Le Professeur Abdourahmane Dioukhané est pour un dialogue entre la Cour des comptes, le ministère des Finances et le Parlement. Pour le spécialiste des finances publiques, ces trois institutions sont des partenaires, alors que les finances publiques constituent un enjeu au cœur de la démocratie et de l’Etat de droit. « L’argent public est au cœur de la démocratie et de l’État de droit », a-t-il rappelé hier. Pr Dioukhané déplore que les débats sur la Constitution et sur les institutions tournent essentiellement sur les questions politiques, alors que la dimension financière de la Constitution est importante parce qu’historiquement, « à l’origine de la démocratie parlementaire, se trouvent des enjeux des finances publiques ». « Il est temps, chez nous, qu’on prenne conscience de cela et qu’on se mette à bâtir un état de droit et une démocratie financière », exhorte-t-il dans Le Quotidien.
L’universitaire de souligner trois défis majeurs à relever dans son livre. Il s’agit « du professionnalisme de la Cour des comptes ». D’après lui, les travaux de cette institution doivent avoir une qualité qui soit à la hauteur de son statut éminent d’institution supérieure de contrôle des finances publiques. Il appelle ainsi à une meilleure formation des magistrats de la Cour des comptes aux techniques modernes d’audit et à l’évaluation des politiques publiques, parce que celle-ci va jusqu’à mesurer l’impact des politiques publiques sur l’environnement en termes d’effet sur la biodiversité et sur les effets d’émission de gaz à effet de serre qui sont des domaines nouveaux « très techniques et très difficiles ».
M. Dioukhané estime aussi que la Cour des comptes ne doit pas rester enfermée sur elle-même. « Elle doit s’ouvrir à toutes les compétences. Les textes sur la Cour des comptes prévoient, eux-mêmes, qu’elle peut faire recours à des experts lorsque les enquêtes portent sur des points techniques », explique-t-il. Excepté l’ouverture dans sa fonction juridictionnelle, la Cour doit également s’ouvrir dans ses relations avec le Parlement, parce que la Constitution lui fait obligation d’assister le Parlement dans le contrôle de l’exécution de leurs finances. « Jusqu’à présent, cette assistance se limite à remettre au Parlement son rapport sur l’exécution de leurs finances et cet appui au Parlement doit être soutenu, parce que le Parlement a besoin de l’appui technique de la Cour des comptes », indique l’agent de la Cour des comptes. Le troisième défi concerne la modernisation des procédures de l’institution de contrôle qui « ne sont pas et ne respectent pas, de façon satisfaisante, les droits des justiciables ». « La Cour des comptes est la seule juridiction qui peut à la fois poursuivre, instruire et juger. Or, si un tribunal poursuit et juge en même temps, il peut être suspecté de partialité ».
L’universitaire de souligner trois défis majeurs à relever dans son livre. Il s’agit « du professionnalisme de la Cour des comptes ». D’après lui, les travaux de cette institution doivent avoir une qualité qui soit à la hauteur de son statut éminent d’institution supérieure de contrôle des finances publiques. Il appelle ainsi à une meilleure formation des magistrats de la Cour des comptes aux techniques modernes d’audit et à l’évaluation des politiques publiques, parce que celle-ci va jusqu’à mesurer l’impact des politiques publiques sur l’environnement en termes d’effet sur la biodiversité et sur les effets d’émission de gaz à effet de serre qui sont des domaines nouveaux « très techniques et très difficiles ».
M. Dioukhané estime aussi que la Cour des comptes ne doit pas rester enfermée sur elle-même. « Elle doit s’ouvrir à toutes les compétences. Les textes sur la Cour des comptes prévoient, eux-mêmes, qu’elle peut faire recours à des experts lorsque les enquêtes portent sur des points techniques », explique-t-il. Excepté l’ouverture dans sa fonction juridictionnelle, la Cour doit également s’ouvrir dans ses relations avec le Parlement, parce que la Constitution lui fait obligation d’assister le Parlement dans le contrôle de l’exécution de leurs finances. « Jusqu’à présent, cette assistance se limite à remettre au Parlement son rapport sur l’exécution de leurs finances et cet appui au Parlement doit être soutenu, parce que le Parlement a besoin de l’appui technique de la Cour des comptes », indique l’agent de la Cour des comptes. Le troisième défi concerne la modernisation des procédures de l’institution de contrôle qui « ne sont pas et ne respectent pas, de façon satisfaisante, les droits des justiciables ». « La Cour des comptes est la seule juridiction qui peut à la fois poursuivre, instruire et juger. Or, si un tribunal poursuit et juge en même temps, il peut être suspecté de partialité ».