Si par chance la Chambre criminelle de Dakar suit le procureur dans ses réquisitions, la demoiselle de 26 ans, Dieynaba Baldé va recouvrer la liberté en juillet 2020. Car, pour un meurtre, le maître des poursuites n’a sollicité qu’elle soit condamnée qu’à 5 ans de travaux forcés, alors qu’elle est placée sous mandat de dépôt depuis juillet 2015.
A l’origine de cette affaire de meurtre qu’elle a commis sur son concubin : une scène de jalousie. Dieynaba Baldé logeait son amant Fabrice Malou et la fille de ce dernier, Nathalie, dans l’immeuble où elle était en location à Grand-Yoff. Aussi, c’est elle qui payait les études de la fille, sans oublier les cours de conduite qu’elle offrait à son amant pour qu’il soit plus tard, un chauffeur. Ils filaient le parfait amour. Mais à 10 jours de leur mariage, le 6 juillet 2015, leur vie a complètement basculé.
Ce jour-là, vers 22 heures, la sœur de la victime, Nathalie Malou, s’était présentée au commissariat de Grand-Yoff et informait du décès de son frère, Patrice Malou. Et dans sa déposition devant les enquêteurs, elle expliquait qu’il a été tué par sa concubine Dieynaba Baldé. Sans attendre, les agents de police se sont rendus à l’immeuble Gassama de Arafat où vivaient les tourtereaux mais ils ne trouveront pas l’accusée, qui, dit-on, était en fuite. A défaut de l’arme du crime, introuvable, ils ont mis la main sur un pantalon de couleur beige maculé de sang. Après des recherches, les fichiers de la police ont révélé que l’accusée est connue comme professionnelle du sexe.
Dieynaba Ba se disculpe
A l’origine de cette affaire de meurtre qu’elle a commis sur son concubin : une scène de jalousie. Dieynaba Baldé logeait son amant Fabrice Malou et la fille de ce dernier, Nathalie, dans l’immeuble où elle était en location à Grand-Yoff. Aussi, c’est elle qui payait les études de la fille, sans oublier les cours de conduite qu’elle offrait à son amant pour qu’il soit plus tard, un chauffeur. Ils filaient le parfait amour. Mais à 10 jours de leur mariage, le 6 juillet 2015, leur vie a complètement basculé.
Ce jour-là, vers 22 heures, la sœur de la victime, Nathalie Malou, s’était présentée au commissariat de Grand-Yoff et informait du décès de son frère, Patrice Malou. Et dans sa déposition devant les enquêteurs, elle expliquait qu’il a été tué par sa concubine Dieynaba Baldé. Sans attendre, les agents de police se sont rendus à l’immeuble Gassama de Arafat où vivaient les tourtereaux mais ils ne trouveront pas l’accusée, qui, dit-on, était en fuite. A défaut de l’arme du crime, introuvable, ils ont mis la main sur un pantalon de couleur beige maculé de sang. Après des recherches, les fichiers de la police ont révélé que l’accusée est connue comme professionnelle du sexe.
Dieynaba Ba se disculpe
Après 3 trois jours de cavale, Dieynaba Bâ est arrêtée et placée sous mandat de dépôt. Après 5 ans de détention préventive, la native de Kolda, célibataire et mère de 2 enfants, a comparu hier devant la Chambre criminelle de Dakar.
«J’habite à Grand-Yoff. Moi et mon amant, on se connait depuis 5 ans. Et on a vécu ensemble 2 ans. Au début de notre relation, il n’y avait pas de problèmes entre nous. Mais c’est par la suite qu’il a commencé à me battre. D’ailleurs, j’ai eu à porter plainte contre lui à la police de Grand-Yoff, à 5 reprises. Il m’a battue jusqu’à ce que je perde 5 de mes dents inférieures», a dit l’accusée.
Elle poursuit sur la nuit fatidique : «le jour des faits, à l’approche de la Korité, j’étais avec lui au marché Hlm où il devait acheter un ensemble veste. Après un crochet chez sa mère, je lui ai demandé de m’acheter des mangues à l’heure de la rupture. Mais un ami m’a appelé au téléphone. C’est lui qui a pris l’appel et entendu au bout du fil une voix d’homme. Quand j’ai voulu lui expliquer les raisons de cet appel, il a jeté le téléphone et a fermé la porte à clé, avant de de commencer à enlever sa ceinture.
C’est là que j’ai décidé de fuir, mais malheureusement, le couteau que je détenais entre mes mains l’a atteint au moment où il me poursuivait alors que je tentais d’ouvrir la porte. J’ai pris peur en le voyant ensanglanté. Ainsi, je lui ai demandé qu’on aille à l’hôpital, mais il m’en a dissuadé en déclarant qu’il allait mourir. C’est son collègue Lamine Faty qui l’a aidé en le transportant à l’hôpital», a relaté l’accusée Dieynaba Baldé, qui souligne n’avoir pas pris la clé des champs pour aller se cacher en Gambie après son forfait.
Des dénégations contredites par le témoignage de Lamine Faty lors de l’enquête préliminaire. Ce dernier confirmait que l’accusée l’a dépassé en courant après les faits. Il a vu un couteau enfoncé dans la poitrine de la victime qui s’est présentée à lui. Et Fabrice Malou lui disait qu’il allait se venger de sa copine.
Face à ce témoignage qui lui a été rappelé, l’accusée a fait amende honorable devant le prétoire. «Je regrette tout ceci parce que j’ai causé à ses parents une douleur incommensurable et à moi-même qui l’aimais, parce que je ne vais plus le voir de toute ma vie», a-t-elle laissé entendre.
La mère du défunt se range du côté de la fille
«J’habite à Grand-Yoff. Moi et mon amant, on se connait depuis 5 ans. Et on a vécu ensemble 2 ans. Au début de notre relation, il n’y avait pas de problèmes entre nous. Mais c’est par la suite qu’il a commencé à me battre. D’ailleurs, j’ai eu à porter plainte contre lui à la police de Grand-Yoff, à 5 reprises. Il m’a battue jusqu’à ce que je perde 5 de mes dents inférieures», a dit l’accusée.
Elle poursuit sur la nuit fatidique : «le jour des faits, à l’approche de la Korité, j’étais avec lui au marché Hlm où il devait acheter un ensemble veste. Après un crochet chez sa mère, je lui ai demandé de m’acheter des mangues à l’heure de la rupture. Mais un ami m’a appelé au téléphone. C’est lui qui a pris l’appel et entendu au bout du fil une voix d’homme. Quand j’ai voulu lui expliquer les raisons de cet appel, il a jeté le téléphone et a fermé la porte à clé, avant de de commencer à enlever sa ceinture.
C’est là que j’ai décidé de fuir, mais malheureusement, le couteau que je détenais entre mes mains l’a atteint au moment où il me poursuivait alors que je tentais d’ouvrir la porte. J’ai pris peur en le voyant ensanglanté. Ainsi, je lui ai demandé qu’on aille à l’hôpital, mais il m’en a dissuadé en déclarant qu’il allait mourir. C’est son collègue Lamine Faty qui l’a aidé en le transportant à l’hôpital», a relaté l’accusée Dieynaba Baldé, qui souligne n’avoir pas pris la clé des champs pour aller se cacher en Gambie après son forfait.
Des dénégations contredites par le témoignage de Lamine Faty lors de l’enquête préliminaire. Ce dernier confirmait que l’accusée l’a dépassé en courant après les faits. Il a vu un couteau enfoncé dans la poitrine de la victime qui s’est présentée à lui. Et Fabrice Malou lui disait qu’il allait se venger de sa copine.
Face à ce témoignage qui lui a été rappelé, l’accusée a fait amende honorable devant le prétoire. «Je regrette tout ceci parce que j’ai causé à ses parents une douleur incommensurable et à moi-même qui l’aimais, parce que je ne vais plus le voir de toute ma vie», a-t-elle laissé entendre.
La mère du défunt se range du côté de la fille
Quant à la mère du défunt, la dame Edwige Ndecky, elle a soutenu au cours de son audition devant le magistrat-instructeur, qu’elle considérait l’accusée comme sa fille. Et de ce fait, elle n’entendait pas porter plainte contre elle. Au passage, elle ajoutait que le couple avait des problèmes à cause des scènes de jalousie de son fils, Fabrice Malou. Le procureur qui a pour sa part estimé que les faits de meurtre sont constants, a demandé que Dieynaba Baldé soit condamnée à 5 ans de travaux forcés.
Pour sa défense, Me Abdoulaye Tall et Cie ont plaidé la disqualification du meurtre. «Dans votre délibéré, je sollicite de rendre une décision humanitaire parce que depuis 5 ans, elle n’a pas eu un seul regard sur ses enfants qui sont à Kolda», a signifié Me Tall. Délibéré le 24 décembre 2019.
Pour sa défense, Me Abdoulaye Tall et Cie ont plaidé la disqualification du meurtre. «Dans votre délibéré, je sollicite de rendre une décision humanitaire parce que depuis 5 ans, elle n’a pas eu un seul regard sur ses enfants qui sont à Kolda», a signifié Me Tall. Délibéré le 24 décembre 2019.