La résolution adoptée par le Sénat français la semaine dernière a semé le trouble en Azerbaïdjan. Ce texte, non contraignant mais très symbolique, demande la reconnaissance de la République du Haut-Karabakh. Les sénateurs, à une immense majorité de 305 voix contre 1, prennent position de manière radicale sur la question brûlante du statut de cette région, qui n’est toujours pas tranchée. Car reconnaître le Haut-Karabakh comme un territoire autonome reviendrait à sortir de la neutralité affichée par la diplomatie française depuis des années dans le cadre du groupe de Minsk, dont la France est co-présidente avec les États-Unis et la Russie, et qui occupe le rôle d’arbitre entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
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À Bakou, le vote des parlementaires français ne passe pas et provoque des interrogations jusqu’aux cercles du pouvoir les plus modérés. L’ancien ambassadeur d’Azerbaïdjan en France, Elchin Amirbayov, désormais conseiller diplomatique du gouvernement, s’inquiète d’une fuite en avant, d’autant plus, pointe-t-il, qu’une résolution similaire co-signée par plusieurs députés La République en Marche pourrait bientôt être examinée à l’Assemblée nationale : « On comprend très bien que la valeur juridique de ces documents est assez limitée, par contre, en provenance de groupes politiques au pouvoir, la République en marche étant celui de la majorité, cela va encore une fois transmettre des messages négatifs en Azerbaïdjan, au niveau gouvernemental mais aussi au niveau du public. Et, bien sûr, cela ne va pas rester sans conséquences pour la crédibilité de la France en tant que médiateur au sein du groupe de Minsk, sans parler de la perception de la France en tant qu’intermédiaire de bonne foi. »
L’Azerbaïdjan a bien noté que l’exécutif français n’était pas sur la ligne du Sénat et que le quai d’Orsay, par la voix de Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, réaffirmait son ambition de trouver une solution négociée entre les deux parties. Mais dans l’opinion azerbaïdjanaise, dans les milieux nationalistes et sur les réseaux sociaux, la France est pointée du doigt. Les plus virulents réclament que Paris quitte la co-présidence du groupe du Minsk et que les entreprises françaises présentes en Azerbaïdjan soient sanctionnées d’une manière ou d’une autre.
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L’Azerbaïdjan a bien noté que l’exécutif français n’était pas sur la ligne du Sénat et que le quai d’Orsay, par la voix de Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, réaffirmait son ambition de trouver une solution négociée entre les deux parties. Mais dans l’opinion azerbaïdjanaise, dans les milieux nationalistes et sur les réseaux sociaux, la France est pointée du doigt. Les plus virulents réclament que Paris quitte la co-présidence du groupe du Minsk et que les entreprises françaises présentes en Azerbaïdjan soient sanctionnées d’une manière ou d’une autre.