Une association pour les victimes de la dictature de l’ancien président Yahya Jammeh vient d’être créée à Banjul. Leur réunion de présentation a eu lieu ce jeudi 30 mars. Le Comité pour les victimes des atrocités de Jammeh regroupe des proches ayant perdu un frère, une mère, un mari. Réunis derrière le slogan « #Gambia Justice must prevail ! », ils souhaitent aujourd’hui mettre la pression sur le nouveau gouvernement d’Adama Barrow, pour obtenir justice.
Dans la salle, chacun a une histoire à raconter. Abdoulie Bojang, par exemple, est venu avec une photo de son fils de 18 ans, Lamine, tué lors d’une manifestation d’étudiants en 2000 par les forces de l’ancien régime.
« Voici Lamin, c’est la photo de mon fils décédé. Les tueurs ont condamné mon fils, ils lui ont confisqué le droit de vivre… Oui, je ressens beaucoup de colère contre eux, quand je vois ses anciens camarades qui aujourd’hui, sont vivants et travaillent dans des banques, ou font du business. »
Comme lui, ils sont une cinquantaine à réclamer justice. Ils ont rédigé une liste de 12 demandes qu’ils souhaitent remettre au nouveau gouvernement.
« On a attendu assez longtemps »
Ousainou Mbenga est l’un des Gambiens à l’origine de ce comité : « On a attendu assez longtemps. Maintenant tout le monde clame que c’est la "Nouvelle Gambie". Mais s’ils sont sincères à propos de cette "Nouvelle Gambie", toutes les atrocités commises par Jammeh doivent être jugées. On doit aller plus loin qu’on ne le fait maintenant, car on a à peine gratté la surface de tout ce que Jammeh a fait subir à notre peuple ces 22 dernières années. »
Et certains sont même venus de loin dans cette quête de justice. Olay Jabbi est américano-gambienne. Son frère est retourné en Gambie, en 2013, et depuis elle ne l’a jamais revu. Olay vient tout juste d’apprendre qu’il a été l’une des victimes du régime de Jammeh.
« La raison pour laquelle on a décidé de former cette sorte de groupe de pression, c’est parce que on sait qu’individuellement, ça ne sert à rien. Alors qu’on peut se regrouper, parler d’une seule voix, et nous serons beaucoup plus forts. »
L’association attend beaucoup des premiers procès contre les proches de Yahya Jammeh qui devraient bientôt s’ouvrir. Et espère que beaucoup d’autres suivront ensuite.
RFI
Dans la salle, chacun a une histoire à raconter. Abdoulie Bojang, par exemple, est venu avec une photo de son fils de 18 ans, Lamine, tué lors d’une manifestation d’étudiants en 2000 par les forces de l’ancien régime.
« Voici Lamin, c’est la photo de mon fils décédé. Les tueurs ont condamné mon fils, ils lui ont confisqué le droit de vivre… Oui, je ressens beaucoup de colère contre eux, quand je vois ses anciens camarades qui aujourd’hui, sont vivants et travaillent dans des banques, ou font du business. »
Comme lui, ils sont une cinquantaine à réclamer justice. Ils ont rédigé une liste de 12 demandes qu’ils souhaitent remettre au nouveau gouvernement.
« On a attendu assez longtemps »
Ousainou Mbenga est l’un des Gambiens à l’origine de ce comité : « On a attendu assez longtemps. Maintenant tout le monde clame que c’est la "Nouvelle Gambie". Mais s’ils sont sincères à propos de cette "Nouvelle Gambie", toutes les atrocités commises par Jammeh doivent être jugées. On doit aller plus loin qu’on ne le fait maintenant, car on a à peine gratté la surface de tout ce que Jammeh a fait subir à notre peuple ces 22 dernières années. »
Et certains sont même venus de loin dans cette quête de justice. Olay Jabbi est américano-gambienne. Son frère est retourné en Gambie, en 2013, et depuis elle ne l’a jamais revu. Olay vient tout juste d’apprendre qu’il a été l’une des victimes du régime de Jammeh.
« La raison pour laquelle on a décidé de former cette sorte de groupe de pression, c’est parce que on sait qu’individuellement, ça ne sert à rien. Alors qu’on peut se regrouper, parler d’une seule voix, et nous serons beaucoup plus forts. »
L’association attend beaucoup des premiers procès contre les proches de Yahya Jammeh qui devraient bientôt s’ouvrir. Et espère que beaucoup d’autres suivront ensuite.
RFI