Il y a tous justes trente ans, disparaissait l’intellectuel organique, le génie du peuple noir, l’éminent historien, égyptologue le professeur Cheikh Anta Diop. S’il vivait à l’orée de ce troisième millénaire, le grand savant baol baol auraiteu le gout amer de voir ses thèses exposées, il y a plus d’un demi siècle, dans son monumental œuvre «les Fondements économiques et culturels d'un Etat fédéral d'Afrique noire »s’avérer justes. Partisan de l’indépendance totale et immédiate de l’Afrique subsaharienne, il préconisait que celle-ci se fasse dans le cadre d’un État fédéral à l’échelle du continent. Plus exactement, un État s’étendant de l’océan Indien, à l’Est, jusqu’à l’océan Atlantique, à l’Ouest du tropique du Cancer, c’est-à-dire au milieu du Sahara, au Nord, jusqu’au Cap de Bonne-Espérance, au Sud. Le professeur Cheikh Anta Diop ne croyait pas à la viabilité des futurs micro états africains bâtis dans les frontières héritées du système colonial parlant de sud-américanisation du continent noir . Visionnaire, il prophétisait l’avènement d’une « prolifération de petits États dictatoriaux sans liens organiques, affligés d’une faiblesse chronique, gouvernés par la terreur à l’aide d’une police-hypertrophiée, mais sous la domination économique de l’étranger qui tire ainsi les ficelles à partir d’une simple ambassade ». En effet ,60 ans après nos pseudo indépendances, nos états nabots, des culs-de-jatte borgnes sans vision, qui ne peuvent marcher qu’à l’aide de béquilles confectionnées depuis l’occident n’offrent à leurs populations que la misère.Au cours des années 80, l’Occident à travers son bras armé économique le FMI accusa le pseudo états africains d’hypertrophie, les forçant à exercer au strict minimum leurs fonctions régaliennes, les empêchant de promouvoir un environnement favorable à la cohésion sociale et au développement. Ainsi déliquescents et fragilisés nos états ne furent plus en mesure d’assurer ce qui faisait leur raison d’être la sante et la sécurité des populations. Colonne vertébrale de ces pseudo états, les forces de défense et de sécurité,détournées de leur vocation républicaine et mises au service d’ambitions ethniques clanique, politiques personnelles, mal préparées et mal équipées seront contestées jusque dans leur monopole de la violence par des groupes,milices et autres bandes armées.
le Mali naguère si fier de Modibo Keita , « affligé d’une faiblesse chronique, »cul jatte terrassé par les jihadistes ne dut son salut existentiel dans ce qu’ il lui restait de réduit national qu’à l’aide des béquilles made in France .Le pays de Soundiata Keita se résolut toute honte bue a remettre sa souveraineté nationale sous la tutelle militaire de l’ancien colonisateur français. Ainsi quand les forces maliennes dans un sursaut patriotique, ont voulu réoccuper la ville Kidal, sans l’aval de leurs tuteurs français, ces derniers laissèrent les rebelles touaregs les massacrer sans la moindre assistance .Ainsi comme l’avait prévu l’aristocrate baol-baol le professeur Cheikh Anta Diop le Mali actuellement est gouverné à partir ‘d’une simple ambassade’ celle de l’ancienne puissance coloniale. Pour mieux illustrer l’impéritie de nos pseudo états, l’exemple le plus frappantdemeure le Nigeria qui face aux menaces terroristes de Boko Haram impuissant a du chercher à mutualiser ses capacités de ses forces de défenses avec celles de ses voisins du Niger et du Tchad, lors d’une réunion qui s’est tenue non pas sur les rives du lac Tchad mais celles du fleuve de la Seine.Un autre spectre hante nos pseudo états le fléau de l’épidémie de fièvre hémorragique Ébola qui constitue une des plus graves menaces pour le développement et la sécurité nationale de nos états en Afrique de l’Ouest. Ce n’est pas un hasard, si les trois pays touchés par cette épidémie sortant de guerre civile (Sierra Leone et Liberia) ou d’une dictature sanglante Guinée avec leurs faiblesses institutionnelles et la fragilité de leurs systèmes de gouvernance ne disposaient point des ressources et capacités étatiques nécessaires pour prendre en charge de manière appropriée cette épidémie,Leurs systèmes de santé en lambeaux n’avaient pas un personnel suffisant formé pour les diagnostics, le traitement, la gestion logistique et la recherche des contacts. Submergés, dépassés par l’ampleur de l’épidémie il a fallu mettre soustutelle sanitaire internationale ces états pour arrêter la progression de cette pandémie qui transcende les frontières. En conclusion que ce soit face à la menace jihadiste ou épidémique de l’Ebolanos pseudo états ont montré toute leur incurie et impuissance .Notre pays, le Sénégal peut pas continuer a être un ilot de sécurité, aussi bien sanitaire que militaire dans un Afrique de l’Ouest en proie au chaos du au terrorisme et aux épidémies.
Seul un état fédéral de l’Afrique noire aura les capacités d’assurer une sécurité pérenne et multi-sectorielle pour nos populations. En hommage à ce grand savant les intellectuels africains devront continuer à développer le corpus de sa pensée fédéraliste afin de « faire basculer définitivement l’Afrique noire sur la pente de son destin fédéral ».Ainsi les idées, semées il y a une trentaine d’années, par le Pr Cheikh Anta Diop pourront mûrir chaque jour un peu plus dans l’esprit des jeunes générations africaines. Et, tôt ou tard, une Afrique mieux armée politiquement et psychologiquement moins aliénée, en fera la moisson. Pour le bien-être spirituelet matériel de ses enfants, pour la grandeur d’un continent longtemps humilié etpiétiné. C’est alors, et alors seulement, que l’âme du Grand Baol baol CheikhAnta Diop reposera en paix à Thieytou ; lui qui a consacré toute sa vie à la réhabilitation et au réarmement moral du continent noir.
Amadou Bakhaw DIAW
Richard Toll
le Mali naguère si fier de Modibo Keita , « affligé d’une faiblesse chronique, »cul jatte terrassé par les jihadistes ne dut son salut existentiel dans ce qu’ il lui restait de réduit national qu’à l’aide des béquilles made in France .Le pays de Soundiata Keita se résolut toute honte bue a remettre sa souveraineté nationale sous la tutelle militaire de l’ancien colonisateur français. Ainsi quand les forces maliennes dans un sursaut patriotique, ont voulu réoccuper la ville Kidal, sans l’aval de leurs tuteurs français, ces derniers laissèrent les rebelles touaregs les massacrer sans la moindre assistance .Ainsi comme l’avait prévu l’aristocrate baol-baol le professeur Cheikh Anta Diop le Mali actuellement est gouverné à partir ‘d’une simple ambassade’ celle de l’ancienne puissance coloniale. Pour mieux illustrer l’impéritie de nos pseudo états, l’exemple le plus frappantdemeure le Nigeria qui face aux menaces terroristes de Boko Haram impuissant a du chercher à mutualiser ses capacités de ses forces de défenses avec celles de ses voisins du Niger et du Tchad, lors d’une réunion qui s’est tenue non pas sur les rives du lac Tchad mais celles du fleuve de la Seine.Un autre spectre hante nos pseudo états le fléau de l’épidémie de fièvre hémorragique Ébola qui constitue une des plus graves menaces pour le développement et la sécurité nationale de nos états en Afrique de l’Ouest. Ce n’est pas un hasard, si les trois pays touchés par cette épidémie sortant de guerre civile (Sierra Leone et Liberia) ou d’une dictature sanglante Guinée avec leurs faiblesses institutionnelles et la fragilité de leurs systèmes de gouvernance ne disposaient point des ressources et capacités étatiques nécessaires pour prendre en charge de manière appropriée cette épidémie,Leurs systèmes de santé en lambeaux n’avaient pas un personnel suffisant formé pour les diagnostics, le traitement, la gestion logistique et la recherche des contacts. Submergés, dépassés par l’ampleur de l’épidémie il a fallu mettre soustutelle sanitaire internationale ces états pour arrêter la progression de cette pandémie qui transcende les frontières. En conclusion que ce soit face à la menace jihadiste ou épidémique de l’Ebolanos pseudo états ont montré toute leur incurie et impuissance .Notre pays, le Sénégal peut pas continuer a être un ilot de sécurité, aussi bien sanitaire que militaire dans un Afrique de l’Ouest en proie au chaos du au terrorisme et aux épidémies.
Seul un état fédéral de l’Afrique noire aura les capacités d’assurer une sécurité pérenne et multi-sectorielle pour nos populations. En hommage à ce grand savant les intellectuels africains devront continuer à développer le corpus de sa pensée fédéraliste afin de « faire basculer définitivement l’Afrique noire sur la pente de son destin fédéral ».Ainsi les idées, semées il y a une trentaine d’années, par le Pr Cheikh Anta Diop pourront mûrir chaque jour un peu plus dans l’esprit des jeunes générations africaines. Et, tôt ou tard, une Afrique mieux armée politiquement et psychologiquement moins aliénée, en fera la moisson. Pour le bien-être spirituelet matériel de ses enfants, pour la grandeur d’un continent longtemps humilié etpiétiné. C’est alors, et alors seulement, que l’âme du Grand Baol baol CheikhAnta Diop reposera en paix à Thieytou ; lui qui a consacré toute sa vie à la réhabilitation et au réarmement moral du continent noir.
Amadou Bakhaw DIAW
Richard Toll