À moins de six mois de la prochaine élection présidentielle, prévue en février 2024, le Sénégal est de plus en plus en proie à des tensions politiques aux conséquences nombreuses et variées comme, entre autres, les nombreuses arrestations dans les affaires Ousmane Sonko, nées des manifestations violentes, de posts sur les réseaux sociaux et même d’articles de presse.
Pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme «arbitraire» des «détenus politiques et d’opinion» ont recours à l’arme de la grève de la faim pour attirer l’attention sur leur situation. Non sans susciter des interrogations chez des Sénégalais. Est-ce une meilleure décision pour se battre ? Ces détenus pensent-ils vraiment aux conséquences sur leur santé ?
Pour Ousmane Fall, manager général et expert en communication spécialiste en santé communautaire, Secrétaire national du mouvement MRD/Jambars, «ce qui pousse certains grévistes de la faim à recourir à cette option, en général, c’est une contestation, un refus. Ils comptent souvent sur la force morale de leur protestation, souvent même étant déterminés à y laisser leur vie, pour leur cause. C’est un type d’action qui peut également apporter une grande publicité à leur cause et les aider à réussir leur combat.
Donc, l’Etat du Sénégal prendrait un sacré coup de la situation d’un pays, des contestations d’une population dont la cause serait la mort d’un gréviste de la faim en milieu carcéral».
Et de poursuivre : «c’est vrai que ce n’est pas la seule méthode dont le prisonnier peut user en milieu carcéral, il y en a beaucoup. Mais, il s’avère que c’est la technique la plus efficace pour se faire entendre, pour pousser l’Etat du Sénégal ou tout autre Etat ou structure à reculer, à prendre une autre décision jusqu’à même libérer, sous condition, ces prisonniers. De peur que celui-ci ne meure en milieu carcéral».
M. Fall, aussi conseiller en santé communautaire et spécialiste en nutrition, après avoir souligné que la grève de la faim est la technique la plus efficace pour se faire entendre, cite les impacts de cette diète.
«Il y a beaucoup de risques médicaux qui sont liés à cette option de lutte. Bien vrai que les gens peuvent survivre plusieurs semaines sans nourriture, dans certaines conditions, les problèmes physiques et mentaux peuvent survenir au bout de 2 ou 3 jours. En raison du manque de glucide, le corps se tourne vers ses réserves de graisse et de protéines et commence à les utiliser comme principale source d’énergie. Et cela entraîne une perte de graisse ainsi que les modifications des processus corporels. Il y a également un impact neurologique… une défaillance organique», a-t-il expliqué.
Yoro, un étudiant, indexe les violations des droits et libertés. «Nous vivons dans une société assez énigmatique où la question de la démocratie, la bonne gouvernance, le respect des droits de l’homme sont des préoccupations majeures. La classe dirigeante est en porte-à -faux avec les garanties constitutionnelles telles que la liberté d’expression, la liberté d’association etc.
Relativement aux détenus politiques et à leur situation, elle est grave car elle ne participe pas à la protection des individus, notamment leur état de santé. La grève de la faim constitue, à leur niveau, la seule arme de lutte, bien que celle-ci puisse leur être fatale. C’est une approche dangereuse ; mais ils pensent être dans leurs droits. Et tant que ceux-ci ne sont pas respectés, ils continuent leur combat de cette manière. A certains égards, c’est honorable, et à d’autres, c’est risqué. Les gouvernants devraient aider à assister ces gens-là . Il est de leur devoir, dans la démocratie moderne, de prendre les positions de tout le monde».
Un autre jeune qui répond au nom de Daouda ne partage pas les avis des premiers. «Un message à vous, les combattants en détention : n’adoptez pas la grève de la faim pour combattre. Même si c’est votre choix, je ne pense pas que ce soit la meilleure solution pour combattre ce régime.
Se priver de nourriture et d’eau vous tuera lentement et nous avons besoin de vous parce que vous êtes les espoirs de tout un peuple. Alors, mangez, buvez, soyez en forme, car l’esprit et le corps du combattant doivent toujours être énergiques pour nourrir l’espoir de voir, un jour, Un Sénégal prospère.»
sudquotidien.sn
Pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme «arbitraire» des «détenus politiques et d’opinion» ont recours à l’arme de la grève de la faim pour attirer l’attention sur leur situation. Non sans susciter des interrogations chez des Sénégalais. Est-ce une meilleure décision pour se battre ? Ces détenus pensent-ils vraiment aux conséquences sur leur santé ?
Pour Ousmane Fall, manager général et expert en communication spécialiste en santé communautaire, Secrétaire national du mouvement MRD/Jambars, «ce qui pousse certains grévistes de la faim à recourir à cette option, en général, c’est une contestation, un refus. Ils comptent souvent sur la force morale de leur protestation, souvent même étant déterminés à y laisser leur vie, pour leur cause. C’est un type d’action qui peut également apporter une grande publicité à leur cause et les aider à réussir leur combat.
Donc, l’Etat du Sénégal prendrait un sacré coup de la situation d’un pays, des contestations d’une population dont la cause serait la mort d’un gréviste de la faim en milieu carcéral».
Et de poursuivre : «c’est vrai que ce n’est pas la seule méthode dont le prisonnier peut user en milieu carcéral, il y en a beaucoup. Mais, il s’avère que c’est la technique la plus efficace pour se faire entendre, pour pousser l’Etat du Sénégal ou tout autre Etat ou structure à reculer, à prendre une autre décision jusqu’à même libérer, sous condition, ces prisonniers. De peur que celui-ci ne meure en milieu carcéral».
M. Fall, aussi conseiller en santé communautaire et spécialiste en nutrition, après avoir souligné que la grève de la faim est la technique la plus efficace pour se faire entendre, cite les impacts de cette diète.
«Il y a beaucoup de risques médicaux qui sont liés à cette option de lutte. Bien vrai que les gens peuvent survivre plusieurs semaines sans nourriture, dans certaines conditions, les problèmes physiques et mentaux peuvent survenir au bout de 2 ou 3 jours. En raison du manque de glucide, le corps se tourne vers ses réserves de graisse et de protéines et commence à les utiliser comme principale source d’énergie. Et cela entraîne une perte de graisse ainsi que les modifications des processus corporels. Il y a également un impact neurologique… une défaillance organique», a-t-il expliqué.
Yoro, un étudiant, indexe les violations des droits et libertés. «Nous vivons dans une société assez énigmatique où la question de la démocratie, la bonne gouvernance, le respect des droits de l’homme sont des préoccupations majeures. La classe dirigeante est en porte-à -faux avec les garanties constitutionnelles telles que la liberté d’expression, la liberté d’association etc.
Relativement aux détenus politiques et à leur situation, elle est grave car elle ne participe pas à la protection des individus, notamment leur état de santé. La grève de la faim constitue, à leur niveau, la seule arme de lutte, bien que celle-ci puisse leur être fatale. C’est une approche dangereuse ; mais ils pensent être dans leurs droits. Et tant que ceux-ci ne sont pas respectés, ils continuent leur combat de cette manière. A certains égards, c’est honorable, et à d’autres, c’est risqué. Les gouvernants devraient aider à assister ces gens-là . Il est de leur devoir, dans la démocratie moderne, de prendre les positions de tout le monde».
Un autre jeune qui répond au nom de Daouda ne partage pas les avis des premiers. «Un message à vous, les combattants en détention : n’adoptez pas la grève de la faim pour combattre. Même si c’est votre choix, je ne pense pas que ce soit la meilleure solution pour combattre ce régime.
Se priver de nourriture et d’eau vous tuera lentement et nous avons besoin de vous parce que vous êtes les espoirs de tout un peuple. Alors, mangez, buvez, soyez en forme, car l’esprit et le corps du combattant doivent toujours être énergiques pour nourrir l’espoir de voir, un jour, Un Sénégal prospère.»
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