Longtemps en hibernation politique, Idrissa Seck rallume la flamme de l’adversité. Avec Wade, c’était le premier épisode d’un «lui et moi» aux lettres minuscules, mais aux enjeux majuscules. «Lui» a fini par gagner la bataille en mettant K.O «moi» en 2012. Revoilà celui qui avait rangé ses larmes, inondant au passage les locaux de Futurs médias.
Mais le président de Rewmi qui a parcouru une partie de Rewmi (pays), comme le président de l’Apr entre 2009 et 2012, sort une autre arme : «L’incapacité notoire» de Macky Sall. Mais Il faut avouer que cette note n’est pas nouvelle. Il avait tiré le bilan du gouvernement de Benno bokk yaakaar pour célébrer le premier anniversaire de l’alternance du 25 mars. Il avait aussi tiré sur son Président avec un «il n’y a pas encore grand-chose», moins populaire que la version wolof : «Rewmi doxagoul». Sans doute, Idrissa Seck a décidé de se relancer et de lancer des pierres pour déconstruire les plans de Macky Sall.
Et cette sortie arrive dans un contexte de vive polémique entre l’Alliance pour la République et le Parti socialiste. Deux partis qui s’assemblent dans Bby, mais ne se ressemblent point. Ils s’allient pour «gérer ensemble», mais pensent tous au rallye de 2017. Et dire que dans le message du président du Conseil départemental de Thiès, il y a du socialiste : le référendum et la réduction du mandat présidentiel.
Quand Tanor et Cie veulent 2015 et non 2016, Seck et ses hommes retiennent «trois ans de slogans et de discours démagogiques pour aboutir à un débat stérile sur le quinquennat, dont le seul but est de justifier un manquement à la parole donnée». La bataille de 2017 s’annonce.
Locales : Premier épisode saison 2
Les Locales ont été l’épisode 1 de «lui et moi» saison 2. Seck a quitté la coalition au pouvoir pour s’opposer à Sall. Il a remporté la bataille de Thiès en prenant la mairie et le département, mais bien sûr avec une baisse des voix. Et ailleurs, Rewmi s’est ligué avec d’autres forces de l’opposition en faisant du «tous, sauf l’Apr». Dakar tombera dans l’escarcelle de Khalifa Sall. Mais l’essentiel pour «moi» (Idy), c’est que l’autre «lui» (Macky) ne soit pas partout.
Et voici l’épisode 2 qui mène vers la Présidentielle. Seulement Idrissa Seck a trop laissé le temps aux autres potentiels adversaires de Macky Sall d’occuper le terrain. Sa séance de rattrapage va-t-elle porter ses fruits ? Dans tous les cas, cette dernière pierre contre le régime actuel ressemble à une «pose de première pierre» dans la construction d’une stratégie de conquête du pouvoir.
Une sorte de Idy5President pour oublier la désillusion de Idy4President. Il n’a pas su exploiter son «avantage» d’avoir matinalementet prématurémentquitté Bby pour construire un discours plus crédible que les éventuels rebelles de la dernière heure, qui se présenteront ou qui présenteront un candidat ayant mangé au «souppou kanja» de Bby.
Il est évident que Idy semble anticiper sur un cheval socialiste qui s’imposerait en adversaire redoutable de Macky Sall. C’est là que l’alliance entre Rewmi et Khalifa Sall aux dernières Locales a ses limites objectives. Le maire de Dakar a pris incontestablement de l’avance sur la querelle de préséance pour la direction de l’opposition. Et ce, parce que Rewmi a acceptélogiquementd’être derrière Taxawu Dakar comme c’est le cas aux Parcelles Assainies et ailleurs dans la capitale.
Khalifa Sall dans la série
Idrissa Seck fait face en réalité à deux fronts : s’opposer à Macky Sall pour occuper son fauteuil d’une part, et empêcher Khalifa Sall d’être l’adversaire décrété par l’opinion d’autre part. Et par les résultats des Locales à Dakar. C’est qu’il y a dans l’air un parfum de remake d’une surprise. Alors que Wade avait dessiné, au pire des cas, un scénario «lui et moi» au second tour, il s’est retrouvé face à Macky Sall.
Le leader de l’Apr, après avoir décimé Rewmi et constaté la réalité des Locales, se penche sans doute plus sur Khalifa Sall que sur Idrissa Seck. C’est valable pour Idrissa Seck qui doit prendre en compte le secrétaire à la vie politique du Ps qui pourrait perturber ses plans. Et peut-être avec un Karim Wade libre.
Karim Wade, l’autre acteur
Il est le candidat du Parti démocratique sénégalais pour le moment. Si le fils de Abdoulaye Wade, condamné à 6 ans de prison pour enrichissement illicite, recouvrait la liberté avant la Présidentielle, on assisterait à un ménage à 4 : 3 ex-frères (Macky Sall, Idrissa Seck, Karim Wade) et Khalifa Sall. La politique prohibant le «jamais», il ne faut pas exclure des retrouvailles entre des «ennemis jurés». Et même des alliances «contre-nature» entre Libéraux et Socialistes.
Pour l’heure, Macky Sall dit ne pas être «dans des projections absolument aériennes, qui ne reposent sur rien du tout sinon des effets de médias, de manipulation d’opinions». Répondant aux questions des journalistes à Kaffrine sur ses possibles concurrents Khalifa Sall, Karim Wade, il trouve que «le moment est prématuré de s’attarder sur ces considérations» d’adversité. La presse a dû «effacer» Seck, mais comme «on n’est jamais mort en politique», qui sait ?
Macky Sall ne peut être aussi naïf en pensant avoir «réduit» Seck à «sa plus simple expression», comme il veut le faire pour toute l’opposition. Il attend le contexte. «Le moment venu, on fera ce qu’il faut. Et je sais le faire parce que ce n’est pas un hasard qui m’a mis là où je suis», disait-il. A suivre une série aux mille suspenses et intrigues.
Le Quotidien
Mais le président de Rewmi qui a parcouru une partie de Rewmi (pays), comme le président de l’Apr entre 2009 et 2012, sort une autre arme : «L’incapacité notoire» de Macky Sall. Mais Il faut avouer que cette note n’est pas nouvelle. Il avait tiré le bilan du gouvernement de Benno bokk yaakaar pour célébrer le premier anniversaire de l’alternance du 25 mars. Il avait aussi tiré sur son Président avec un «il n’y a pas encore grand-chose», moins populaire que la version wolof : «Rewmi doxagoul». Sans doute, Idrissa Seck a décidé de se relancer et de lancer des pierres pour déconstruire les plans de Macky Sall.
Et cette sortie arrive dans un contexte de vive polémique entre l’Alliance pour la République et le Parti socialiste. Deux partis qui s’assemblent dans Bby, mais ne se ressemblent point. Ils s’allient pour «gérer ensemble», mais pensent tous au rallye de 2017. Et dire que dans le message du président du Conseil départemental de Thiès, il y a du socialiste : le référendum et la réduction du mandat présidentiel.
Quand Tanor et Cie veulent 2015 et non 2016, Seck et ses hommes retiennent «trois ans de slogans et de discours démagogiques pour aboutir à un débat stérile sur le quinquennat, dont le seul but est de justifier un manquement à la parole donnée». La bataille de 2017 s’annonce.
Locales : Premier épisode saison 2
Les Locales ont été l’épisode 1 de «lui et moi» saison 2. Seck a quitté la coalition au pouvoir pour s’opposer à Sall. Il a remporté la bataille de Thiès en prenant la mairie et le département, mais bien sûr avec une baisse des voix. Et ailleurs, Rewmi s’est ligué avec d’autres forces de l’opposition en faisant du «tous, sauf l’Apr». Dakar tombera dans l’escarcelle de Khalifa Sall. Mais l’essentiel pour «moi» (Idy), c’est que l’autre «lui» (Macky) ne soit pas partout.
Et voici l’épisode 2 qui mène vers la Présidentielle. Seulement Idrissa Seck a trop laissé le temps aux autres potentiels adversaires de Macky Sall d’occuper le terrain. Sa séance de rattrapage va-t-elle porter ses fruits ? Dans tous les cas, cette dernière pierre contre le régime actuel ressemble à une «pose de première pierre» dans la construction d’une stratégie de conquête du pouvoir.
Une sorte de Idy5President pour oublier la désillusion de Idy4President. Il n’a pas su exploiter son «avantage» d’avoir matinalementet prématurémentquitté Bby pour construire un discours plus crédible que les éventuels rebelles de la dernière heure, qui se présenteront ou qui présenteront un candidat ayant mangé au «souppou kanja» de Bby.
Il est évident que Idy semble anticiper sur un cheval socialiste qui s’imposerait en adversaire redoutable de Macky Sall. C’est là que l’alliance entre Rewmi et Khalifa Sall aux dernières Locales a ses limites objectives. Le maire de Dakar a pris incontestablement de l’avance sur la querelle de préséance pour la direction de l’opposition. Et ce, parce que Rewmi a acceptélogiquementd’être derrière Taxawu Dakar comme c’est le cas aux Parcelles Assainies et ailleurs dans la capitale.
Khalifa Sall dans la série
Idrissa Seck fait face en réalité à deux fronts : s’opposer à Macky Sall pour occuper son fauteuil d’une part, et empêcher Khalifa Sall d’être l’adversaire décrété par l’opinion d’autre part. Et par les résultats des Locales à Dakar. C’est qu’il y a dans l’air un parfum de remake d’une surprise. Alors que Wade avait dessiné, au pire des cas, un scénario «lui et moi» au second tour, il s’est retrouvé face à Macky Sall.
Le leader de l’Apr, après avoir décimé Rewmi et constaté la réalité des Locales, se penche sans doute plus sur Khalifa Sall que sur Idrissa Seck. C’est valable pour Idrissa Seck qui doit prendre en compte le secrétaire à la vie politique du Ps qui pourrait perturber ses plans. Et peut-être avec un Karim Wade libre.
Karim Wade, l’autre acteur
Il est le candidat du Parti démocratique sénégalais pour le moment. Si le fils de Abdoulaye Wade, condamné à 6 ans de prison pour enrichissement illicite, recouvrait la liberté avant la Présidentielle, on assisterait à un ménage à 4 : 3 ex-frères (Macky Sall, Idrissa Seck, Karim Wade) et Khalifa Sall. La politique prohibant le «jamais», il ne faut pas exclure des retrouvailles entre des «ennemis jurés». Et même des alliances «contre-nature» entre Libéraux et Socialistes.
Pour l’heure, Macky Sall dit ne pas être «dans des projections absolument aériennes, qui ne reposent sur rien du tout sinon des effets de médias, de manipulation d’opinions». Répondant aux questions des journalistes à Kaffrine sur ses possibles concurrents Khalifa Sall, Karim Wade, il trouve que «le moment est prématuré de s’attarder sur ces considérations» d’adversité. La presse a dû «effacer» Seck, mais comme «on n’est jamais mort en politique», qui sait ?
Macky Sall ne peut être aussi naïf en pensant avoir «réduit» Seck à «sa plus simple expression», comme il veut le faire pour toute l’opposition. Il attend le contexte. «Le moment venu, on fera ce qu’il faut. Et je sais le faire parce que ce n’est pas un hasard qui m’a mis là où je suis», disait-il. A suivre une série aux mille suspenses et intrigues.
Le Quotidien