Alors que le pays est plongé dans une grave crise politique depuis près d’un mois, les manifestations ont repris à Banjul pour demander la libération des opposants emprisonnés et le départ de Yahya Jammeh. Vêtus de tee-shirts à l’effigie d’Ousainou Darboe, le leader du Parti démocratique uni (PDI), principal parti d’opposition et de brassards rouges, les manifestants brandissant balais et spatules se sont rassemblés lundi 9 mai près du siège de la Haute Cour de Banjul, devant laquelle comparaissent une cinquantaine de personnes. Celles-ci ont été arrêtées mi-avril à l’issue des marches organisées contre la réforme de la loi électorale puis de la mort en prison de Solo Sandeng, un défenseur des droits de l’homme et responsable du PDI.
Le pouvoir a décidé d’introduire de nouvelles dispositions pour durcir les conditions de participation à l’élection présidentielle prévue en décembre et à laquelle le président Yahya Jammeh au pouvoir depuis 1994 a annoncé qu’il se présenterait.
Les femmes prennent désormais une place importante dans les cortèges. « Les femmes sont en train de prendre leur responsabilité et vous n’êtes pas sans savoir que la participation des femmes donne souvent aux conflits une autre tournure. Le peuple gambien a trop souffert des agissements du président Jammeh, il est temps d’y mettre fin et c’est par les femmes que ce combat passera », assure une ancienne ministre gambienne aujourd’hui dans l’opposition.
De nouvelles arrestations ont eu lieu. « Nous avons pu confirmer que plus de deux dizaines de personnes ont été arrêtées » par la police antiémeute, a déclaré à l’AFP, Alagie Darboe, un des responsables du Parti démocratique uni (UDP).
La contestation s’est également exprimée à Serrekunda, le centre économique du pays situé à 7 km de Banjul. Sur les banderoles, les slogans réclamaient : « Fin à la dictature ! », « Non à la République islamique ! », « Gambien debout, Yahya Jammeh doit partir ! ». « Le peuple gambien est plus que jamais décidé à recouvrer la liberté, nous n’avons même pas la possibilité d’apporter à manger pour nos parents détenus. Le régime nous l’interdit. Il nous interdit aussi d’utiliser les réseaux sociaux, tout comme de partager nos opinions sur la manière dont est géré notre pays. Les manifestations ne peuvent et ne doivent plus s’arrêter car le peuple en a ras-le-bol », affirme Ahmet Darboe, petit frère du leader de UDP.
Parallèlement aux manifestations contre son pouvoir, Yahya Jammeh doit faire face à un blocus commercial à la frontière avec le Sénégal qui est en train de nuire à l’économie du pays. La plainte déposée par les autorités gambiennes auprès de la Cédéao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) a été jugée sans objet mardi par l’institution.
l
emonde.fr
Le pouvoir a décidé d’introduire de nouvelles dispositions pour durcir les conditions de participation à l’élection présidentielle prévue en décembre et à laquelle le président Yahya Jammeh au pouvoir depuis 1994 a annoncé qu’il se présenterait.
Les femmes prennent désormais une place importante dans les cortèges. « Les femmes sont en train de prendre leur responsabilité et vous n’êtes pas sans savoir que la participation des femmes donne souvent aux conflits une autre tournure. Le peuple gambien a trop souffert des agissements du président Jammeh, il est temps d’y mettre fin et c’est par les femmes que ce combat passera », assure une ancienne ministre gambienne aujourd’hui dans l’opposition.
De nouvelles arrestations ont eu lieu. « Nous avons pu confirmer que plus de deux dizaines de personnes ont été arrêtées » par la police antiémeute, a déclaré à l’AFP, Alagie Darboe, un des responsables du Parti démocratique uni (UDP).
La contestation s’est également exprimée à Serrekunda, le centre économique du pays situé à 7 km de Banjul. Sur les banderoles, les slogans réclamaient : « Fin à la dictature ! », « Non à la République islamique ! », « Gambien debout, Yahya Jammeh doit partir ! ». « Le peuple gambien est plus que jamais décidé à recouvrer la liberté, nous n’avons même pas la possibilité d’apporter à manger pour nos parents détenus. Le régime nous l’interdit. Il nous interdit aussi d’utiliser les réseaux sociaux, tout comme de partager nos opinions sur la manière dont est géré notre pays. Les manifestations ne peuvent et ne doivent plus s’arrêter car le peuple en a ras-le-bol », affirme Ahmet Darboe, petit frère du leader de UDP.
Parallèlement aux manifestations contre son pouvoir, Yahya Jammeh doit faire face à un blocus commercial à la frontière avec le Sénégal qui est en train de nuire à l’économie du pays. La plainte déposée par les autorités gambiennes auprès de la Cédéao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) a été jugée sans objet mardi par l’institution.
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