Dans une population, la frange la plus à même de porter le changement, c'est les jeunes et dans tous les pays du monde aucune révolution ne s'est faite à l'exclusion des jeunes. Pour exemple, ici au Sénégal, ce sont les jeunes qui ont été le fer de lance du combat pour l'alternance de 2000 et tout le monde convient du fait que ce sont eux qui ont élu Wade.
D'ailleurs ce n'est pas pour rien que lors de sa prestation de serment le nouvel élu déclarait qu'il «préfère la jeunesse de son pays aux milliards de l'étranger». Malheureusement, le constat est que ces jeunes sont vite oubliés par les présidents une fois les grilles du palais de la République franchies. Ce fut le cas hier, avec Wade et aujourd'hui avec Macky Sall.
Ces pouvoirs qui se sont succédés n'ont jamais eu de politique de jeunesse, et le plus gros caillou dans leurs chaussures qui les empêche de marcher, c'est l'inexistence d'une politique d'emploi viable pour les jeunes. Des jeunes qui ne sont pas pris en compte dans les politiques de développement, alors qu'ils sont majoritaires dans la population. Aucune politique de jeunesse tendant à leur donner espoir n'est constatée si ce n'est des promesses sans lendemain. Comme celle des 500 mille puis 1 million promis par Macky Sall. Donc confrontés à la gestion catastrophique de leur pays par les élites dirigeantes, caractérisée par le manque de solutions à leurs nombreux problèmes, de débouchés et de perspectives ils constituent aujourd'hui une véritable bombe sociale.
Désœuvrés et déboussolés, ils sont toujours à la quête d’un meilleur devenir. Pour ce faire, ils ne reculent devant rien, même à embarquer par millier dans des embarcations de fortune pour rallier un hypothétique eldorado.
Aujourd’hui, déterminés à réussir par tous les moyens, ils sont prêts à suivre quiconque leur promet un avenir meilleur. Ils ne suivent pas les politiciens parce qu’ils croient en eux, mais ils croient qu’avec le changement de régime avec à sa tête un président visionnaire et rigoureux dans la gestion, leurs conditions de vie vont s’améliorer parce que le pays regorge de richesses naturelles inestimables. Mais, s’ils n’en profitent pas, c’est à cause du manque de vision, de la mal gouvernance et du pillage qui y ont cours. Car, des indépendances à nos jours, les jeunes ont toujours été des laissés pour compte ; ce qui justifie aujourd’hui leur présence massive dans les manifestations politiques, car ils veulent une meilleure prise en compte de leurs intérêts.
Donc, au lieu de travailler d'arrache-pied pour essayer d’analyser froidement la situation et de leur trouver des débouchés, les dirigeants adoptent la politique de l’autruche en se défaussant sur l’opposition qu’elle accuse de manipuler les jeunes. Ce fut le cas sous Diouf en 1988 quand il avait taxé la jeunesse de malsaine. Idem en 2021 lors des événements du mois de mars 2021 quand les jeunes avaient montré leur ras le bol et leur détermination pour faire changer les choses.
Malheureusement, la seule leçon retenue par le Président Macky Sall de ces événements c'est qu’«on a été surpris et cela ne se reproduira plus». Mais si l'on y prend garde, cela risque de se reproduire de manière plus amplifiée si leurs préoccupations ne sont pas prises en charge. Parce qu'eux-mêmes sont devenus plus instruits, plus diplômés, plus au fait des enjeux et de leurs droits dans la société, du fait de l’avènement des réseaux sociaux qui leur permettent d’avoir des informations autres que celles que le régime en place veut leur donner.
Et aujourd'hui qu'on parle de plus en plus de manipulation des jeunes, il convient de demander qui manipule qui ? Parce que chaque parti a ses jeunes qui fonctionnent à l'image de ce que les adultes et la classe dirigeante proposent, à savoir intimider, invectiver, agresser etc. Donc, il est temps de s'occuper de ces jeunes en leur proposant des alternatives, «sinon ce sont eux qui ne tarderont pas à s’occuper de vous !». pour paraphraser le prêtre Jean Bosco.
Tribune
D'ailleurs ce n'est pas pour rien que lors de sa prestation de serment le nouvel élu déclarait qu'il «préfère la jeunesse de son pays aux milliards de l'étranger». Malheureusement, le constat est que ces jeunes sont vite oubliés par les présidents une fois les grilles du palais de la République franchies. Ce fut le cas hier, avec Wade et aujourd'hui avec Macky Sall.
Ces pouvoirs qui se sont succédés n'ont jamais eu de politique de jeunesse, et le plus gros caillou dans leurs chaussures qui les empêche de marcher, c'est l'inexistence d'une politique d'emploi viable pour les jeunes. Des jeunes qui ne sont pas pris en compte dans les politiques de développement, alors qu'ils sont majoritaires dans la population. Aucune politique de jeunesse tendant à leur donner espoir n'est constatée si ce n'est des promesses sans lendemain. Comme celle des 500 mille puis 1 million promis par Macky Sall. Donc confrontés à la gestion catastrophique de leur pays par les élites dirigeantes, caractérisée par le manque de solutions à leurs nombreux problèmes, de débouchés et de perspectives ils constituent aujourd'hui une véritable bombe sociale.
Désœuvrés et déboussolés, ils sont toujours à la quête d’un meilleur devenir. Pour ce faire, ils ne reculent devant rien, même à embarquer par millier dans des embarcations de fortune pour rallier un hypothétique eldorado.
Aujourd’hui, déterminés à réussir par tous les moyens, ils sont prêts à suivre quiconque leur promet un avenir meilleur. Ils ne suivent pas les politiciens parce qu’ils croient en eux, mais ils croient qu’avec le changement de régime avec à sa tête un président visionnaire et rigoureux dans la gestion, leurs conditions de vie vont s’améliorer parce que le pays regorge de richesses naturelles inestimables. Mais, s’ils n’en profitent pas, c’est à cause du manque de vision, de la mal gouvernance et du pillage qui y ont cours. Car, des indépendances à nos jours, les jeunes ont toujours été des laissés pour compte ; ce qui justifie aujourd’hui leur présence massive dans les manifestations politiques, car ils veulent une meilleure prise en compte de leurs intérêts.
Donc, au lieu de travailler d'arrache-pied pour essayer d’analyser froidement la situation et de leur trouver des débouchés, les dirigeants adoptent la politique de l’autruche en se défaussant sur l’opposition qu’elle accuse de manipuler les jeunes. Ce fut le cas sous Diouf en 1988 quand il avait taxé la jeunesse de malsaine. Idem en 2021 lors des événements du mois de mars 2021 quand les jeunes avaient montré leur ras le bol et leur détermination pour faire changer les choses.
Malheureusement, la seule leçon retenue par le Président Macky Sall de ces événements c'est qu’«on a été surpris et cela ne se reproduira plus». Mais si l'on y prend garde, cela risque de se reproduire de manière plus amplifiée si leurs préoccupations ne sont pas prises en charge. Parce qu'eux-mêmes sont devenus plus instruits, plus diplômés, plus au fait des enjeux et de leurs droits dans la société, du fait de l’avènement des réseaux sociaux qui leur permettent d’avoir des informations autres que celles que le régime en place veut leur donner.
Et aujourd'hui qu'on parle de plus en plus de manipulation des jeunes, il convient de demander qui manipule qui ? Parce que chaque parti a ses jeunes qui fonctionnent à l'image de ce que les adultes et la classe dirigeante proposent, à savoir intimider, invectiver, agresser etc. Donc, il est temps de s'occuper de ces jeunes en leur proposant des alternatives, «sinon ce sont eux qui ne tarderont pas à s’occuper de vous !». pour paraphraser le prêtre Jean Bosco.
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