À commencer par l'identité des assaillants. Ils portaient des tenues militaires et étaient équipés d'armes lourdes, notamment des bazookas. De quelles unités provenaient-ils ? Étaient-ils vraiment des militaires ?
Le chef de l'État a assuré dès hier soir que des arrestations avaient eu lieu, on ne sait pas combien et qui est concerné. Il a également affirmé que ces évènements faisaient suite aux décisions qu'il avait prises contre la corruption et le narcotrafic, mais sans citer de commanditaires potentiels.
Pour ce qui est du bilan, incertitude également : le chiffre de 6 morts a été avancé de source militaire, mais rien d'officiel. Il s'agirait exclusivement d'agents de sécurité du président et du Premier ministre, ce qui intrigue des commentateurs locaux
Le ministère de l'Intérieur devait dans la soirée apporter des précisions sur les premiers éléments de l'enquête. Par ailleurs, côté militaire, rien n'a filtré de la réunion nocturne entre le président et les chefs de l'armée. Pas de nouvelles non plus du chef d'état-major, personnalité centrale du pays, évacué vers l'Espagne pour raisons médicales il y a plusieurs jours et dont l'état de santé fait l'objet de nombreuses rumeurs.
La tension était montée les derniers mois entre cet ancien général, dont l'élection est toujours contestée et le Premier ministre Nuno Gomes Nabiam, qui s'estime de plus en plus mis sur la touche. Le président Embalo était attendu au sommet de la Cédéao jeudi, mais dans ce contexte, pas sûr qu'il fasse le voyage d'Accra
Quelles sont les réactions des politiques dans le pays ?
Les partis qui composent la coalition gouvernementale ont condamné cette tentative de coup de force “barbare et violente” de même que la communauté internationale... De son côté, le PAIGC, principale formation du pays, mais qui se trouve dans l'opposition, a qualifié les explications d'Umaro Sissoco Embalo de “simplistes” et demandé une enquête crédible pour établir les faits et les responsabilités dans cette affaire
Paris condamne le putsch Mardi, la violence de l'attaque a fait craindre aux chancelleries occidentales pour la vie du président Embalo. Ce mercredi, Paris a exprimé son inquiétude par la voix de son ambassadeur de France en Guinée-Bissau Terence Wills : “Hier, au sein de la communauté internationale, nous avions peur pour le sort du président et des institutions de la Guinée-Bissau”.
Tout comme le reste de la communauté internationale, la France condamne la tentative de coup d'État et l'ambassadeur précise que cet échec “montre la résilience de la démocratie en Guinée-Bissau”.
Terence Wills va même plus loin en disant que “c'est le moment idéal” pour que la communauté internationale aide le pays “dans tous les domaines”. Il a ensuite déclaré que la France “réfléchirait” à la manière dont elle pourrait soutenir la Guinée-Bissau.
EnQuete
Le chef de l'État a assuré dès hier soir que des arrestations avaient eu lieu, on ne sait pas combien et qui est concerné. Il a également affirmé que ces évènements faisaient suite aux décisions qu'il avait prises contre la corruption et le narcotrafic, mais sans citer de commanditaires potentiels.
Pour ce qui est du bilan, incertitude également : le chiffre de 6 morts a été avancé de source militaire, mais rien d'officiel. Il s'agirait exclusivement d'agents de sécurité du président et du Premier ministre, ce qui intrigue des commentateurs locaux
Le ministère de l'Intérieur devait dans la soirée apporter des précisions sur les premiers éléments de l'enquête. Par ailleurs, côté militaire, rien n'a filtré de la réunion nocturne entre le président et les chefs de l'armée. Pas de nouvelles non plus du chef d'état-major, personnalité centrale du pays, évacué vers l'Espagne pour raisons médicales il y a plusieurs jours et dont l'état de santé fait l'objet de nombreuses rumeurs.
La tension était montée les derniers mois entre cet ancien général, dont l'élection est toujours contestée et le Premier ministre Nuno Gomes Nabiam, qui s'estime de plus en plus mis sur la touche. Le président Embalo était attendu au sommet de la Cédéao jeudi, mais dans ce contexte, pas sûr qu'il fasse le voyage d'Accra
Quelles sont les réactions des politiques dans le pays ?
Les partis qui composent la coalition gouvernementale ont condamné cette tentative de coup de force “barbare et violente” de même que la communauté internationale... De son côté, le PAIGC, principale formation du pays, mais qui se trouve dans l'opposition, a qualifié les explications d'Umaro Sissoco Embalo de “simplistes” et demandé une enquête crédible pour établir les faits et les responsabilités dans cette affaire
Paris condamne le putsch Mardi, la violence de l'attaque a fait craindre aux chancelleries occidentales pour la vie du président Embalo. Ce mercredi, Paris a exprimé son inquiétude par la voix de son ambassadeur de France en Guinée-Bissau Terence Wills : “Hier, au sein de la communauté internationale, nous avions peur pour le sort du président et des institutions de la Guinée-Bissau”.
Tout comme le reste de la communauté internationale, la France condamne la tentative de coup d'État et l'ambassadeur précise que cet échec “montre la résilience de la démocratie en Guinée-Bissau”.
Terence Wills va même plus loin en disant que “c'est le moment idéal” pour que la communauté internationale aide le pays “dans tous les domaines”. Il a ensuite déclaré que la France “réfléchirait” à la manière dont elle pourrait soutenir la Guinée-Bissau.
EnQuete