Finis les secrets, terminées les rumeurs, les « junglers » se sont succédé devant la Commission pour dire leur vérité. Huit de ces anciens hommes de main de l’ex-président Yahya Jammeh ont été entendus en deux semaines. Près d'une centaine d'assassinats ont été évoqués, compris entre 2004 et 2016.
Alieu Jeng, dernier « jungler » auditionné, a fini par admettre sa participation dans 40 assassinats. La machine à tuer était commandée à distance par l'ancien président Yahya Jammeh, selon ses sbires. Il y a dix jours, lors d'une audience difficile, il avait reconnu avoir menti après avoir accumulé les récits contradictoires. Et fini par avouer sa participation dans plusieurs crimes, dont l’assassinat du journaliste Deyda Hydara. Lundi matin, il a également admis sa participation à l'exécution d'une trentaine de migrants ghanées en 2005.
Les victimes et leurs familles ont été bouleversées par cette avalanche de révélations. Elles se sont senties humiliées le jour où le ministre de la Justice a ordonné la libération de quatre soldats sans demander de poursuites.
Deux « junglers » restent en détention dans des conditions qui surprennent l'avocat général. Les soldats ne sont pas à l'isolement. « Vous discutez de la Commission entre vous, n'est-ce pas ? » a demandé l'avocat. « Non, non », a répondu Alieu Jeng. « Et vous pensez qu'on va vous croire ? » s'est agacé l'avocat général. Mettant à nu l'architecture fragile de la Commission vérité, basée sur des paroles.
RFI
Alieu Jeng, dernier « jungler » auditionné, a fini par admettre sa participation dans 40 assassinats. La machine à tuer était commandée à distance par l'ancien président Yahya Jammeh, selon ses sbires. Il y a dix jours, lors d'une audience difficile, il avait reconnu avoir menti après avoir accumulé les récits contradictoires. Et fini par avouer sa participation dans plusieurs crimes, dont l’assassinat du journaliste Deyda Hydara. Lundi matin, il a également admis sa participation à l'exécution d'une trentaine de migrants ghanées en 2005.
Les victimes et leurs familles ont été bouleversées par cette avalanche de révélations. Elles se sont senties humiliées le jour où le ministre de la Justice a ordonné la libération de quatre soldats sans demander de poursuites.
Deux « junglers » restent en détention dans des conditions qui surprennent l'avocat général. Les soldats ne sont pas à l'isolement. « Vous discutez de la Commission entre vous, n'est-ce pas ? » a demandé l'avocat. « Non, non », a répondu Alieu Jeng. « Et vous pensez qu'on va vous croire ? » s'est agacé l'avocat général. Mettant à nu l'architecture fragile de la Commission vérité, basée sur des paroles.
RFI