Tout en annonçant le plan national de relance à valider en juillet prochain. 1er Juillet 2013, c’est la date à partir de laquelle l’obtention du visa de séjour sera obligatoire pour tous les voyageurs ressortissants de France, Espagne, Belgique, Etats-Unis, Italie, Chine, Cameroun, Inde, Allemagne, Mauritanie, Afrique du Sud, Russie, Gambie et désireux de fouler le sol sénégalais.
Alors que du côté des professionnels du tourisme on rue dans les brancards pour brandir la psychose d’une éventuelle désaffection de la destination à travers cette mesure, en chiffrant le pseudo-manque à gagner pour le secteur de l’ordre de 100 milliards de FCfa, le gouvernement, lui, campe sur le bien-fondé de la décision et le confirme en conseil des ministres.
Précisément, le Ministre de l’Intérieur a présenté au Conseil les grandes lignes de l’application des visas biométriques à l’aéroport, à l’étranger et aux postes frontières. Il a, à cet égard, selon le communiqué du conseil des ministres, informé celui-ci que « des équipements très performants vont permettre aux autorités consulaires et aux services des postes-frontières de délivrer ces visas dans des délais très courts ».
Mieux, ajoute le texte du communiqué, deux points de délivrance de visas biométriques sont même retenus : les ambassades et consulats du Sénégal et les aéroports de Dakar et de Cap-Skiring. Rappelons que, tel que prévu, les frais de visa sont fixés à 50 euros, hors frais de traitement, pour un séjour de moins de 90 jours.
Parallèlement et déjà dans le second volet de sa communication consacré à la relance du Tourisme dans une dynamique de croissance et de création d’emplois, le Chef de l’Etat a souligné « l’intérêt particulier qu’il porte à la préservation des emplois dans ce secteur ainsi qu’au respect scrupuleux de la législation du travail par les établissements touristiques ». Dans le même ordre, il a exprimé tout « son attachement à la sécurité des touristes, avec notamment un renforcement du dispositif mis en place à cet effet ».
Dans la même dynamique, le président Macky Sall a, par ailleurs, invité le Gouvernement à « assainir le secteur et accroître ainsi, la crédibilité de notre tourisme national, qui constitue un important soutien à l’artisanat et à la culture ». Et pour ne rien gâcher, le président Macky Sall, selon le texte du conseil, a même engagé le Premier Ministre, le Ministre de l’Economie et des Finances, en relation avec le Ministre du Tourisme, à « prévoir un financement approprié au plan national de relance du tourisme, dont la validation est prévue début juillet ».
Changer de paradigme La propension des professionnels du tourisme sénégalais à dramatiser la mesure de réciprocité du visa envisagée par les autorités sénégalaises, relève plus d’une réaction épidermique que d’une vision. En fait, la question de la réciprocité du visa relève moins du fond que de la forme et le débat passionné qui s’en est suivi est en fait un faux débat. Ce n’est pas tant le pourquoi mais plutôt le comment qui est pertinent.
En définitive ce n’est pas l’instauration du visa en tant que tel qui pose problème au contraire, c’est plutôt la politique de visa qui est déterminante. Une bonne politique de visa permettrait au gouvernement d’assurer une meilleure sécurité aux frontières et un meilleur contrôle des revenus issus de l’immigration, en dehors des taxes.
En mettant en place des mesures d’assouplissement du régime des visas, bref, une mise en œuvre optimisée en mettant l’accent sur la simplification de la procédure de demande de visas pour couper court avec les procédures longues, onéreuses et compliquées. Bref, pourvu que la politique soit encadrée par des mesures d’accompagnement efficaces et efficientes, à l’instar des Etats occidentaux.
Ce n’est certes pas un épiphénomène mais les obstacles majeurs du secteur du tourisme au Sénégal sont réellement ailleurs. Pour une activité place comme prioritaire dans la stratégie de croissance accélérée et qui ne dispose pourtant, comme budget de promotion que de moins d’un milliard de FCfa… avouons que c’est un problème.
D’ailleurs, pourquoi les revenus tirés des recettes du visa ne contribueraient-elles pas à alimenter un budget de promotion du tourisme jusqu’ici tributaire de la taxe de séjour qui est passe de 600 FCfa à 1000 FCfa sans que cela n’ait une incidence positive sur la promotion de la destination ? Il faut dire que ce budget de promotion n’a jamais servi qu’au fonctionnement et de la défunte agence de promotion et du ministère, lui-même.
L’autre question de fond est relative à la cherté de la destination induite par la cherté des billets d’avion à travers une kyrielle de taxes instaures par l’ancien régime et dont la gestion et l’utilisation sont des plus nébuleuses. Qu’attend donc le régime de Macky Sall pour réviser ces taxes anti-compétitivité ? Au lieu de se perdre en conjectures, les préoccupations des professionnels du secteur devraient plutôt porter, entre autres, sur ces questions de fond.
Alors que du côté des professionnels du tourisme on rue dans les brancards pour brandir la psychose d’une éventuelle désaffection de la destination à travers cette mesure, en chiffrant le pseudo-manque à gagner pour le secteur de l’ordre de 100 milliards de FCfa, le gouvernement, lui, campe sur le bien-fondé de la décision et le confirme en conseil des ministres.
Précisément, le Ministre de l’Intérieur a présenté au Conseil les grandes lignes de l’application des visas biométriques à l’aéroport, à l’étranger et aux postes frontières. Il a, à cet égard, selon le communiqué du conseil des ministres, informé celui-ci que « des équipements très performants vont permettre aux autorités consulaires et aux services des postes-frontières de délivrer ces visas dans des délais très courts ».
Mieux, ajoute le texte du communiqué, deux points de délivrance de visas biométriques sont même retenus : les ambassades et consulats du Sénégal et les aéroports de Dakar et de Cap-Skiring. Rappelons que, tel que prévu, les frais de visa sont fixés à 50 euros, hors frais de traitement, pour un séjour de moins de 90 jours.
Parallèlement et déjà dans le second volet de sa communication consacré à la relance du Tourisme dans une dynamique de croissance et de création d’emplois, le Chef de l’Etat a souligné « l’intérêt particulier qu’il porte à la préservation des emplois dans ce secteur ainsi qu’au respect scrupuleux de la législation du travail par les établissements touristiques ». Dans le même ordre, il a exprimé tout « son attachement à la sécurité des touristes, avec notamment un renforcement du dispositif mis en place à cet effet ».
Dans la même dynamique, le président Macky Sall a, par ailleurs, invité le Gouvernement à « assainir le secteur et accroître ainsi, la crédibilité de notre tourisme national, qui constitue un important soutien à l’artisanat et à la culture ». Et pour ne rien gâcher, le président Macky Sall, selon le texte du conseil, a même engagé le Premier Ministre, le Ministre de l’Economie et des Finances, en relation avec le Ministre du Tourisme, à « prévoir un financement approprié au plan national de relance du tourisme, dont la validation est prévue début juillet ».
Changer de paradigme La propension des professionnels du tourisme sénégalais à dramatiser la mesure de réciprocité du visa envisagée par les autorités sénégalaises, relève plus d’une réaction épidermique que d’une vision. En fait, la question de la réciprocité du visa relève moins du fond que de la forme et le débat passionné qui s’en est suivi est en fait un faux débat. Ce n’est pas tant le pourquoi mais plutôt le comment qui est pertinent.
En définitive ce n’est pas l’instauration du visa en tant que tel qui pose problème au contraire, c’est plutôt la politique de visa qui est déterminante. Une bonne politique de visa permettrait au gouvernement d’assurer une meilleure sécurité aux frontières et un meilleur contrôle des revenus issus de l’immigration, en dehors des taxes.
En mettant en place des mesures d’assouplissement du régime des visas, bref, une mise en œuvre optimisée en mettant l’accent sur la simplification de la procédure de demande de visas pour couper court avec les procédures longues, onéreuses et compliquées. Bref, pourvu que la politique soit encadrée par des mesures d’accompagnement efficaces et efficientes, à l’instar des Etats occidentaux.
Ce n’est certes pas un épiphénomène mais les obstacles majeurs du secteur du tourisme au Sénégal sont réellement ailleurs. Pour une activité place comme prioritaire dans la stratégie de croissance accélérée et qui ne dispose pourtant, comme budget de promotion que de moins d’un milliard de FCfa… avouons que c’est un problème.
D’ailleurs, pourquoi les revenus tirés des recettes du visa ne contribueraient-elles pas à alimenter un budget de promotion du tourisme jusqu’ici tributaire de la taxe de séjour qui est passe de 600 FCfa à 1000 FCfa sans que cela n’ait une incidence positive sur la promotion de la destination ? Il faut dire que ce budget de promotion n’a jamais servi qu’au fonctionnement et de la défunte agence de promotion et du ministère, lui-même.
L’autre question de fond est relative à la cherté de la destination induite par la cherté des billets d’avion à travers une kyrielle de taxes instaures par l’ancien régime et dont la gestion et l’utilisation sont des plus nébuleuses. Qu’attend donc le régime de Macky Sall pour réviser ces taxes anti-compétitivité ? Au lieu de se perdre en conjectures, les préoccupations des professionnels du secteur devraient plutôt porter, entre autres, sur ces questions de fond.