Il ne s’agit point de 2 000 poulets, de 2 000 rats, encore moins de 2 000 moutons. Ce chiffre 2 000 correspond au nombre de personnes qui ont perdu leurs derniers souffles aux larges des côtes, italiennes et espagnoles depuis janviers 2015. Il concerne surtout des jeunes, des femmes, des enfants... Au delà de la différence d’âges, ces morts noyés étaient originaires de différents pays. Mais ils partageaient un point commun, un rêve : trouver une meilleure vie en Europe. L’eldorado pour ceux qui ont perdu tout espoir de reprendre le dessus sur le destin.
Et de façon naturelle et habituelle, quand on évoque le phénomène de l’immigration, le monde tourne ses yeux vers l’Afrique. Oui ! Notre continent cristallise les regards et brille aux yeux de l’humanité comme étant le champion en la matière. Et pourtant, les Africains partagent ce triste record avec d’autres nations mais bref… Il fallait trouver un emblème au drapeau de l’immigration et la carte de l’Afrique s’y prête bien.
En tout état de cause, voilà des années que nos frères et sœurs partent, par milliers, à bord de frêles pirogues de fortune et de vieux cercueils navigants surchargés voguant vers un supposé paradis planqué quel que part sur la planète Terre. Nos compatriotes ont perdu tout espoir de voir notre continent épouser les formes d’une femme enceinte dont la délivrance est source d’espoir et de bonheur. La Maman Africa que nous avons héritée est devenue subitement stérile. Car l’Afrique se cherche et se laisse encore bercer par l’Occident. Mais elle a tout de même poussé des ailes dans la création de dirigeants voyous, de présidents corrompus et d’hommes politiques véreux. Ces derniers, ruinent notre continent, pillent nos ressources, provoquent des guerres, tuent des civils et anéantissent des familles. Leur plus grand mérite, et leur unique bilan, qui est d’ailleurs le plus brillant, c’est le maintien des populations africaines dans la pauvreté.
Ainsi, ceux qui quittent l’Afrique, choisissant une voie aussi périlleuse que la mer, sont des djihadistes qui tentent « le quitte ou double » : survivre ou périr. Pour eux, le choix de quitter le continent est la seule porte de gloire qui leur reste et surtout la voie unique à emprunter pour sortir les siens de la pauvreté. Ainsi, il est difficile de leur en vouloir, ou même de les culpabiliser sur un choix aussi risqué que celui qu’ils ont adopté. Laissant derrière eux mamans, papas, frères, sœurs, épouses et enfants. En vrai ambassadeur de tout un clan, ils partent, comme des soldats allant en guerre. Sauf que nos pauvres cousines et cousins se retrouvent vite désarmer par une mer, sans état d’âme. Qui, en une vague, engloutit les espoirs de tout un foyer. Voila qu’en 7 mois, 2 000 sont partis. Ils n’atteindront jamais l’Europe et ne reviendront nullement non plus. Ils avaient laissé derrière eux des parents démunis, ils ont rajouté tristesse et désolation dans le cœur des siens. Mais pour nous, ils resteront des martyrs à jamais, pour avoir essayé de sauver notre pauvre Afrique et sa population de l’extrême pauvreté.
Voilà pourquoi, il est pour nous un devoir d’user de tous les moyens pour combattre le népotisme, la corruption, la mal gouvernance, le clientélisme et tous les maux qui confèrent à l’Afrique le statut du continent le plus pauvre. Le continent maudit avec ses guerres, ses famines et ses épidémies. Ce sera notre manière à nous d’éviter que d’autres frères et sœurs sombrent dans ces eaux glaciales de la Méditerranée ou se heurtent aux frontières fortifiées et barbelées d’une Union européenne inhospitalière.
Une pensée pieuse à vous et que le paradis soit votre éternelle demeure. A vos familles et proches nos sincères condoléances ! Seules les circonstances seront différentes, mais nous sommes tous condamnés à vous rejoindre un jour ou l’autre.
Aliou Sambou Bodian
Et de façon naturelle et habituelle, quand on évoque le phénomène de l’immigration, le monde tourne ses yeux vers l’Afrique. Oui ! Notre continent cristallise les regards et brille aux yeux de l’humanité comme étant le champion en la matière. Et pourtant, les Africains partagent ce triste record avec d’autres nations mais bref… Il fallait trouver un emblème au drapeau de l’immigration et la carte de l’Afrique s’y prête bien.
En tout état de cause, voilà des années que nos frères et sœurs partent, par milliers, à bord de frêles pirogues de fortune et de vieux cercueils navigants surchargés voguant vers un supposé paradis planqué quel que part sur la planète Terre. Nos compatriotes ont perdu tout espoir de voir notre continent épouser les formes d’une femme enceinte dont la délivrance est source d’espoir et de bonheur. La Maman Africa que nous avons héritée est devenue subitement stérile. Car l’Afrique se cherche et se laisse encore bercer par l’Occident. Mais elle a tout de même poussé des ailes dans la création de dirigeants voyous, de présidents corrompus et d’hommes politiques véreux. Ces derniers, ruinent notre continent, pillent nos ressources, provoquent des guerres, tuent des civils et anéantissent des familles. Leur plus grand mérite, et leur unique bilan, qui est d’ailleurs le plus brillant, c’est le maintien des populations africaines dans la pauvreté.
Ainsi, ceux qui quittent l’Afrique, choisissant une voie aussi périlleuse que la mer, sont des djihadistes qui tentent « le quitte ou double » : survivre ou périr. Pour eux, le choix de quitter le continent est la seule porte de gloire qui leur reste et surtout la voie unique à emprunter pour sortir les siens de la pauvreté. Ainsi, il est difficile de leur en vouloir, ou même de les culpabiliser sur un choix aussi risqué que celui qu’ils ont adopté. Laissant derrière eux mamans, papas, frères, sœurs, épouses et enfants. En vrai ambassadeur de tout un clan, ils partent, comme des soldats allant en guerre. Sauf que nos pauvres cousines et cousins se retrouvent vite désarmer par une mer, sans état d’âme. Qui, en une vague, engloutit les espoirs de tout un foyer. Voila qu’en 7 mois, 2 000 sont partis. Ils n’atteindront jamais l’Europe et ne reviendront nullement non plus. Ils avaient laissé derrière eux des parents démunis, ils ont rajouté tristesse et désolation dans le cœur des siens. Mais pour nous, ils resteront des martyrs à jamais, pour avoir essayé de sauver notre pauvre Afrique et sa population de l’extrême pauvreté.
Voilà pourquoi, il est pour nous un devoir d’user de tous les moyens pour combattre le népotisme, la corruption, la mal gouvernance, le clientélisme et tous les maux qui confèrent à l’Afrique le statut du continent le plus pauvre. Le continent maudit avec ses guerres, ses famines et ses épidémies. Ce sera notre manière à nous d’éviter que d’autres frères et sœurs sombrent dans ces eaux glaciales de la Méditerranée ou se heurtent aux frontières fortifiées et barbelées d’une Union européenne inhospitalière.
Une pensée pieuse à vous et que le paradis soit votre éternelle demeure. A vos familles et proches nos sincères condoléances ! Seules les circonstances seront différentes, mais nous sommes tous condamnés à vous rejoindre un jour ou l’autre.
Aliou Sambou Bodian