expulsée, avec sa dizaine d’enfants dont des mineurs, sans avoir reçu le moindre franc d’indemnité.
Plainte, saisine de l’Ofnac, du médiateur de la république, du PM et du PR
Toujours en quête de justice, le collectif des impactés a tapé à toutes les portes, en vain. Entre autres actions menées, il y a le dépôt de plainte devant le procureur, la saisine d’organisations de la société civile, de l’OFNAC, du Médiateur de la République, du Premier ministre et même du Chef de l’Etat. Des actions encore sans résultats positifs. Et, à défaut de trouver une oreille attentive pour le règlement définitif de leurs problèmes d’ici là, le collectif des impactés ne ratera pas l’occasion, si belle, de se faire attendre par le Chef de l’Etat le jour de l’inauguration.
Des impactés non indemnisés dont la secrétaire générale du collectif, considérée comme l’empêcheur de tourner en rond
«Au fait, le 1/3 des impactés n’a pas été payé, dont entre autres, Mr Dacosta, Madame Diop Ababacar, Seynabou Diop, son auberge, Jules Coly, des propriétaires de terrains non bâtis et moi-même. Moi j’attends depuis plus de 2 années (du 14/06/2014 à ce jour). Pourquoi ces gens font ce qu’ils veulent et restent impunis ?», a martelé la secrétaire générale du collectif des impactés, Fatou Cisse Ndiaye, actuellement en séjour en France pour assister sa fille malade. Poursuivant, elle affirme : «maintenant on me presse de revenir, car ils veulent casser mon restaurant et me proposer 5 millions; mais j’ai refusé les 5 millions». En effet, en plus de sa maison en étage, la responsable du collectif possède un restaurant, du côté opposé.
Mme Ndiaye par ailleurs, présidente du Forum Civil de Malika, souligne qu’alors que les personnes non encore indemnisées et qui n’ont même pas «pas de notification d’expropriation», sont sur les lieux, ils subissent toutes sortes de pressions pour les pousser à partir. «Ma gardienne et les riverains m’ont informé que nous n’avons plus d’électricité, sans doute pour nous décourager. Et nous sommes maintenant la proie des voleurs et des agresseurs».
Les propriétaires de terrains nus, « les plus lésés »
Les propriétaires de terrains nus dûment achetés à la mairie, sont «les plus lésés», selon Mme Ndiaye. Ils ont été dépossédés et non indemnisés, parce qu’ils ont acheté des terrains appartenant au domaine public et maritime. Et la responsable du collectif ne peut pas comprendre que les autorités municipales qui les ont vendus les terrains en toute connaissance de cause, «ne soient pas inquiétées». Pire, ces dernières se sont permis de faire vendre encore des terrains, sur le site destiné au recasement des propriétaires de terrains nus, en vertus d’une promesse de l’Etat.
Le maire de Malika se sert dans l’assiette des 6 ha destinés à leur recasement
En effet, les 6ha prévus pour recaser les propriétaires de terrains nus, font aujourd’hui l’objet de lotissement. Et le collectif mouille le maire. « Le maire a déjà lotissé 1319 parcelles (le plan de lotissement est fait par le cabinet TOPO PLUS) et les a affectés à deux promoteurs privés, Oumar Sall et Birane Sylla », affirment les plaignants, avec preuves à l’appui.
L’un des promoteurs, Oumar Sall a reconnu sur procès-verbal de constat d’huissier, dont nous avons copie, être un simple prête-nom pour le maire de Malika. « Le lotissement est en mon nom, mais il appartient à monsieur Talla Gadiaga, maire », a révélé M Sall, le 17 juin 2015, à l’huissier Me Basile Diouf, mandaté pour venir faire un constater ses activités sur le site.
L’autre promoteur, Birane Sylla a reçu un lot de 44 parcelles. L’attestation de déclaration de propriété a été signée le 25 octobre 2013, par le maire, devant des témoins dont le délégué de quartier.
Bizarreries sur la liste des impactés : 30 «inconnus» et un numéro blanc qui a reçu près de 33 millions
Le plus cocasse est à trouver dans le décret portant expropriation et fixant les montants des indemnisations. Dans ce décret signé par le chef de l’Etat et l’ancien premier ministre Aminata Touré le 17 février 2014 et publié dans le Journal officiel le 21 juin 2014, on note plusieurs bizarreries. En effet, sur la liste passé curieusement selon le collectif, à plus de 100 impactés, il y a trente « inconnus » qui ont reçu des sommes importantes et un numéro blanc (le N°7 sur la liste). Il n’y a ni nom, ni la mention «inconnu». Or on a alloué à ce n° 7, la belle somme de 32 927 400 F cfa. Dès lors, les impactés se demandent à qui on a remis cette somme, et à qui on a remis les indemnités des 30 inconnus.
21 millions proposés aux héritiers de M Bâ, alors que le décret présidentiel leur alloue plus de 35 millions
Le cas le plus outrant pour les impactés, est celui des héritiers de M Boubacar Bâ. Le défunt a laissé deux parcelles. Dans le décret, l’une est indemnisée à 10 560 000 Fcfa et l’autre, à 24 735 000 Fcaf, soit un montant global de 35 295 000 F cfa. Or, la commission des impenses n’a proposé que 21 120 000, soit plus de 14 millions de moins. Et c’est d’ailleurs cette somme qui est consigné à la Caisse des dépôts et consignation, puisque la veuve de M Bâ a contesté le montant, refusant de la prendre et de quitter sa maison. L’Ageroute pour poursuivre ses travaux, a dû porter l’affaire en justice pour obtenir son expulsion. Elle c’est sous fortes présence policière, qu’elle a été finalement expulsée, avec sa dizaine d’enfants dont des mineurs, sans avoir reçu le moindre franc d’indemnité.
Plainte, saisine de l’Ofnac, du médiateur de la république, du PM et du PR
Toujours en quête de justice, le collectif des impactés a tapé à toutes les portes, en vain. Entre autres actions menées, il y a le dépôt de plainte devant le procureur, la saisine d’organisations de la société civile, de l’OFNAC, du Médiateur de la République, du Premier ministre et même du Chef de l’Etat. Des actions encore sans résultats positifs. Et, à défaut de trouver une oreille attentive pour le règlement définitif de leurs problèmes d’ici là, le collectif des impactés ne ratera pas l’occasion, si belle, de se faire attendre par le Chef de l’Etat le jour de l’inauguration.