Comment des nigérians ont piégé et séquestré un Autrichien à Guédiawaye
Le journal Libération, consulté par Actunet, est revenu sur les détails du film de l’enlèvement avec demande de rançon d’un ressortissant autrichien à Dakar. C’est le 16 janvier 2018 que le nommé Rimeldo Mazaeir a posé les pieds à l’Aéroport international Blaise Diagne, avec la conviction de retrouver la femme de sa vie. Il s’agit du « jeune et belle » nigériane du nom d’Ossas Nocholas. L’Autrichien l’a connu sur internet, via un site de rencontre en ligne.
Ayant fait fortune dans la vente de pièce détaché, le retraité Rimeldo Mazaeir a été accueilli à l’Aibd par ses ravisseurs. Ces derniers se sont présentés à lui comme étant des membres de la famille de Nocholas. Il y avait le « père », la « tante » et un « oncle ». Pour l’occasion, ils ont loué une rutilante voiture.
Dans la tête de l’Autrichien, tout se déroulait bien. D’autant plus que dès le lendemain, il s’est rendu à la Mairie de Nimzatt avec sa dulcinée, pour préparer les formalités du mariage. Rien que pour cette étape de leur projet d’union, Rimeldo a dépensé presque tout l’argent liquide qu’il avait avec lui.
Mais Ossas fait ensuite tomber les masques. L’Autrichien se rend compte que la « petite famille » n’était qu’une leurre. Le ricahrd s’es retrouvé seul, enfermé dans une pièce sombre, les cartes bancaires vidées. Sa famille, en Autriche, n’avait aucune nouvelle de lui. Ses téléphones sont éteints et il ne répond pas à ses mails.
Le 20 janvier, un membre de sa famille reçoit un mail des ravisseurs. Ils font le point de la situation et demandent une rançon de 200,000 € avec un ultimatum. La Police Autrichienne, aussitôt saisie, câble leur Ambassade à Dakar qui avise la Division spéciale de lutte contre la cybercriminalité.
Les enquêteurs ont obtenu et « borné » le téléphone portable de l’otage. De l’Aéroport de Diass, ils ont suivi ses moindres déplacements, jusqu’à la chambre où il est emprisonné à Wakhinane Nimzatte. La suite n’a été qu’un jeu d’enfant. C’est une descente musclée qui est effectuée sur les lieux. L’otage est trouvé sur place avec deux des ravisseurs. Il s’est même révélé que Ossas Nocholas est la femme d’un des complices, Martial Nocholas.
Le groupe est conduit au siège de la Division policière chargée de l’opération, le temps de mettre la main sur le reste de la bande. Tout ce beau monde est maintenant entre les main du Procureur.