Quelques heures seulement après la déclaration de guerre de Vladimir Poutine, alors que les premières bombes tombaient sur l’Ukraine et que les blindés russes traversaient les frontières, une autre explosion a retenti, sur le marché des matières premières agricoles cette fois.
Jeudi, le cours du blé a atteint 344 euros la tonne au cours de la journée sur le marché européen Euronext, pour terminer la séance à 316,5 euros – contre moins de 300 euros la tonne en moyenne en novembre dernier, des cours déjà hauts comparés à la moyenne de moins de 200 euros la tonne observée sur ce même marché en 2021. Sur la place boursière de Chicago, le cours du blé a également atteint un niveau record inédit depuis la crise alimentaire mondiale de 2008. Celle-là même qui avait provoqué des émeutes de la faim dans plusieurs pays africains, du Maroc au Burkina Faso en passant par le Sénégal et le Cameroun.
Inflation
Faut-il craindre une crise comparable ? Dans un continent qui importe près des deux tiers du blé qu’il consomme, le coup pourrait être brutal. D’une part parce que 8,3% du blé vient d’Ukraine et 22% de Russie avec laquelle les échanges pourraient se compliquer dans un contexte de sanctions lourdes. Le Maghreb est particulièrement dépendant des importations de blé mais aussi de maïs acheté à 70% à l’étranger. D’autre part, parce que la crise ukrainienne va avoir un impact sur les cours de marchés particulièrement volatiles et peu réputés pour leur rationalité, et que les États africains n’ont pas forcément les ressources financières suffisantes pour absorber le choc.
La déflagration pourrait être d’autant plus rude que la flambée des prix des hydrocarbures, si elle fait les affaires des pays africains producteurs, a déjà provoqué une forte inflation sur les produits de première nécessité, forçant les gouvernements à prendre des mesures pour tenter de limiter le phénomène, à l’instar du Sénégal ou de l’Algérie.
Jeudi, le cours du blé a atteint 344 euros la tonne au cours de la journée sur le marché européen Euronext, pour terminer la séance à 316,5 euros – contre moins de 300 euros la tonne en moyenne en novembre dernier, des cours déjà hauts comparés à la moyenne de moins de 200 euros la tonne observée sur ce même marché en 2021. Sur la place boursière de Chicago, le cours du blé a également atteint un niveau record inédit depuis la crise alimentaire mondiale de 2008. Celle-là même qui avait provoqué des émeutes de la faim dans plusieurs pays africains, du Maroc au Burkina Faso en passant par le Sénégal et le Cameroun.
Inflation
Faut-il craindre une crise comparable ? Dans un continent qui importe près des deux tiers du blé qu’il consomme, le coup pourrait être brutal. D’une part parce que 8,3% du blé vient d’Ukraine et 22% de Russie avec laquelle les échanges pourraient se compliquer dans un contexte de sanctions lourdes. Le Maghreb est particulièrement dépendant des importations de blé mais aussi de maïs acheté à 70% à l’étranger. D’autre part, parce que la crise ukrainienne va avoir un impact sur les cours de marchés particulièrement volatiles et peu réputés pour leur rationalité, et que les États africains n’ont pas forcément les ressources financières suffisantes pour absorber le choc.
La déflagration pourrait être d’autant plus rude que la flambée des prix des hydrocarbures, si elle fait les affaires des pays africains producteurs, a déjà provoqué une forte inflation sur les produits de première nécessité, forçant les gouvernements à prendre des mesures pour tenter de limiter le phénomène, à l’instar du Sénégal ou de l’Algérie.