Les programmes de relance économique mis en place par l’Etat, depuis l’apparition du Covid-19, ne semblent pas avoir mis fin à la dégradation de la situation économique, du moins dans le secteur du tourisme. Les hôteliers semblent toujours connaître des difficultés à faire face à leurs charges. Cela s’est traduit de manière brutale par la situation du fleuron des hôtels du Sénégal.
En effet, le King Fahd Palace hôtel a décidé de mettre au chômage 79 membres de son personnel, sur un total de 310.
Les personnes licenciées ont été informées par un sms qui invoquait le «motif économique» pour mettre fin à leurs services. Le message ajoutait que la mesure prendra effet le 1er mars prochain, et que le courrier officiel les attendait à la direction des Ressources humaines de leur établissement.
Certains des employés concernés soulignaient que déjà , pendant de longs mois, depuis l’apparition du Covid-19 quasiment, la direction de l’hôtel avait mis une bonne partie du personnel en chômage technique, en ne payant plus que la moitié du traitement, grâce, selon ces travailleurs, «à l’appui de l’Etat, à travers le Fonds de résilience économique». Ces personnes rappelaient que depuis l’apparition de la pandémie, avec la mise en place du Fonds Covid-19, l’Etat, par la voix du chef de l’Etat, avait demandé aux entreprises, y compris les hôteliers, de ne pas opérer des licenciements, en contrepartie des appuis en termes de fiscalité ou de facilités sur les prêts bancaires.
D’autres personnes notent qu’au moment où la direction se débarrasse d’une partie du personnel, l’hôtel a engagé d’importants travaux de rénovation, à coups de millions de francs Cfa. Même si la réhabilitation de l’outil de travail était nécessaire, ces personnes s’interrogent si elle devait nécessairement s’opérer au détriment de l’emploi de ces 79 responsables de famille.
Fins de mois difficiles
Bien entendu, les arguments de la direction de l’hôtel ne sont pas les mêmes. M. Pierre Mbow, directeur général du réceptif, justifie ces licenciements pour motif économique par le manque de revenus. Il souligne : «Depuis 11 mois jour pour jour, nous empruntons pour payer des salaires et on ne voit toujours pas le bout du tunnel. Pour vous dire qu’actuellement nous avons des taux de remplissage de 3% maximum. A la longue, nous ne pouvions plus tenir.» Ainsi, souligne M. Mbow, pour un hôtel aussi grand, il arrive des jours que le King Fahd n’accueille pas plus de 10 personnes. Ce qui est plus que dérisoire.
Interpellé sur l’appui de l’Etat, ainsi que sur la priorité accordée aux travaux de rénovation plutôt qu’à l’emploi, le directeur demande à ne pas faire d’amalgames. A l’en croire, l’Etat n’a jamais accordé de subvention aux hôteliers. «Nous avions reçu au début un prêt pour faire face à nos besoins en fonds de roulement. Mais cela n’a pas duré plus de trois mois, et la situation ne s’est pas améliorée depuis. Pour le reste, nous avons bénéficié, comme tous les autres hôteliers, d’un différé jusqu’en décembre 2021, pour le paiement de nos charges fiscales. Mais l’Etat ne nous a jamais avancé de l’argent en tant que tel.»
Pour ce qui est des travaux de rénovation, le directeur indique que c’est un investissement qui est prévu depuis très longtemps, «et qui est appuyé par des banques qui ont avancé leur argent, et en contrôlent l’utilisation. Cela n’a absolument rien à voir avec des ressources générées actuellement par l’hôtel».
D’ailleurs, l’hôtelier dit que tant que la situation actuelle persiste, avec la forte baisse de la fréquentation du fait du Covid-19, aucune perspective ne peut être dressée.
La situation du King Fahd risque, si rien n’est fait, de se reproduire un peu partout dans le pays. On se rappelle que l’année dernière de nombreux hôteliers et des syndicalistes du secteur avaient déjà tiré la sonnette d’alarme, en prévenant sur les risques de licenciement dans certains réceptifs, notamment à Saly Portudal. C’est à la suite de leur cri d’alarme que le ministre du Tourisme, Alioune Sarr, avait annoncé des mesures d’urgence pour le secteur.
Il faut croire qu’à l’époque, personne n’avait sans doute pensé que la crise du Covid-19 allait durer aussi longtemps. Si d’autres licenciements ne sont pas encore annoncés par ailleurs, des réceptifs comme Terrou-Bi, Pullman ou Radisson Blu ne cachent pas qu’ils vivent aussi des fins de mois difficiles et que des sacrifices sont demandés à tous, même et surtout au personnel.
Quotidien
En effet, le King Fahd Palace hôtel a décidé de mettre au chômage 79 membres de son personnel, sur un total de 310.
Les personnes licenciées ont été informées par un sms qui invoquait le «motif économique» pour mettre fin à leurs services. Le message ajoutait que la mesure prendra effet le 1er mars prochain, et que le courrier officiel les attendait à la direction des Ressources humaines de leur établissement.
Certains des employés concernés soulignaient que déjà , pendant de longs mois, depuis l’apparition du Covid-19 quasiment, la direction de l’hôtel avait mis une bonne partie du personnel en chômage technique, en ne payant plus que la moitié du traitement, grâce, selon ces travailleurs, «à l’appui de l’Etat, à travers le Fonds de résilience économique». Ces personnes rappelaient que depuis l’apparition de la pandémie, avec la mise en place du Fonds Covid-19, l’Etat, par la voix du chef de l’Etat, avait demandé aux entreprises, y compris les hôteliers, de ne pas opérer des licenciements, en contrepartie des appuis en termes de fiscalité ou de facilités sur les prêts bancaires.
D’autres personnes notent qu’au moment où la direction se débarrasse d’une partie du personnel, l’hôtel a engagé d’importants travaux de rénovation, à coups de millions de francs Cfa. Même si la réhabilitation de l’outil de travail était nécessaire, ces personnes s’interrogent si elle devait nécessairement s’opérer au détriment de l’emploi de ces 79 responsables de famille.
Fins de mois difficiles
Bien entendu, les arguments de la direction de l’hôtel ne sont pas les mêmes. M. Pierre Mbow, directeur général du réceptif, justifie ces licenciements pour motif économique par le manque de revenus. Il souligne : «Depuis 11 mois jour pour jour, nous empruntons pour payer des salaires et on ne voit toujours pas le bout du tunnel. Pour vous dire qu’actuellement nous avons des taux de remplissage de 3% maximum. A la longue, nous ne pouvions plus tenir.» Ainsi, souligne M. Mbow, pour un hôtel aussi grand, il arrive des jours que le King Fahd n’accueille pas plus de 10 personnes. Ce qui est plus que dérisoire.
Interpellé sur l’appui de l’Etat, ainsi que sur la priorité accordée aux travaux de rénovation plutôt qu’à l’emploi, le directeur demande à ne pas faire d’amalgames. A l’en croire, l’Etat n’a jamais accordé de subvention aux hôteliers. «Nous avions reçu au début un prêt pour faire face à nos besoins en fonds de roulement. Mais cela n’a pas duré plus de trois mois, et la situation ne s’est pas améliorée depuis. Pour le reste, nous avons bénéficié, comme tous les autres hôteliers, d’un différé jusqu’en décembre 2021, pour le paiement de nos charges fiscales. Mais l’Etat ne nous a jamais avancé de l’argent en tant que tel.»
Pour ce qui est des travaux de rénovation, le directeur indique que c’est un investissement qui est prévu depuis très longtemps, «et qui est appuyé par des banques qui ont avancé leur argent, et en contrôlent l’utilisation. Cela n’a absolument rien à voir avec des ressources générées actuellement par l’hôtel».
D’ailleurs, l’hôtelier dit que tant que la situation actuelle persiste, avec la forte baisse de la fréquentation du fait du Covid-19, aucune perspective ne peut être dressée.
La situation du King Fahd risque, si rien n’est fait, de se reproduire un peu partout dans le pays. On se rappelle que l’année dernière de nombreux hôteliers et des syndicalistes du secteur avaient déjà tiré la sonnette d’alarme, en prévenant sur les risques de licenciement dans certains réceptifs, notamment à Saly Portudal. C’est à la suite de leur cri d’alarme que le ministre du Tourisme, Alioune Sarr, avait annoncé des mesures d’urgence pour le secteur.
Il faut croire qu’à l’époque, personne n’avait sans doute pensé que la crise du Covid-19 allait durer aussi longtemps. Si d’autres licenciements ne sont pas encore annoncés par ailleurs, des réceptifs comme Terrou-Bi, Pullman ou Radisson Blu ne cachent pas qu’ils vivent aussi des fins de mois difficiles et que des sacrifices sont demandés à tous, même et surtout au personnel.
Quotidien