Une vague rouge – couleur de l'opposition – a, une nouvelle fois, envahi les rues de Conakry jeudi 14 novembre. Un jeune Guinéen a été tué par balles après la dispersion du rassemblement des opposants au président Alpha Condé par les policiers et les gendarmes.
Alpha Souleymane Diallo, 19 ans, est au moins le 18e civil à trouver la mort depuis le début, le 14 octobre, d'une mobilisation contre un éventuel troisième mandat du président Alpha Condé.
Le jeune homme a été pris dans des affrontements après son retour de la manifestation et, quand il s'est mis à fuir, a fait face à des policiers qui lui ont tiré deux balles dans la poitrine, selon le témoignage de ses camarades rapporté par son frère aîné, Boubacar.
Selon des correspondants de l'AFP, des heurts ont éclaté quand les manifestants ont tenté de dévier de l'itinéraire fixé par les autorités. Les forces de sécurité déployées en nombre les ont repoussés à l'aide de gaz lacrymogène, provoquant la débandade du cortège.
Les Guinéens ont également manifesté à Dalaba, Boké, Fria, Mamou, Koundara, Lélouma, Gaoual, Sangarédi, Tougué et Kindia.
Arrestations à Kindia
Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), un collectif de partis d'opposition, de syndicats et de membres de la société civile, à l'initiative de ce mouvement, affirme de son côté que trois personnes ont été tuées. "Le FNDC déplore la répression dans le sang de cette manifestation qui, contrairement au 7 novembre, a enregistré de nombreux blessés par balles, y compris des journalistes dans l'exercice de leurs fonctions", indique leur communiqué publié à la suite de la manifestation.
Alpha Souleymane Diallo, 19 ans, est au moins le 18e civil à trouver la mort depuis le début, le 14 octobre, d'une mobilisation contre un éventuel troisième mandat du président Alpha Condé.
Le jeune homme a été pris dans des affrontements après son retour de la manifestation et, quand il s'est mis à fuir, a fait face à des policiers qui lui ont tiré deux balles dans la poitrine, selon le témoignage de ses camarades rapporté par son frère aîné, Boubacar.
Selon des correspondants de l'AFP, des heurts ont éclaté quand les manifestants ont tenté de dévier de l'itinéraire fixé par les autorités. Les forces de sécurité déployées en nombre les ont repoussés à l'aide de gaz lacrymogène, provoquant la débandade du cortège.
Les Guinéens ont également manifesté à Dalaba, Boké, Fria, Mamou, Koundara, Lélouma, Gaoual, Sangarédi, Tougué et Kindia.
Arrestations à Kindia
Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), un collectif de partis d'opposition, de syndicats et de membres de la société civile, à l'initiative de ce mouvement, affirme de son côté que trois personnes ont été tuées. "Le FNDC déplore la répression dans le sang de cette manifestation qui, contrairement au 7 novembre, a enregistré de nombreux blessés par balles, y compris des journalistes dans l'exercice de leurs fonctions", indique leur communiqué publié à la suite de la manifestation.
Plusieurs arrestations ont également eu lieu, notamment à Kindia. Alsény Farinta Camara, coordinateur régional du FrNDC à Kindia, et plusieurs autres membres du collectif ont été arrêtés avant même le début de la manifestation.
Le FNDC appelle à faire barrage au projet prêté au président Alpha Condé, élu en 2010 et réélu en 2015, de briguer sa propre succession en 2020 et de réviser dans ce but la Constitution, qui limite actuellement à deux le nombre de mandats présidentiels.
Ce rassemblement, qui peut être considéré comme l'acte 5 de la mobilisation, avait valeur de test au lendemain de la publication d'un rapport accusateur d'Amnesty international sur les agissements répressifs des forces de sécurité.
Voyants "au rouge"
L'ONG indique que tous les voyants sont "au rouge" pour les droits humains à l'approche de la présidentielle. Le document dénonce l'usage excessif de la force, les interdictions de manifestations pacifiques, les arrestations "massives" et "arbitraires", les cas de torture et l'impunité des forces de sécurité ces dernières années.
Le gouvernement guinéen s'est défendu jeudi de ces accusations, estimant que le rapport présente "des faits insuffisamment vérifiés et recoupés et passe volontairement sous silence les efforts et les progrès significatifs réalisés" pour consolider l'État de droit et améliorer la conduite des forces de sécurité.
À 81 ans, Alpha Condé, ancien opposant historique qui fut le premier président démocratiquement élu après des décennies de régimes autoritaires et militaires, entretient le flou sur ses intentions, mais a lancé en septembre des consultations sur la Constitution.
Le président a validé la date du 16 février pour la tenue des législatives. Malgré cette approbation, le calendrier ne peut être tenu pour acquis, compte tenu des incertitudes politiques du moment.
Avec AFP
Le FNDC appelle à faire barrage au projet prêté au président Alpha Condé, élu en 2010 et réélu en 2015, de briguer sa propre succession en 2020 et de réviser dans ce but la Constitution, qui limite actuellement à deux le nombre de mandats présidentiels.
Ce rassemblement, qui peut être considéré comme l'acte 5 de la mobilisation, avait valeur de test au lendemain de la publication d'un rapport accusateur d'Amnesty international sur les agissements répressifs des forces de sécurité.
Voyants "au rouge"
L'ONG indique que tous les voyants sont "au rouge" pour les droits humains à l'approche de la présidentielle. Le document dénonce l'usage excessif de la force, les interdictions de manifestations pacifiques, les arrestations "massives" et "arbitraires", les cas de torture et l'impunité des forces de sécurité ces dernières années.
Le gouvernement guinéen s'est défendu jeudi de ces accusations, estimant que le rapport présente "des faits insuffisamment vérifiés et recoupés et passe volontairement sous silence les efforts et les progrès significatifs réalisés" pour consolider l'État de droit et améliorer la conduite des forces de sécurité.
À 81 ans, Alpha Condé, ancien opposant historique qui fut le premier président démocratiquement élu après des décennies de régimes autoritaires et militaires, entretient le flou sur ses intentions, mais a lancé en septembre des consultations sur la Constitution.
Le président a validé la date du 16 février pour la tenue des législatives. Malgré cette approbation, le calendrier ne peut être tenu pour acquis, compte tenu des incertitudes politiques du moment.
Avec AFP