Le ministère de la Justice aurait demandé à l’armée de libérer trois anciens Junglers, ex-escadrons de la mort de l’ancien président Yahya Jammeh. Malick Jatta, Omar Jallow et Amadou Badjie ont comparu devant la Commission vérité réconciliation et réparation (TRRC) le mois dernier, et ont avoué avoir participé à l’assassinat et à la torture d’une cinquantaine de personnes, dont Deyda Hydara, Dawda Nyassi, Marcie Jammeh, Haruna Jammeh, Jassaja Kujabi…
Les trois soldats sont en détention depuis leur arrestation par la police militaire en 2017. Selon une lettre émanant du ministère de la justice et signée par le Solliciteur général, Cherno Marenah, la libération de ses trois hommes se justifie pour leur coopération avec la Commission Vérité, Réconciliation et Réparation.
Les familles des victimes choquées, crient au scandale
L’annonce de la libération de ces trois sanguinaires n’a pas laissé indifférentes les familles des victimes. Plusieurs d’entre elles, interrogées par les médias gambiens, se disent choquées et scandalisées par cette décision du ministre de la Justice.
« Je suis en effet choquée, surprise et craintive pour [la] Gambie. Premièrement, aucun gouvernement ni aucune loi ne devrait conclure un accord sans consulter au préalable les familles des victimes. Si les jugulers sont capables de tuer des Gambiens pendant 22 ans, ils sont capables de le faire à nouveau pour Jammeh ou pour quiconque ayant le pouvoir », a déclaré la mère d’Alhagie Mamut Ceesay.
« Deuxièmement, si le gouvernement agit conformément à la loi, il est vrai que personne ne peut être emprisonné sans inculpation, mais s’ils ont avoué le meurtre de personnes, le gouvernement devrait les libérer, mais aussi les accuser de meurtre et les traduire en justice. Il s’agit de protéger les victimes, le peuple et la souveraineté de la Gambie en tant que société civilisée, au nom de la vérité, de la réconciliation et de l’état de droit. Je suis très déçu et nous allons nous unir à titre de victimes, pour lutter contre cela, afin de nous assurer que la procédure régulière en tient la cause », a-t-elle ajouté.
Le ministre de la Justice annonce la tenue d’une réunion ce lundi avec les familles des victimes, mais il n'a pas donné de détails.
Les trois soldats sont en détention depuis leur arrestation par la police militaire en 2017. Selon une lettre émanant du ministère de la justice et signée par le Solliciteur général, Cherno Marenah, la libération de ses trois hommes se justifie pour leur coopération avec la Commission Vérité, Réconciliation et Réparation.
Les familles des victimes choquées, crient au scandale
L’annonce de la libération de ces trois sanguinaires n’a pas laissé indifférentes les familles des victimes. Plusieurs d’entre elles, interrogées par les médias gambiens, se disent choquées et scandalisées par cette décision du ministre de la Justice.
« Je suis en effet choquée, surprise et craintive pour [la] Gambie. Premièrement, aucun gouvernement ni aucune loi ne devrait conclure un accord sans consulter au préalable les familles des victimes. Si les jugulers sont capables de tuer des Gambiens pendant 22 ans, ils sont capables de le faire à nouveau pour Jammeh ou pour quiconque ayant le pouvoir », a déclaré la mère d’Alhagie Mamut Ceesay.
« Deuxièmement, si le gouvernement agit conformément à la loi, il est vrai que personne ne peut être emprisonné sans inculpation, mais s’ils ont avoué le meurtre de personnes, le gouvernement devrait les libérer, mais aussi les accuser de meurtre et les traduire en justice. Il s’agit de protéger les victimes, le peuple et la souveraineté de la Gambie en tant que société civilisée, au nom de la vérité, de la réconciliation et de l’état de droit. Je suis très déçu et nous allons nous unir à titre de victimes, pour lutter contre cela, afin de nous assurer que la procédure régulière en tient la cause », a-t-elle ajouté.
Le ministre de la Justice annonce la tenue d’une réunion ce lundi avec les familles des victimes, mais il n'a pas donné de détails.