Yahya Jammeh n'était pas prêt à accepter sa défaite face à Adama Barrow. Le soir de l'élection au moment où se dégageaient les premières tendances qui le mettaient largement vaincu, le tombeur de Daouda Kaïraba Diawara a réuni autour de lui, son Etat-Major à savoir son fils et ses plus fidèles collaborateurs.
En tenue civile ou militaire. Dans sa tête, il cherchait des voies et moyens pour confisquer le pouvoir. Mais, comme dans toute jungle, il y a toujours des bons. Le premier à prendre la parole, le général Saul Badji, le commandant de la garde présidentielle, va réussir à lui tordre la main. Il lui fera comprendre qu'il serait suicidaire, au vu de la situation actuelle, de confisquer le pouvoir.
Connaissant le caractère impulsif de son boss, Saul va se lancer par des sentiments. Il lui rappelle les batailles charnières qu'il a livrées au nom de la Gambie. Là où il a trouvé le pays et là où il l'a placé sur la carte du monde. Il lui cite ses plus hauts faits d'armes, son statut de révolutionnaire et sa croyance aux valeurs africaines qui fondent l'affection que des millions de personnes ont pour lui à travers le monde. Jammeh écoute en approuvant de la tête.
Et pan, Saul lui fait savoir aussi qu'un vaste complot est ourdi contre lui depuis des années et que s'il ne lâche pas le pouvoir, tout ce qu'il a fait pour la Gambie et pour l'Afrique va fondre comme du beurre au Soleil. Jammeh est convaincu, mais pas totalement. D'autres prendront la parole avant que le président ne lève la séance sur les promesses d'une "réaction historique" dès le lendemain.
Ce qu’il fit, en appelant le président de la Commission électorale indépendante, Alieu Momar Njai, pour reconnaître sa défaite. Pour prouver sa bonne fois, il a fait diffuser à la télévision publique, en lieu et place d'un message à la Nation, un entretien téléphonique avec le président élu, Adama Barrow qu'il avait félicité pour sa belle victoire.
Source L'Obs
En tenue civile ou militaire. Dans sa tête, il cherchait des voies et moyens pour confisquer le pouvoir. Mais, comme dans toute jungle, il y a toujours des bons. Le premier à prendre la parole, le général Saul Badji, le commandant de la garde présidentielle, va réussir à lui tordre la main. Il lui fera comprendre qu'il serait suicidaire, au vu de la situation actuelle, de confisquer le pouvoir.
Connaissant le caractère impulsif de son boss, Saul va se lancer par des sentiments. Il lui rappelle les batailles charnières qu'il a livrées au nom de la Gambie. Là où il a trouvé le pays et là où il l'a placé sur la carte du monde. Il lui cite ses plus hauts faits d'armes, son statut de révolutionnaire et sa croyance aux valeurs africaines qui fondent l'affection que des millions de personnes ont pour lui à travers le monde. Jammeh écoute en approuvant de la tête.
Et pan, Saul lui fait savoir aussi qu'un vaste complot est ourdi contre lui depuis des années et que s'il ne lâche pas le pouvoir, tout ce qu'il a fait pour la Gambie et pour l'Afrique va fondre comme du beurre au Soleil. Jammeh est convaincu, mais pas totalement. D'autres prendront la parole avant que le président ne lève la séance sur les promesses d'une "réaction historique" dès le lendemain.
Ce qu’il fit, en appelant le président de la Commission électorale indépendante, Alieu Momar Njai, pour reconnaître sa défaite. Pour prouver sa bonne fois, il a fait diffuser à la télévision publique, en lieu et place d'un message à la Nation, un entretien téléphonique avec le président élu, Adama Barrow qu'il avait félicité pour sa belle victoire.
Source L'Obs