Après six semaines de combats dans le Haut-Karabakh, l'Azerbaïdjan et l'Arménie ont signé un accord de cessez-le-feu total. « Le 9 novembre, le président de l'Azerbaïdjan (Ilham Aliev), le Premier ministre de l'Arménie (Nikol) Pachinian et le président de la fédération de Russie ont signé une déclaration annonçant un cessez-le-feu total et la fin de toutes les actions militaires dans la zone du conflit du Nagorny Karabakh à partir de minuit le 10 novembre heure de Moscou », indique Vladimir Poutine dans déclaration diffusée aux médias.
Les dispositions de l'accord
Le texte, publié dans la soirée, prévoit non seulement l'arrêt des hostilités mais aussi jette les bases d'un règlement politique du conflit du Haut-Karabakh. Il prévoit le déploiement d'un contingent de près de 2000 Russes, soldats et garde-frontières, armés et équipés de véhicules, pour veiller au cessez-le-feu le long de la ligne de contact et du corridor dit de Latchine, et au retrait des forces arméniennes. Il est prévu que les soldats russes restent présents pendant cinq ans, un mandat renouvelable cinq autre années.
À terme le corridor de Latchine doit revenir à l'Azerbaïdjan et une nouvelle route sera construite dans les trois prochaines années pour permettre la circulation entre Stepanakert, la capitale du Haut-Karabakh et l'Arménie. L'Arménie qui va devoir rendre des territiores à l'Azerbaïdjan ; des territoires qui étaient annexés mais aussi une partie du territoire du Haut-Karabakh. Les tout premiers doivent être totalement évacués de leurs habitants d'ici cinq jours…
Le rôle de la Turquie reste à préciser.
Les réactions officielles à la signature de cet accord à Erevan et Bakou
Dans un communiqué publié un peu plus tôt sur son compte Facebook, le Premier ministre arménienNikol Pachinian a regretté une « décision très douloureuse pour moi et notre peuple ». « Ce n'est pas une victoire, mais il n'y a pas de défaite tant que l'on ne se considère pas soi-même battu (...) Cela doit marquer le début d'une nouvelle ère pour notre unité nationale », écrit-il.
Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a quant à lui qualifié l'accord de « capitulation » de l'Arménie. « Nous avons forcé (le Premier ministre arménien Nikol Pachinian) à signer le document, cela revient à une capitulation », a-t-il affirmé à la télévision. « J'avais dit qu'on chasserait (les Arméniens) de nos terres comme des chiens, et nous l'avons fait. »
Cet accord de cessez-le-feu intervient alors que les forces azerbaïdjanaises poursuivaient leur progression dans l'enclave à majorité arménienne. Bakou a affirmé dimanche avoir pris le contrôle de la ville stratégique de Choucha, située sur la principale route reliant la république autoproclamée à l'Arménie, ce que Nikol Pachinian avait démenti. « Les combats pour Chouchi (le nom arménien de Choucha) continuent », assurait-il ce lundi.
Colère dans les rues d'Erevan
Dès l'annonce de l'accord par le Premier ministre Pachinian sur ses comptes Twitter et Facebook, une foule de milliers de manifestants en colère s'est rassemblée aux abords du siège du gouvernement arménien et des centaines d'entre eux ont pénétré dans les locaux, brisant des vitres et saccageant des bureaux, notamment une salle de conseil des ministres.
Le président du Parlement qui s’y trouvait a été molesté et les mêmes scènes se sont reproduites au Parlement. « Des centaines et sans doute des milliers de nos jeunes sont morts depuis le 27 septembre, début des hostilités, pour ce conflit. Et là, nous rendons les armes et nous abandonnons une partie de notre territoire », nous disaient les Arméniens.
Les dispositions de l'accord
Le texte, publié dans la soirée, prévoit non seulement l'arrêt des hostilités mais aussi jette les bases d'un règlement politique du conflit du Haut-Karabakh. Il prévoit le déploiement d'un contingent de près de 2000 Russes, soldats et garde-frontières, armés et équipés de véhicules, pour veiller au cessez-le-feu le long de la ligne de contact et du corridor dit de Latchine, et au retrait des forces arméniennes. Il est prévu que les soldats russes restent présents pendant cinq ans, un mandat renouvelable cinq autre années.
À terme le corridor de Latchine doit revenir à l'Azerbaïdjan et une nouvelle route sera construite dans les trois prochaines années pour permettre la circulation entre Stepanakert, la capitale du Haut-Karabakh et l'Arménie. L'Arménie qui va devoir rendre des territiores à l'Azerbaïdjan ; des territoires qui étaient annexés mais aussi une partie du territoire du Haut-Karabakh. Les tout premiers doivent être totalement évacués de leurs habitants d'ici cinq jours…
Le rôle de la Turquie reste à préciser.
Les réactions officielles à la signature de cet accord à Erevan et Bakou
Dans un communiqué publié un peu plus tôt sur son compte Facebook, le Premier ministre arménienNikol Pachinian a regretté une « décision très douloureuse pour moi et notre peuple ». « Ce n'est pas une victoire, mais il n'y a pas de défaite tant que l'on ne se considère pas soi-même battu (...) Cela doit marquer le début d'une nouvelle ère pour notre unité nationale », écrit-il.
Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a quant à lui qualifié l'accord de « capitulation » de l'Arménie. « Nous avons forcé (le Premier ministre arménien Nikol Pachinian) à signer le document, cela revient à une capitulation », a-t-il affirmé à la télévision. « J'avais dit qu'on chasserait (les Arméniens) de nos terres comme des chiens, et nous l'avons fait. »
Cet accord de cessez-le-feu intervient alors que les forces azerbaïdjanaises poursuivaient leur progression dans l'enclave à majorité arménienne. Bakou a affirmé dimanche avoir pris le contrôle de la ville stratégique de Choucha, située sur la principale route reliant la république autoproclamée à l'Arménie, ce que Nikol Pachinian avait démenti. « Les combats pour Chouchi (le nom arménien de Choucha) continuent », assurait-il ce lundi.
Colère dans les rues d'Erevan
Dès l'annonce de l'accord par le Premier ministre Pachinian sur ses comptes Twitter et Facebook, une foule de milliers de manifestants en colère s'est rassemblée aux abords du siège du gouvernement arménien et des centaines d'entre eux ont pénétré dans les locaux, brisant des vitres et saccageant des bureaux, notamment une salle de conseil des ministres.
Le président du Parlement qui s’y trouvait a été molesté et les mêmes scènes se sont reproduites au Parlement. « Des centaines et sans doute des milliers de nos jeunes sont morts depuis le 27 septembre, début des hostilités, pour ce conflit. Et là, nous rendons les armes et nous abandonnons une partie de notre territoire », nous disaient les Arméniens.