Au Gabon, la Nouvelle Gabon Mining (NGM) et le gouvernement signent une convention minière pour le démarrage de l'exploitation commerciale du gisement de manganèse d'Okondja. La cérémonie de signature du vendredi dernier a été présidée par les ministres du Pétrole, des hydrocarbures et des mines, Vincent de Paul Massassa Jean Marie Ogandaga, ministre de l'Economie. La NGM est une société minière implantée au Gabon et active dans l'exploitation du minerai de manganèse. Le groupe à capitaux chinois et indiens, en partenariat avec l'Etat gabonais, est le deuxième opérateur du pays derrière Comilog et exploite le gisement d'Okondja, dans le sud-est.
Le nouveau partenariat s'inscrit dans la vision du Plan stratégique Gabon émergent et vise notamment « la hausse de la contribution des revenus miniers dans les finances publiques, la promotion de la transformation locale des produits d'exploitation minière, la participation à la responsabilité sociétale des entreprises comme levier de l'économie, la maitrise des chaines de valeur des activités ainsi que la promotion du contenu local par la création de PME », a expliqué le ministre gaboanais des Mines, Vincent de Paul Massassa.
Dans cette optique, la convention minière instaure l'application d'une redevance minière proportionnelle (RMP), à un taux de 5% dès le début, sans attendre le retour sur investissement. Aussitôt que la société recouvre ses investissements, elle est assujettie à une RMP de 10 % à la place des 5% et devrait s'acquitter d'un impôt sur la société (IS) à hauteur de 30%. L'Etat gabonais dispose aussi au titre du partage de la production de 10% de la production commerciale issue du gisement de manganèse d'Okondja.
Pour rehausser la participation actuelle d'environ 3% du secteur minier à l'économie gabonaise et alléger les investisseurs de certaines charges, le pays a également adopté un nouveau code minier en juin 2019. Ce code accorde également des facilités aux entreprises minières, à travers une baisse l'impôt sur les sociétés (IS) de 35 % à 30 % des bénéfices. Il réduit et plafonne les droits de sortie « taxes de sortie » vers l'international à 1% contre 3% auparavant.