Idrissa Seck : L’antidote du poison Macky


Rédigé le Dimanche 5 Juillet 2015 à 04:57 | Lu 115 fois | 0 commentaire(s)




Idrissa Seck : L’antidote du poison Macky
La situation de notre pays au plan démocratique a atteint une telle proportion de déliquescence qu’aucun des comparses de MACKY, des plus farfelus aux plus ridicules ou pire, fous, aucun de ces comparses fanatiques de MACKY n’ose plus paraitre à la télé ou s’exprimer à travers les médias, pour justifier, ou, mieux, défendre les actes antidémocratiques que leur leader pose. 

La dernière interview de MACKY le confirme ; il est désormais en première ligne : en refusant de répondre à une question du reporter concernant son destin politique dans l’immédiat, avant de se raviser immédiatement après, il a confirmé à demi-mot la déclaration de son Ministre des Affaires étrangères concernant la date de la tenue de l’Election présidentielle. Dès qu’il est interpellé sur son mandat, il bafouille une réponse qui sonne comme un aveu de l’aphasie qui le saisit, tellement il est mal dans ses bottes. Il est totalement hanté par ce désir si fou qu’il est prêt à tout pour l’assouvir, même en s’asseyant sur tous nos principes et valeurs. 

MACKY n’envisage pas une seconde de réduire véritablement son mandat, ou comme il l’a déclaré lui-même à Kaffrine, de démissionner, pour respecter sa promesse faite devant le peuple sénégalais. 

Ses partisans les plus proches ont renoncé à le défendre ou à clarifier sa position, auprès de l’opinion. Cette absence d’occupation de l’espace médiatique par ses sous fifres a créé un vide autour de lui qui confirme l’échec de sa stratégie de communication, et la désorganisation de ses troupes, auxquelles il demande tout haut de défendre sa position de principe sur la réduction de son mandat, tout en les exhortant tout bas à élaborer des stratégies pour la confiscation du pouvoir. 

En effet, ce n’est vraiment pas à proprement parler ni le PSE ni le succès de l’Acte III qui préoccupent MACKY : il est rattrapé par la real politique qui perturbe totalement son agenda et lui impose avec acuité un calendrier politique dans un contexte qui lui est totalement défavorable. 

Ainsi, la réaffirmation de sa décision de réduire son mandat a été diluée dans la formidable polémique orchestrée par ses affidés, qui l’ont totalement décrédibilisée. Coincé entre une promesse et un désir contradictoires, MACKY verse de plus en plus dans la tergiversation. 

Il est si perturbé par la délicatesse de sa situation qu’il s’est empêtré dans des démonstrations qui sont autant d’aveux de sa méconnaissance du fonctionnement de notre système judiciaire, lors de sa prestation qui sent à mille lieux l’impréparation, avec Le Figaro. 

Ce n’est surement pas M. GUEYE qui réussira, là où il a lui-même échoué dès le commencement. IDY l’a bien compris. Et j’apprécie, par-dessus tout, sa réaction vigoureuse. Il a parfaitement raison. Tous ceux qui veulent abréger la souffrance des sénégalais, et qui souhaitent ardemment secouer notre baobab national doivent mettre MACKY devant ses responsabilités. 

Son intention manifeste de se perpétuer au pouvoir dont nous commençons à deviner l’esquisse de la mise en Å“uvre n’augure rien de bon, ni pour nous, ni pour nos Institutions. 

En effet, le premier acte de son cheminement machiavélique vers la confiscation de nos libertés fondamentales vient d’être posé à l’Assemblée nationale. MACKY sait que si jamais il renonce d’une manière ou d’une autre à sa promesse de réduire son mandat actuel, vu le constat généralisé d’échec de son fameux Acte III, un boulet pour lui désormais, et vu la pauvreté généralisée qui frappe nos compatriotes excédés, il perdra surement les élections législatives de 2017. 

Dans ce cas, quel intérêt aurait-il alors à présider un pays dont il sera désormais étranger à la gestion de fait ? La seule alternative qu’il a trouvée est de proroger dans ce cas le mandat de nos députés. Oui ! Le proroger aussi jusqu’en 2019 : les récalcitrants ne pourront ni quitter l’Assemble nationale ni créer un groupe parlementaire dissident. 

La seule alternative qui s’offrirait à eux serait de démissionner, si l’envie en prenait les députés du PS qui sont principalement visés par la modification scélérate du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Et dans ce cas, MACKY ne perdrait vraiment pas au change. Leurs suppléants seront très heureux de les remplacer, pour deux ans. 

Quid alors du PDS ? 

Il s’agira d’ouvrir des négociations avec ses ex frères libéraux, pour conclure des accords politiques consacrant la libération de KARIM WADE, et leur participation au futur SENAT qui sera opportunément ressuscité, pour redorer le blason d’un pouvoir législatif dévoyé par une prorogation du mandat des députés ubuesque, d’autant plus que l’Assemblée nationale sera ravalée au rang de chambre basse du parlement et perdra de fait son prestige au bénéfice du SENAT. 

Aujourd’hui, tous les plans échafaudés par MACKY tournent autour de la concrétisation de cette stratégie saugrenue. A n’importe quel prix, pourvu qu’il se perpétue au pouvoir, d’une manière ou d’une autre. 

Le PDS dont les fondements sont ébranlés par des gens qui pensent que leur avenir n’est plus avec KARIM est aujourd’hui en ballottage favorable, pour emprunter une image du monde du sport. 

MACKY ne sait pas encore tout à fait comment élaborer les contours de l’accord politique qu’il leur proposera, ni comment « vendre » aux Sénégalais ses velléités de dévaluer notre pauvre démocratie. C’est pourquoi il a besoin d’un maître en ce domaine : d’où la proposition à point nommée faite à DJIBO et vite avalisée par ses militants à Linguère ! 
IDY a été on ne peut plus clair. Ses propos engagent tous les honnêtes citoyens qui ont dégagé Me WADE, perdu par son waax waxeet et les velléités de nous imposer son fils, selon les propos de ses adversaires les plus extrémistes. 

Aujourd’hui, MACKY a décidé de faire du waax waxeet, et de prendre et la démocratie et le peuple sénégalais en otage ! 
Les Sénégalais n’ont pas peur des menaces. LE SENEGAL n’est pas SAINT LOUIS. Qu’il le comprenne comme tel. Le statut qui lui est conféré, il ne sera jamais le premier à l’usurper. Il ne sera pas, non plus, celui qui réussira à imposer à la Nation ce qu’elle a refusé à Me WADE, quel qu’en soit le prix, encore une fois. 

Toutes les manÅ“uvres et subterfuges mis en branle seront inopérants, dès lors qu’ils sont destinés à sauter l’étape de 2017. 

L’ensemble des chapelles politiques sont interpellées : elles doivent au plus tôt se prononcer clairement contre sur les dérives antidémocratiques du régime mackyen, sinon elles risqueraient de le faire trop tard, à leur grand détriment, car leur silence coupable sera interprété alors comme un consentement tacite. Gare aux partis politiques qui se feront complices de cette forfaire mackyste. 

C’est pourquoi la réaction ferme et solennelle d’IDY est fort bien à propos : on n’en attendait pas moins d’un homme d’Etat comme lui. Même TANOR s’est exprimé, pour rappeler certains membres de sa troupe au calme. L’heure n’est certainement pas aux polémiques futiles : MACKY s’est dévoilé. Ceux qui l’ont entendu et surtout compris ont répondu ; mais c’est nous tous qui poserons les actes politiques qui lui feront bien comprendre lui aussi, que nous disons non ; et nous disons non d’autant plus que nous avons décidé de ne pas le suivre, et de ne pas le laisser d’une manière ou d’une autre conduire le SENEGAL vers la destination qu’il s’est choisie, et qu’il veut nous imposer. 

Désormais, le sens de l’engagement d’IDY n’est plus seulement celui d‘un acteur politique ou tout simplement celui d’un leader de parti qui souhaite conduire aux destinée de notre pays, c’est l’engagement d’une sentinelle de la démocratie qui s’est levée et a fait entendre sa voix au moment opportun, pour la sauvegarde de notre démocratie et la pérennisation de notre Etat de droit. 

Pour ce qui me concerne, je ne suis pas surpris par cette posture nouvelle de MACKY. Et pour qui connait ses accès de violence quand on contrarie sa volonté (il a giflé un policier dans l’exercice de ses fonctions, et a violé en flagrant délit la loi de notre pays, en tant que ministre de la république, en votant sans pièce d’identité ni carte d’électeur), nul ne sait où son dessein conduira notre pays, si on n’y prend garde. 

Cissé Kane NDAO 
Président de l’A.DE.R.
 


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